Kitty

Chapitre XXVII

Christian enlaça la taille de son mari et posa son menton sur le haut de son crâne. Alexei colla son dos contre son large torse, un immense sourire aux lèvres. Ils fixaient tous les deux la piste de danse où Jean et Aiden étaient en train de valser sur une mélodie jouée au piano par Aaron. Ils étaient vraiment magnifiques tous les deux, leurs fronts posés l'un contre l'autre, dans leur bulle.

Une fois qu'ils eurent finis leur ouverture de bal, nombreux furent les invités qui les rejoignirent sur la piste de danse. Pourtant, à la grande surprise de Christian qui pensait qu'il le trainerait de force à sa suite, Alexei ne bougea pas. Il était même en train de bailler et de lutter pour ne pas fermer les yeux. Il soupira légèrement. Il était vrai qu'il n'avait pas beaucoup dormi, dernièrement, à cause de cette histoire de lettre. Sentant qu'il s'appuyait de plus en plus contre lui, il finit par le soulever en passant un bras sous ses jambes et l'autre dans son dos. Il protesta un peu, disant qu'il voulait continuer de profiter de la fête, mais il passa quand même ses bras autour de sa nuque et enfouit sa tête contre lui.

— Tu es épuisé, Kitty. On va aller se coucher.

— Mais... c'est le mariage de Aiden, il va m'en vouloir...

— Je ne t'en voudrais pas, Alexei.

Le blond releva la tête vers Aiden, qui s'était approché en voyant que son meilleur ami ne venait pas le rejoindre sur la piste de danse. Il comprenait mieux pourquoi maintenant qu'il le voyait à moitié endormi dans les bras de Christian. Le châtain lui adressa un sourire désolé mais il lui fit signe que ce n'était rien avant de passer la main dans les cheveux du mannequin.

— Va te reposer, tu as eu beaucoup à gérer cette semaine. On se verra demain...

— Mm... mais je voulais danser avec toi, moi...

— Demain, insista le brun, bonne nuit tous les deux.

— Passez une bonne soirée, Aiden, lui répondit Christian.

