First Times - J.Jk x P.Jm

58.

J'attendais, assis sur le bar, dans ma tenue de soirée, choisie par Jungkook, qu'il daigne sortir de la salle de bains. Ce soir avait lieu sa soirée d'anniversaire, non seulement il n'avait pas envie d'y aller, mais il était horriblement stressé à l'idée de me présenter comme son petit ami au reste de sa famille. Je n'avais pas vraiment su trouver les mots pour l'aider, et de toute façon, il ne voulait même pas m'écouter. J'avais lâché l'affaire il y a deux jours déjà, même Sunghee n'en pouvait plus de sa mauvaise humeur, la pauvre.

Je ne comprenais vraiment pas pourquoi il s'inquiétait autant, bien sûr que c'était délicat d'annoncer ça comme ça, mais il n'avait rien à prouver à personne, personne à convaincre de quoi que ce soit. M'enfin bon, c'était sa façon de ressentir les choses, je ne pouvais pas le juger.

Pour ma part, je n'étais pas particulièrement stressé, mais je n'avais aucune envie d'y aller, et encore moins de revoir sa mère – que je n'avais pas revue depuis que je l'avais rencontrée – qui allait sans doute être encore plus méprisante que d'habitude. Je ne le faisais que pour Jungkook et pour personne d'autre. Même Yoongi ne serait pas à cette soirée, il détestait ça, et lui n'avait pas la compassion de venir nous soutenir dans cet enfer. Traître.

Après m'être plaint pendant près d'une heure au téléphone avec Taehyung, j'avais rejoint mon copain chez lui. Nous étions le deux septembre, et je ne lui avais pas encore offert ses cadeaux, parce que je ne l'avais pas vu la veille, il avait été à une soirée avec Yoongi, sans doute bien plus amusante que celle de ce soir, mais je n'avais pas voulu les accompagner, et avais simplement passé la soirée sur mon canapé, à manger des nouilles instantanées.

Et je n'avais pas voulu lui donner quand j'étais arrivé, il y a de ça trois heures, parce qu'il était déjà insupportable, bien plus qu'il ne l'avait été toute la semaine. J'attendrais qu'il se calme. Je n'avais bien sûr pas pu lui offrir au travail, pour tout un tas de raisons particulièrement évidentes.

Il avait avoué vouloir qu'on s'habille en blanc, mais avait su d'avance que je dirais non, alors il avait fait simple, un costume trois pièces noir, chemise blanche et noeud papillon.

Cela faisait presque une heure que je l'attendais quand il sortit, il s'était bien coiffé, avait mis son costume qui lui seyait à merveille. Il s'approcha de moi et serra encore un peu mon nœud. À cette allure, je n'allais plus pouvoir respirer.

"Fais attention à ton nœud, il ne doit pas être de travers, râla-t-il.

- Tu ne veux pas te détendre un peu ?

- Me détendre ? Non, je ne vais pas me détendre ! Je dois te présenter comme mon copain à des gens qui détestent l'idée de deux hommes ensemble ! Comment suis-je censé être détendu ?!

- Mon amour, je collai mes mains à ses joues pour qu'il regarde mes yeux et qu'il m'écoute enfin, si c'est trop de pression, tu n'as qu'à me présenter comme ton ami, je me fiche de ce que tu diras. Tu ne dois rien faire, je ne t'en voudrais pas si tu changes d'avis. Je serais ce que tu voudras que je sois, ça ira. Et si ça se passe mal, je tue tout le monde, d'accord ?

- Je t'ai dit que je le ferais...

- Et alors ? Je comprendrais que tu changes d'avis, ce n'est pas comme si ta famille était la plus ouverte d'esprit du monde. Arrête de te mettre la pression comme ça, ça ne sert à rien, soufflai-je.

- J'ai peur, horriblement peur."

Il se fondit dans mes bras, que je passai alors autour de son cou, caressant ses cheveux tendrement.

"Je sais, et ce n'est pas grave, je t'aime et je t'aimerais quoi qu'il puisse se passer."

Il ne répondit pas, resta ainsi quelques instants, puis se redressa visiblement à peine plus détendu.