Chapitre 3

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Pdv Hanae

J'avais cette impression grandissante en moi, que si il osait dire un seul mot j'allais lui arracher les ailes. Ça faisait plusieurs minutes  qu'on marchait dans les rues de la ville pour rejoindre le lieu du meurtre, et plus nous avancions, plus l'ambiance bonne enfant qui régnait dans les rues marchandes se transformait.

Rien que respirer me semblait maintenant compliqué, alors que le silence était maître des lieux du meurtre. Toutes les fenêtres étaient fermées et protégées d'un rideau, et le seul bruit que je perçus était le miaulements suraiguë d'un chat noir qui arrivait droit vers nous.

Hawks se baissa pour lui caresser la tête, mais le chat cracha, ses poils se recourbant sur son échine et le dos complètement rond. Le héro se massa la nuque en lâchant un petit rire.

- Les chats ne m'apprécient pas vraiment, pourtant j'ai toujours rêvé d'en avoir un.

Je ne répondis rien, et écartant le chat de ma jambe je repris mon chemin, sans accorder un regard à l'ailé, malgré son soupir de tristesse. Je savais, au fond de moi, qu'il ne voulait que détendre l'atmosphère, mais je n'arrivais pas à le regarder en face, et certainement pas à lui parler.

Tournant sur moi même, j'examinais les lieux d'un œil calculateur. C'était une petite ruelle, étroite et sombre. Évidement parfaite pour un meurtre discret et rapide. Le tueur en série que l'on surnommait le tueur au masque de fer, massacrait  toujours dans des endroits isolés, mais proches des commissariats, comme pour se moquer de nous.

Cependant, cette fois ci, un détail lui avait échappé. Et une erreur à été commise. La ruelle semblait être l'écartement entre deux grande maison. Pas de porte d'entrée, mais une unique fenêtre. Les rideaux étaient tirés en signe de deuil pour la défunte, mais ils ne l'étaient certainement pas le soir du meurtre. Les propriétaires de cette maison avant sûrement vus  quelque chose, et ils devaient aussi connaître le quartier.

Je me mis à parler à voix haute pour réfléchir, et à ma grande satisfaction, le héro me laissait faire et se contentait d'examiner le sol sans mot dire.

- On va aller interroger les habitants de cette maison, ce sont les seuls à avoir une fenêtre qui donne vue sur la ruelle.

Hawks finit par relever la tête en fronçant les sourcils.

- Ce sont eux qui ont appelé la police ?

Je me tournai vers lui les mains dans les poches.

- Oui.
- Mais ils n'ont dit n'avoir rien vu ....
- Ils étaient en état de choc, et contrairement à ce que les héros comme toi peuvent penser, les témoins sont aussi coupables que le meurtrier, et beaucoup de témoins ne parlent jamais par peur et par égoïsme, chose que vous les héros avaient du mal à saisir.

Il se leva, la mine renfrognée, prêt à répliquer mais je continuais à parler d'une voix sèche.

- De plus, il pourront nous informer sur les habitants du quartier, de leur méfiance, et de leurs propres suspects. De ce que je sache, ils connaissent mieux le quartier que toi.

Le héro ne répliquant pas, c'est avec un air triomphant que je sortis de la ruelle, et frappai avec force sur la porte en bois de la maison.

Ce fut une jeune femme qui m'ouvrit. Ses yeux était décorés de longues cernes noires, et un enfant dans ses bras sanglotait, sa tête enfouie dans son cou.

- J'attendais le retour de la police pour l'interrogatoire .... Excusez mon allure, je n'ai pas dormit de la nuit tant j'avais peur.

Je lui souris, avec l'air le plus rassurant que je pouvais lui  donner.

𝑳𝒂 𝑫𝒆𝒓𝒏𝒊𝒆̀𝒓𝒆 𝑻𝒐𝒅𝒐𝒓𝒐𝒌𝒊 (𝑯𝒂𝒘𝒌𝒔 𝑿 𝑶𝒄) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant