First Times - J.Jk x P.Jm

2.

Je vis Monsieur Kim quitter le bureau de mon patron et partir sans même m'adresser un regard. Cet homme me méprisait depuis toujours, et je n'avais jamais su pourquoi. Monsieur Jeon me fit signe de le rejoindre dans son bureau. Je fermai la porte derrière moi, et m'installai sur un siège en face du bureau, sous ses demandes.

"J'étais en train de repenser à certaines choses te concernant." Expliqua-t-il.

Pourquoi je sentais mal la suite de ce dialogue ? Si je me faisais virer, je savais que ça finirait de m'achever.

"En bien j'espère, souris-je faussement.

- Ni en bien, ni en mal."

Ça ne me rassurait pas du tout, bien au contraire. Mon sourire, déjà faux, s'effaça, et je me mis à serrer mon pantalon dans mes poings.

"Détends-toi, j'ai pas l'intention de me débarrasser de toi." Me rassura-t-il.

Je n'allais peut-être pas me faire renvoyer maintenant. Je desserrai ma prise sur mon bas de costume.

"Je me suis souvenu qu'il y a environ un an et demi, quand j'ai fait passer les entretiens d'embauches pour les comptables, tu as passé environ une heure, ici, à me vanter les talents de Namjoon, et je me demandais pourquoi, me demanda-t-il enfin.

- Hum...et bien, Namjoon est le frère de mon meilleur ami, et ça lui tenait vraiment à cœur d'obtenir le poste ici, alors je l'ai aidé.

- Alors, tu t'es servi du fait que j'écoute ton avis dans ce genre de cas pour faire entrer ton ami dans l'entreprise ?

- D'une certaine manière, oui..avouai-je en baissant les yeux sur mes mains.

- Tu es un sacré manipulateur quand même.

- Non ! Je relevai brusquement la tête pour le regarder, je ne vous ai pas manipulé ! Je vous ai juste expliqué à quel point mon ami était doué dans son domaine.

- Ce n'était pas un reproche, bien au contraire. Et puis, tu ne m'as pas manipulé, puisque j'avais déjà prévu de choisir Namjoon. Mais tu as de bons arguments, tu sais vendre quelque chose, tu serais doué en homme d'affaires.

- Je suis bien trop honnête pour être un homme d'affaires, répliquai-je sans réfléchir.

- Selon toi, les hommes d'affaires, comme moi, ne sont pas honnêtes ?

- Vous m'avez toujours dit que pour faire de l'argent, il faut mentir, que c'est comme ça que fonctionne ce milieu.

- Je vois que tu écoutes ce que je dis, sourit-il.

- Sur ce point-là, je me dis que vous savez de quoi vous parlez, donc que vous ne mentez pas."

Il sourit sans répondre avant d'enlever sa veste de costume, ne gardant que sa chemise. Ce silence me mit quelque peu mal à l'aise, et j'avais du travail. Ses conversations autour d'histoires datant d'il y a plus d'un an ne m'intéressaient pas tellement.

"Vous n'avez plus besoin de moi? Demandai-je, pressé de partir.

- Non, tu peux disposer."

Je me replongeai dans mon travail, effaçant ma peur ressentie quelques minutes plus tôt. Tout allait bien, je n'avais pas perdu mon travail, Monsieur Jeon n'était pas déçu de moi. Je relevai la tête en entendant le bruit des portes de l'ascenseur. C'était la jolie blonde du vingtième.

"- Monsieur Jeon est disponible? Demanda-t-elle.

- Oui, pour l'instant."

Je ne pouvais jamais m'empêcher de me demander pourquoi les gens lui rendaient visite, surtout quand ils n'étaient pas inscrits sur le planning. Qu'est-ce qu'ils pouvaient bien lui dire ?