Deux heures plus tard, alors que j'étais retourné m'asseoir à côté de mon copain, et que je n'avais plus prononcé le moindre petit mot depuis bien plus d'une heure, le brun annonça notre départ, prétendant que nous avions des choses à faire. Je faillis hurler de soulagement quand la porte d'entrée s'ouvrit devant moi, c'était comme une libération, j'avais le sentiment de sortir de plusieurs années de prison. J'allais enfin rentrer chez moi, pleurer pendant des heures et appeler Taehyung parce que j'avais réellement besoin de lui parler. Dans la voiture, après des au revoirs rapides, je demandai enfin :
"Pourquoi tu ne m'as pas dit que t'étais milliardaire ?
- Parce que je me fiche qu'il y ait dix chiffres au lieu de neuf sur mon compte en banque, et que je n'en voyais pas l'intérêt.
- Aujourd'hui, j'ai remarqué que je ne connaissais absolument rien sur ta famille, je ne savais même pas que ton père avait fait un AVC et que c'était pour ça qu'il t'avait laissé l'entreprise si tôt. C'était humiliant, Jungkook, terriblement humiliant. Ton frère et ton père savaient tout un tas de trucs sur moi, et je ne connaissais même pas leurs prénoms !
- Tu ne me l'as jamais demandé, répondit-il sans décrocher ses yeux de la route.
- Tu n'as qu'à dire que je suis égocentrique. Tu as toujours parlé de ta famille comme d'un fardeau, ça ne donne pas envie de te questionner là-dessus.
- Ma famille est un fardeau, mon frère est le seul que je pourrais vraiment voir souvent.
- Ton père est très gentil.
- De tous les gens avec qui je travaille, de tous ceux qui me mettent la pression, c'est celui qui m'en met le plus. Quand j'ai discuté avec lui aujourd'hui, nous n'avons pas parlé de toi, mais de l'état financier de l'entreprise. Je ne suis qu'un P-D.G à leurs yeux, sauf pour mon frère, alors non, je n'aime pas parler d'eux. Mais si tu m'avais demandé leurs prénoms avant que l'on n'arrive, je te l'aurais dit.
- Je n'avais étrangement pas la tête à ça, répliquai-je d'un ton sec.
- C'est ma faute ?
- Je n'ai jamais dit ça. Et ne fais pas ce que tu fais toujours, perds cette habitude de détourner mes propos.
- J'ai l'impression que le festival des reproches est ouvert...
- Premièrement, c'est mon expression, et deuxièmement, la seule chose que je te reproche c'est de ne pas m'avoir dit le strict minimum sur ta famille. Je me suis ridiculisé en demandant à ton père pourquoi il t'avait légué l'entreprise alors qu'il était si jeune. J'ai eu honte parce que j'aurais dû le savoir, je suis passé pour le gars qui ne s'intéresse pas aux gens qu'il rencontre.
- Sans reproche aucun, c'est ce que tu es. Tu ne t'intéresses à personne si ce n'est Taehyung, ta mère, ta sœur et moi, dit-il.
- C'est étrange parce que ça sonne quand même comme un reproche.
- Ça, c'est parce que tu es susceptible."
Susceptible ? C'était réellement le terme qu'il venait d'employer pour parler de moi ? J'étais susceptible pour lui ?
Je ne pris même pas la peine de lui répondre et détournai le regard. Je voulais rentrer chez moi. Se sentant sans doute encore plus coupable, il attrapa ma main mais je le repoussai.
"Ne me touche pas. C'est dans mon caractère apparemment, je suis vexé.
- Jimin, tu sais très bien que je ne contrôle pas ce que je dis quand je m'énerve.
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First Times - J.Jk x P.Jm
Fanfiction"...apprenons le bonheur tous les deux." Park Jimin, 24 ans, travaille depuis deux ans pour son patron, Jeon Jungkook, P-D.G d'une grande entreprise coréenne. Rien ne les lie à première vue, si ce n'est le travail. Ils ne sont sans doute pas destiné...