Aiden hocha la tête avec un grand sourire et rejoignit la piste de danse. Le gérant du club regarda son soumis, presque déjà endormi au creux de ses bras, et partit en direction de l'étage du château où se déroulait la fête pour rejoindre la chambre qui leur avait été attribuée. Il déposa Alexei sur le lit à baldaquin et lui retira ses vêtements en faisant de son mieux pour ne pas trop le réveiller. Une fois qu'il eut fini, il se dépêcha de se débarrasser de ses vêtements pour le rejoindre dans le lit, rabattant la couette sur leurs corps. Aussitôt, il sentit les jambes de son mari s'emmêler avec les siennes et sa tête se poser dans son cou. Il sourit, attendri, et caressa doucement ses cheveux en le regardant tomber dans les bras de Morphée.

~~~

Christian se réveilla en sentant quelqu'un bouger auprès de lui. Il se retourna et tata le matelas à la recherche de Alexei, grognant légèrement en constatant son absence. Il entendit un rire et une des lumières de chevet fut allumée, lui permettant de découvrir le plus jeune assis près de lui, vêtu seulement de la chemise noire qu'il portait pendant la fête.

— Je peux savoir pourquoi tu es réveillé, grommela–t-il en le prenant par la taille.

— J'avais besoin d'aller aux toilettes...

— Il est quelle heure ?

— Neuf heures, mais la fête a dû se finir tard, tout le monde dort encore, murmura le blond en passant sa main dans ses cheveux châtains emmêlés.

— Tu n'as plus sommeil, hein ?

Alexei rigola légèrement avant de tourner négativement la tête. En effet, il n'avait plus sommeil. Il avait eu une nuit assez réparatrice et se sentait beaucoup mieux.

Christian sourit et passa une main sous sa chemise. Le mannequin frémit sous les caresses dans le creux de ses hanches, remontant petit à petit vers son pectoral pour y attraper un de ses tétons. Le châtain s'amusa à le pincer jusqu'à lui arracher un gémissement de plaisir, tout en gardant la tête enfoncée dans son oreiller pour pouvoir le regarder à la dérobée.

Son soumis s'était cambré, toujours assis près de lui, et haletait. Ses mains avaient attrapé le drap, le serrant fermement, et il remarqua que son sexe en érection soulevait le bas de sa chemise. Se souvenant qu'il ne lui avait pas enlevé son sous-vêtement en le couchant, il comprit que son mari n'était sûrement pas allé aux toilettes seulement pour ses besoins. Il eut un sourire carnassier et glissa son autre main sur ses fesses pour confirmer sa théorie.

— Tu es déjà tout prêt, apprécia-t-il en sentant du lubrifiant près de son anus.

— Je ne voulais pas vous faire attendre.

— Tu ne voulais pas te faire attendre, se moqua Christian.

Alexei se mordit la lèvre. Il aurait bien nié, mais ça aurait été mentir. Il avait envie de faire l'amour avec son dominant et il s'était peut-être préparé dans le seul but d'atteindre son objectif plus rapidement, mais il n'y avait aucun mal à ça. Le gérant du club attrapa fermement ses hanches et le tira vers lui en s'allongeant sur le dos. Souplement, il s'assit à califourchon sur le torse de son dominant et appuya ses fesses contre son érection. Une des mains de Christian quitta son flanc pour attraper sa nuque et le tirer vers lui. Il mordilla son oreille avant de demander d'une voix rendue légèrement rauque par l'excitation :

— Libère le fauve en toi, Kitty.

— Le... fauve, répéta Alexei en fronçant les sourcils et en essayant de comprendre de quoi il pouvait bien parler.

— Oui, le fauve. Quand tu es en colère, tu ressembles à un tigre. Un magnifique tigre. Montre-le moi.

— Je ne suis pas en colère contre vous.

— Je sais, Christian sourit et attrapa son menton, mais tu veux me protéger, non ? C'est pour ça que tu es en colère contre eux.

Alexei confirma en rougissant et le sourire du châtain s'agrandit. Il ne comprenait pas bien ce qui lui prenait tout d'un coup, à parler de sa famille alors qu'ils étaient sur le point de s'envoyer en l'air.

— Alors vas-y, montre-moi comment tu me protèges. Montre-moi à quel point tu veux que je sois à toi.

Sexy. Ce fut le seul mot qui parvint à atteindre le cerveau de Alexei quand il entendit la demande de Christian, prononcée avec cette voix si pleine d'envie. Il était d'ailleurs bouche-bée, incapable de dire quoi que ce soit. À quel moment, pouvait-on être aussi sexy ? Il tenta de reprendre ses esprits en s'ébrouant et leva ses yeux vairons vers ceux de son mari. Ils étaient assombris par le désir et ses cheveux tombaient devant de manière désordonnée. Il devait lui montrer à quel point il voulait qu'il soit à lui, hein ? Un frisson d'excitation le parcourut et il lui sembla que la température de la pièce avait augmentée.

Il se frotta contre le sexe dressé entre ses buttes de chairs. Il allait lui montrer. Il allait libérer le fauve en lui, comme il le lui avait demandé. Il se redressa, cambrant son dos, et plaqua ses mains sur le torse de Christian. Il s'appuya sur lui et souleva ses fesses, plaçant son intimité sur le gland de son amant. Il le vit grogner d'impatience et se retenir de bouger, le laissant complètement diriger.

Grisé d'être le seul au commande, il se laissa retomber sur le sexe du châtain en se mordant la lèvre. Il le voulait, il le voulait tellement. Il passa ses doigts dans ses cheveux blonds pour les maintenir vers l'arrière et se cambra encore plus en commençant à onduler ses hanches. Il resserra les muscles de son cul autour du membre de son dominant pour augmenter leur plaisir. C'était si bon. Il grogna, accéléra ses mouvements, cria quand sa prostate fut touchée. L'orgasme l'emporta et il aspergea le torse de son mari avec son sperme. Il observa le liquide blanchâtre avec un sourire carnassier. C'était sa semence. Sur son torse.

— J'espère que... tu ne comptes pas t'arrêter en si bon chemin, haleta Christian en frissonnant d'excitation, toujours dur en lui.

— Non. Bien sûr que non. Je crois même que je pourrais faire ça toute la matinée. Tu es à moi, déclara fièrement Alexei en passant sa main sur ses pectoraux, tu es à moi.

— Un tigre. Un véritable tigre, gronda le châtain en le tirant vers lui pour l'embrasser, dévore-moi.

Le mannequin offrit un baiser passionné à son dominant avant de reprendre ses mouvements sur lui. Il était bien décidé à obéir à son ordre, et à le dévorer toute la matinée.