Chapitre 9

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Flashback pdv extérieur la nuit du meurtre de la dernière victime retrouvée.

Deux silhouettes à l'allure fantomatique se dressaient côte à côte sur le toit en briques rougeâtres d'une maison. La pleine lune, seule source de lumière, laissait apercevoir leurs masques de renard cachant leurs fins visages, et le reflet de leurs lames aiguisées, discrètes, presque invisibles, cachées ainsi dans leurs longues manches, ne laissant dépasser que le bout pointu.

Malgré le faite que leurs yeux étaient à peine visibles, dans les deux trous qui avaient été creusés dans leurs masques au contour animal, leurs têtes anormalement penchées vers le bas ne laissaient aucuns doutes : ces deux femmes regardaient l'atrocité qui se préparait dans la ruelle qui séparait la maison sur laquelle elles étaient habillement perchée, de celle d'en face.

Deux autres formes humanoïdes étaient effectivement en train de bouger presque imperceptiblement dans la ruelle plongée dans l'obscurité nocturne.

L'une était l'innocente victime de ce nouveau meurtre, et l'autre, l'assassin, caché dans l'ombre pénétrante du mur. Un seul coup de poignard dans le dos suffit.

Pitoyable comme mort. Se dit-il, concentré à l'extrême pour ne toucher aucuns organes de son arme.

Elle ouvrit la bouche, prête à pousser un dernier cri, dans un ultime élan de survie. Douleur et terreur se mélangeaient dans ses yeux noisettes, devenant plus ternes à mesure que la vie s'échappait de son corps faible.

À la place d'un cri, se fut du sang qu'elle cracha en grosses quantités, glissant dans son cou à toute allure.

Un baiser lui fut volé. La dernière embrassade de sa courte vie. Le coupable, le couteau maintenant rouge encore en main, attrapa son menton de l'autre et posa ses lèvres sur celle de la fille tremblant de peur.

Il but tout le sang en poussant de longs soupirs de plaisir, puis, quand il fut sûr que chaque petite goutte avait été dérobée, il l'a lâcha dans un mouvement dédaigneux de la main, et elle s'effondra sur le sol , morte depuis longtemps déjà.

- Tu embrasses très mal. Dit le fou en s'essuyant les lèvres du revers de son bras.

Il releva la tête vers les deux autres femmes aux masques de renards, ses deux dernières descendaient d'un pas uniforme les escaliers de secours jusqu'à la scène de crime. La première sortit un scalpel dans un petit bruit métallique qu'on ne pouvait presque pas entendre malgré le silence de la nuit.

- J'espère que tu n'as touché aucun organe, le client tient à tous les prendre.

Sa voix était douce, bien plus douce que celle d'une meurtrière. À la tonalité, on pourrait croire qu'elle portait tous les malheurs du monde sur ses épaules, sa petite voix tremblante était celle d'une écolière si pure, bien trop pure pour du trafique d'organes. Tout était craquant chez elle, de son accent, jusqu'à ses longues mèches noires qui voltigeaient derrière son dos, emportées par la brise printanière.

Et pourtant c'était bien cette fille qui découpait avidement le cadavre de la victime, ayant subtilisé le scalpel d'un hôpital proche. Les organes une fois réuni, elle les déposa un par un avec une douceur inhumaine dans une petite glacière que portait à bout de bras la deuxième fille. Elle chantonnait tout en effectuant le travail qu'on lui avait ordonné de faire depuis sa naissance :

- Un cœur, un foie, une cervelle et un poumon....

À l'homme, ça lui donnait envie de vomir, mais il ne pouvait pas nier que Yumemi était tout simplement ravissante, qu'elle ait un cœur sanglant dans sa petite main d'écolière ou non.

Déposer la marchandise dans la glacière ne semblait pas être un grand effort pour elle, contrairement à sa collègue blonde qui devait à présent transporter le tout vers les laboratoire.

C'est donc difficilement que les deux partirent aussi vite qu'elles étaient arrivées, jusqu'à ce qu'elles ne deviennent que simples formes abstraites dans le brouillard.

L'homme resta seul. Incroyablement seul. Pas un chat, pas un bruit. Son téléphone vibra dans sa poche tachée de sang. Il le sortit avec un vague sourire. Personne n'envoyait de messages aussi tard dans la nuit, sauf les personnes qui ne veulent pas êtres découvertes.

- Et voici la petite taupe que nous avons glissé dans la police. Ne put-il pas s'empêcher de fredonner alors qu'il lisait le message que son espion lui avait envoyé.

"Faites attention, ils vont réunir un héro et notre meilleure policière pour vous retrouver, voici une photo de la policière. Vous devriez vous en débarrasser avant qu'elle ne le fasse pour vous"

Un fin sourire étira ses lèvres rouges alors qu'il admirait la photo d'Hanae. De beaux traits cette gamine, cheveux couleur de neige et yeux couleur de glace.

Il fit une capture d'écran, et l'envoya illico à Yumemi. Elle devait certainement être rentrée au labo maintenant. Cette jolie écolière était le meilleur élément de l'organisation pour retrouver et tuer les cibles qu'on lui donnait.

Dans quelques jours, le prénom de cette Hanae sera marqué sur une tombe, rien ni personne ne pourra jamais arrêter l'organisation.

Il tourna sur lui même, en riant comme jamais il n'avait rit. La pluie commençait à tomber et les gouttes ruisselaient sur ses joues.

- La chasse est ouverte !!

Mais le sang était délicieux.



𝑳𝒂 𝑫𝒆𝒓𝒏𝒊𝒆̀𝒓𝒆 𝑻𝒐𝒅𝒐𝒓𝒐𝒌𝒊 (𝑯𝒂𝒘𝒌𝒔 𝑿 𝑶𝒄) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant