8. La reine sorcière

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✨✨

En se réveillant, Mélissa remarque qu'elle est seule. Où est passé la Succube ?

— Ruan ? Ruan ?

Quittant le lit, elle s'habille rapidement pour prendre la direction du grand salon.

— Ruan? Tu es là ?

— Mlle Mélissa, vous cherchez Mlle Ruan?

Non,je cherche ta mère ! Bien sûr que je la cherche ! Où est-elle ?

— Mlle avait quelques affaires à régler. Elle m'a demandé de vous faire votre petit déjeuner avant d'aller à votre travail.

— Mais je...

— Elle a insisté pour que vous y alliez. Coupa la dame.

Je suis mariée à une Succube, non? Pourquoi devrais-je continuer à aller au boulot ? Je n'ai pas envie de revoir Althea !










...

Pendant toute la journée, Mélissa avait évité Althea. Même pendant la pause. Mais malheureusement, elle n'avait pas pû l'éviter à l'heure de la réunion. Sa patronne avait ordonné qu'elle soit à ses côtés.

— Où en sommes-nous avec l'accord avec les chinois ? Questionna la sud-africaine en fixant Mélissa.

La concernée était distraite par ses pensées tout en écoutant les autres échanger des propos dont elle ne comprenait que très peu.

— Mlle, Onoyo ? Vous m'écoutez au moins ?

Mélissa se redressa dans son siège :

—...oui ?

— Vous n'avez pas répondu à ma question.

— Désolé, j'étais distraite. Reposez-moi la question.

Les regards se tournèrent vers la chef d'équipe qui n'avait pas l'air de l'apprécier du tout. La Franco-congolaise commença à transpirer.

— L'accord avec les chinois, ça avance ?

— Désolée, je n'ai pas les informations à jour. Je me suis concentrée sur le projet avec l'équipe de Tokyo. Répondit son assistante , la voix chevrotante.

La boss semblait irritée, mais en même temps elle ne semblait pas vouloir montrer sa frustration face au reste de l'équipe.

— J'aimerais avoir ce rapport d'ici la fin de la journée, Mlle Onoyo.

— Ce sera fait. Dit-elle d'une voix qu'elle essayait de rendre la plus ferme possible.

Et j'aimerais vous voir dans mon bureau à la fin de la réunion.

Le monde semblait s'arrêter pour elle. La suite des choses était inévitable, comme le flot d'un roman tragique. La tension et l'anxiété s'accumulèrent, jusqu'à la fin de la réunion.

Alors qu'elle frappait à la porte, de l'autre côté, Mélissa entendit la voix grave d'Althea lui demander d'entrer. Pénétrant dans la pièce, la métissée prit place face à la table et sa patronne qui la dévisageait avec intensité.

— Madame, je suis déso -

— Tu vas mieux maintenant ?

— Aller mieux ?

Mariée à une succubeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant