𝑳𝒂 𝑫𝒆𝒓𝒏𝒊𝒆̀𝒓𝒆 𝑻𝒐𝒅𝒐𝒓𝒐𝒌𝒊 (𝑯𝒂𝒘𝒌𝒔 𝑿 𝑶𝒄)

Chapitre 7

L'aube perçait à peine l'horizon quand la jeune femme aux cheveux de neige entrouvrit un premier oeil hasardeux. La luminosité de la chambre aux murs immaculés lui fit aussitôt le renfermer. Mais c'était sans compter cette pression douce, une caresse des plus tendre sur le haut de son épaule. D'abord imperceptible elle devint vite plus présente à mesure que l'aile du héro qui était la cause de ce doux touché descendait sur son bras frêle. Face à l'impossibilité de nier qu'elle est réveillée, elle finit par ouvrir péniblement les yeux .

pdv Hawks 

Les rayons du soleil couchant filtrés par le fin rideau de la chambre d'hôpital caressait doucement les joues de Hanae qui semblait être prise au piège dans un rêve plus que mouvementé.  Serrant les draps blancs de son inconfortable lit, et secouant dans un mouvement presque timide sa tête de haut en bas comme pour chercher à se débattre d'une chose inexistante. 

Pour la rassurer l'une de mes ailes vint doucement effleurer son bras à la peau pâle, dans un ultime mouvement protecteur.  C'est à cet instant qu'elle prit la décision d'enfin ouvrir ses grand yeux bleus glacés. 

Son regard terne se posa sur ma personne alors que des milliers de questions semblaient passer dans ses iris. Puis, comme par magie, les souvenirs de la veille ressurgirent, et c'est dans un brusque mouvement de jambes qu'elle s'extirpa de son lit, sans prendre en compte mes protestations. 

- Repos ! 

Je compris un mot sur deux qui franchissaient ses lèvres asséchées par le sommeil, seul "hommes, ruelle, et plaquer" parvinrent à mes oreilles. Je la pris avec le plus de douceur possible par les épaules, essayant tant bien que mal de la calmer alors qu'une infirmière rentrait dans la chambre d'un pas timide. 

Ce fut seulement à l'entente de la porte de la pièce qui claque sous le passage de la femme, qu'un déclic se fit dans l'esprit de ma coéquipière, et qu'elle fondit en larme sous nos yeux impuissants. 

Le choc était trop gros pour une femme aussi stressée qu'elle. En seulement trois jours j'avais réussi à trouver mon chemin dans le labyrinthe de ses obscures pensées. Une femme tourmentée et seule. 

L'infirmière lui fit faire les premiers soins, et elle quitta la pièce les yeux rivés sur son bloc note, laissant ensuite la place aux collègues de Hanae de faire leur entrées. 

Sa cheffe rentra en première d'un pas lourd de colère. Ses cheveux coupés net semblaient donner un avant goût de son caractère cassant. Rien que voir cette femme fit doubler les larmes de la jeune policière en seulement quelque secondes, et je crus la voir reculer de quelque pas tremblant. 

 - Pauvre idiote tu pensais vraiment t'en sortir comme ça ? Cracha-t elle à son visage ruisselant de larme de terreur. 

- Ce n'est clairement pas le moment de la réprimander  madame, elle sort à peine d'une expérience traumatisante elle a manqué de se faire abuser. Veuillez attendre qu'elle se calme avant de reparler de sa mauvaise conduite. Dis-je d'un ton sec en m'interposant entre les deux silhouettes féminines que laissait entrevoir les derniers rayons du soleil. 

- Changez de language et de conduite monsieur, durant cette mission je suis votre cheffe.

- Et moi, durant cette mission, je suis son coéquipier, je sais donc mieux que quiconque dans cette pièce ce dont elle a besoin à présent. 

Elle s'apprêtait à parler de nouveau, me lâchant ses paroles venimeuses, avant de se faire directement interrompre par une voix masculine dans son dos. 

- Il a raison tu sais Ava. 

Elle se retourna avec brusquerie, ses cheveux collants à ses joues moites de colères. Cependant en voyant la silhouette imposante d'un docteur brun, la regardant du haut de ses deux mètres, son menton relevé dans un signe de dédain et à moitié caché par un masque chirurgical noir, elle se fit bien plus petite qu'à l'accoutumée. Tout dans sa posture trahissait un profond malaise, et elle n'avait plus rien à voir avec la cheffe droite et dure des locaux de police. Le rouge lui monta lentement aux joues alors qu'elle tentait de reprendre son droit de parole, qui pour le moment ne se résumait qu'à de brefs balbutiements.