J'avais couru tellement longtemps dans le noir de la nuit, que mon souffle était devenu glacé, me brûlant la gorge, serrée par l'angoisse. J'entendais mon téléphone sonner dans ma poche, pour la vingtième fois depuis le début de ce cauchemar. Mais je ne répondais pas. Pour rien au monde.
Mon esprit restait figé sur mon frère. Était-il déjà mort ?
C'est ma faute.
J'aurai dû rester.
J'aurai dû rester pour le protéger.
Cette nuit où j'étais partie du domicile familial, sa petite tête regardant depuis la fenêtre de la cuisine. Son oeil valide pleurant à chaudes larmes, l'autre encore enveloppé dans des bandages noués dans la précipitation. C'est comme si il m'avait supplié de ne pas partir !
Bordel mais comment on en est arrivé là ?!
15 heure plus tôt.
Le soleil qui perçait les faibles nuages dans le ciel suffit à me faire ouvrir péniblement les yeux. Keigo, dos à moi, dormait encore. Je voyais sont corps musclé se soulever en rythme avec sa respiration paisible.
Je me redressai. Les images de la veille me revinrent en tête et je soupirai. Coucher avec l'homme qu'on aime secrètement n'a jamais été un plan brillant.
Je posai pieds au sol, il était froid. Glacial même.
La douce odeur des oeufs aux plats que je cuisinais, réveilla Keigo quelques minutes plus tard.
- Bien dormi ? (Il ne me répondit que d'un grognement inaudible qui me fit sourire.) Je continuai : Ava nous demande, elle veut un compte rendu de notre enquête. On va avoir beaucoup de chose à lui dire donc prépare toi.
Je le laissais prendre son petit déjeuner, son air ronchon ne m'encourageant pas à engager une nouvelle fois la conversation. Je me changeais dans ma chambre. Trop occupée à enfiler ma chemise, je ne sentis pas tout de suite la présence de Keigo dans mon dos.
Son aile caressa doucement mon épaule, me faisant frémir. Je ne voulais pas me retourner, je voulais la sentir une nouvelle fois. Ses bras entourèrent ma taille, et je sentis son souffle chaud s'abattre dans mon cou, alors qu'il logeait sa tête dans celui ci. Moi je ne faisais rien. J'étais figée, comme paralysée par un amour infini.
- On y va ? Murmura t-il à mon oreille, m'arrachant un léger frisson, puis un grognement.
- Laisse moi m'habiller d'abord ce sera plus pratique.
- Mais tu es mieux comme ça ... Bougonna t-il en enlevant quelques boutons de ma chemise de sa main habile.
- On va être en retard Keigo. Je pris sa main et la posa sur ma cuisse déjà habillée. Puis je me tournai vers lui, un petit sourire moqueur animant mes lèvres. Tu attendras ce soir.
À ces mots, il ne fit que reculer en marmonnant, les joues légèrement rouges, une main dans ses cheveux blonds.
Il avait le don de me faire fondre à l'aide de simples gestes et mots, aussi incompréhensibles soient-ils.
Après quelques minutes de préparation dans le bazar le plus complet, (puisque aucun de nous deux n'arrivait à trouver l'endroit parfait pour se changer en paix), on finit par sortir de ma maison, regardant le sol d'un air gêné. J'avais l'impression que le monde entier savait que j'avais couché avec le héro des héro. Le Saint Graal. Que les regards de toutes les femmes qui fantasmaient sur lui étaient braqués sur moi, un feu de jalousies brûlant dans leurs yeux.
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𝑳𝒂 𝑫𝒆𝒓𝒏𝒊𝒆̀𝒓𝒆 𝑻𝒐𝒅𝒐𝒓𝒐𝒌𝒊 (𝑯𝒂𝒘𝒌𝒔 𝑿 𝑶𝒄)
Fanfiction/EN CORRECTION/ Hanae, est l'aîné des Todoroki. Policière, et en très bonne entente avec sa chef (notons l'ironie) elle enquête sur un mystérieux meurtre, quand Hawks, héro des héros, décide de s'en mêler. Hanae devra réussir à travailler avec lui...