Prologue

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Mes yeux plongèrent dans ceux de mon père, et une rage profonde m'envahit. Un vase se brise, Shoto pleure dans les bras de sa mère. Ma gifle part aussi vite que mes larmes roulent sur mon visage. Papa se masse la joue et lâche un cri de rage. Il m'empoigne par le col de ma chemise et me plaque au mur. Je suffoque et serre son bras pour me dégager de son emprise. Maman se précipite vers lui après avoir posé Shoto au sol. Les gyrophares de la police retentissent au loin. Ils viennent pour maman je le sais. Papa me lâche je tombe au sol en toussant. Maman essaie de se débattre mais la police l'emmène. La porte claque derrière elle, et Shoto se tait. Son seul oeil valide regarde la porte maintenant fermée, son deuxième oeil encore bandé. J'éclate en sanglot et je hurle sur papa. Je ne le considère même plus comme tel. Je cours dans ma chambre, sans prendre en compte ses cris, qui m'ordonne de revenir. J'ouvre ma valise et met tous ce que je peux dedans. Voilà à quoi ressemble les super-héros dans le privé. Des monstres, qui ne sourient qu'en public. Aller c'est ça continuez de les acclamer. Ce sont tous de monstres.

Ils l'ont fait, ils nous ont enlevé maman.

Les larmes de rages roulent sur mes joues alors que je ferme avec violence ma valise. Je descend bruyamment les marches d'escaliers, et passe devant Shoto. Il a recommencé à pleurer mais silencieusement cette fois. Je lui dis au revoir d'un simple mouvement de tête. Papa essaie de me retenir, me prend par le bras, mais j'active mon alter et le force à reculer. Je sors en trombe de la maison familiale, que je me jure de ne jamais revoir. Mes petits frères et soeur
sont alignés devant la fenêtre et me regardent partir sans rien dire. Papa est avec eux, mais lui ne semble pas triste, juste furieux. Je m'en fiche je suis majeur.

Je traverse la route vitesse grand V, une voiture me klaxonne mais je ne l'entends pas. Le froid de la nuit me paralyse, mais la route me semble bien trop longue pour abandonner.

Je sonne chez mon meilleur ami, et me jette dans ses bras. Il referme la porte, et répond à mon étreinte. Il ne dit rien il sait que c'est grave.

Il s'appuie au mur et se laisse glisser jusqu'au sol, me gardant dans ses bras il caresse mes cheveux. Il me murmure des mots pour me rassurer que je n'entends presque pas.

Je lui raconte, il écoute sans m'interrompre.

Je m'endors dans ses bras en murmurant mes derniers mots.

"Je hais les super-héros "

𝑳𝒂 𝑫𝒆𝒓𝒏𝒊𝒆̀𝒓𝒆 𝑻𝒐𝒅𝒐𝒓𝒐𝒌𝒊 (𝑯𝒂𝒘𝒌𝒔 𝑿 𝑶𝒄) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant