𝑳𝒂 𝑫𝒆𝒓𝒏𝒊𝒆̀𝒓𝒆 𝑻𝒐𝒅𝒐𝒓𝒐𝒌𝒊 (𝑯𝒂𝒘𝒌𝒔 𝑿 𝑶𝒄)

Chapitre 20

ATTENTION !!!! CE CHAPITRE PRÉSENTE DES PROPOS SUICIDAIRES ET VIOLENTS. ÂMES SENSIBLES S'ABSTENIR.

Pdv extérieur

Yumemi gardait Shoto. Enfin garder c'était un bien grand mot, disons plutôt qu'elle lui parlait d'un ton plat en surveillant de temps à autre les chaînes anti alter qui maintenaient prisonnières les mains du futur héro autour d'une chaise en bois.

Elle aurait pu mettre plus d'entrain à sa surveillance, mais elle n'en avait pas envie. Elle était fatiguée de faire semblant, fatiguée de se forcer pour Shinoa.

Parfois, alors qu'elle cherche un sommeil qui n'arrivait jamais, elle repense à ce qu'elle aurait pu faire de son avenir. Elle était jeune, elle était belle, et intelligente. Elle aurait pu être médecin, ou mannequin. Les opposés se rencontrent parfois, et elle était bonne en tout.

Mais voilà, le lendemain elle devait se rhabiller, et accrocher son arme à feu sur sa ceinture cloutée, pour faire l'esclave au pied de Shinoa. À cause de quoi finalement ? À la mort de sa meilleure amie Mia, la fille de Shinoa, elle a été aveuglée par la haine. La haine des survivants. La haine de ceux qui ne sont pas morts à la place de sa Mia.

N'écoutez jamais la colère ! C'est ce qu'elle disait parfois entre deux verre de rhum au barman de son quartier. Puis elle s'endormait sur le bois poli du bar. Complètement ivre, à cause de la tristesse et de l'alcool.

C'était bien la seule fois de la semaine qu'elle dormait.

- Tu t'appelles Yumemi donc .....

Elle ne fit que hocher la tête, derrière sa frange brunes, ses beaux yeux pareil à deux diamants brillants dans l'obscurité, fixaient avec intention le frère de Hanae.

- Et toi c'est Shoto Todoroki. Je t'ai vu à la télé tu te débrouille bien pour un ado.

Il claqua de la langue agacé par cette réflexion, avant de regarder autour de lui. Enfin plutôt regarder tout ce qui passait dans son champs de vision, car la position à laquelle on l'avait attaché ne lui permettait pas d'avoir une vue d'ensemble sur la pièce où il était maintenu prisonnier.

C'était une salle circulaire, au dernier étage d'une des quatres tours du manoir. Il l'avait remarqué suite à son ascension jusqu'à cette pièce, qui avait été faite par un escalier en colimaçon, en pierre, dont les murs ressemblant à ceux d'un château fort, ne faisait que passer de faibles rayons de la lumière du soleil couchant par l'intermédiaire de meurtrières.

La salle donc, devait être grandiose par le passé. Il se demandait si Hanae avait joué ici avec son amie Yoko durant sa rude enfance. Cependant cet endroit avaient dû être vidé car il n'y avait plus aucun meuble. La phrase que Shoto prononçait ensuite résonnait donc entre ses murs peins en rose pâle.

- Tu es fortes aussi. Tu m'as attrapé en quelques secondes, j'ai même pas eu le temps de crier..

- Arrête d'essayer de me flatter, je sais très bien que si Shinoa perd tu te feras une joie de m'arrêter ou même de me tuer.

Shoto haussa les sourcils, tout comme sa voix. Comme si il voulait absolument que la jeune femme écoute avec attention ce qu'il allait dire par la suite.

- Hanae va me retrouver. Mais quand cette histoire sera terminée je t'emmènerai à Yuei. Y'a des tonnes de héros qui se feront une joie de te recueillir dans leurs agences pour ta force et ta vivacité d'esprit. Tu pourras faire rédemption.

Yumemi ria. Ce n'était pas un rire amusé, c'était un rire froid, un rire jaune. Si Shoto n'avait pas été attaché il aurait reculé par surprise.

- Pour me faire exploitée encore une fois par un héro qui finalement sera pire que Shinoa non merci (elle dégaina son katana) Shinoa au moins, je me rassure en me disant qu'elle est folle, les autres héros eux, ils hésiteront pas une secondes pour me faire du mal. Mais eux ils sont pas fous. Juste humains. Et ça c'est terrifiant.

Shoto fronça les sourcils, il restait figé sur le sabre de Yumemi, qu'elle tournait maintenant dans ses mains pâles. Elle continua son monologue en regardant le plafond.

Enfin plafond façon de parler. En effet un orage lors d'une nuit estivale avait eu raison de lui. Un éclair avoir frappé la pierre de la tour, réduisant à néant le plafond. À présent tout ce qu'il restait de lui, était un trou béant qui laissait passer les rayons féeriques de la lune.

- Je ne serais jamais libre. Où que j'aille.

Elle éteignit la lampe torche qui éclairait la pièce. L'astre luminescent suffisait à présent. Elle entendait des coups de feu au rez-de-chaussée, les ennemis étaient arrivés. Bientôt cette bataille allait se terminer. Mais peu importe l'issu de ce combat, ça ne changera rien à son malheur.

Elle posa son sabre sur sa gorge, et leva la tête.  Des larmes coulaient sur ses joues. Des larmes de joie et de peur mélangées. Aussi fines qu'un cheveux. Discrètes, à l'image d'elle même. Et si la vie dans l'au delà était plus douloureuse encore qu'ici ?

Elle baissa les yeux faire l'adolescent. Il essayait de se défaire de ses liens. Il avait l'air de crier quelque chose mais elle n'entendait plus rien. Juste des paroles flou, comme si ses oreilles étaient complètement bouchées.  Sûrement des supplications. Des supplications pour rester en vie.

Trop tard.

Elle pleurait vraiment maintenant. Elle n'avait jamais pleuré autant, même lors de ses longues insomnies.

- Promet moi quelques chose Héro.

Le bien, le mal. Ces notions étaient bien vagues finalement.

- Dis à (son nom fut couvert par un nouveau coup de feu, si il y aurait eu une troisième personne dans la pièce, elle ne l'aurait pas entendu, seul Shoto sur le moment retenu ce nom qu'avait prononcé la damnée d'une voix tendre, car il était suffisamment proche d'elle) Dis lui d'accord ? Dis lui que je l'aime.

Et elle se trancha la gorge, sous le regard triste de son amie la lune.

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Ça va Louhann tu tiens le coup ? T'inquiète pas je ne compte pas tuer Yume dans nos RP elle est trop précieuse à mes yeux pour faire une chose pareille. Par contre c'est bien Ren le fameux nom qu'elle prononce avant de mourir j'espère que tu vas bien derrière ton écran ?