Carnet : Souvenir n°11.

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12 Octobre 2020.

-Qu'est­-ce que tu fais ?

Le rire de Louis sonne comme une douce mélodie à mon oreille alors que j'entoure ses hanches de mes bras. Je relève mon visage par-dessus son épaule et nos regards se croisent dans le miroir. Se croisent, s'accrochent, se percutent, tous les termes auraient étaient les bons. A cet instant précis, plus rien n'existe autour de nous. Enfermés dans notre bulle, nous nous fixons l'un et l'autre dans le reflet.

-J'ai envie de féliciter une nouvelle fois mon cachotier de mari, je souris tendrement en plongeant mes lèvres sur le haut de son épaule, à la bordure du col de sa chemise.

-Ca a été tellement dur de te cacher ça ces derniers jours... Il chuchote en basculant la tête sur le côté pour me laisser un meilleur accès à sa gorge que je commence à embrasser délicatement du bout des lèvres. J'avais envie de te le dire, de profiter de cette nouvelle avec toi.

-Je suis au courant maintenant, on va en profiter comme il se doit, je le rassure.

Louis sourit en me regardant à travers le miroir de la salle de bain, la tête basculée sur le côté. Il semble tellement heureux et épanoui par cette grande nouvelle. Il a travaillé tellement dur pour obtenir cette promotion.

Louis rêve d'un poste pareil depuis qu'il a commencé ses études. Il a toujours espéré au fond de lui être à l'origine de belle campagnes publicitaires pour les plus belles marques du pays. Il rêve de ça depuis des années, et je le soutien dans ce rêve depuis tellement de temps que je suis soulagé et heureux de le voir l'atteindre.

J'ai toujours su que Louis réussirait, j'ai su dès le jour où il m'a parlé de la réunion que lui et ses collègues avaient eu avec Edgard au sujet de cette promotion qu'il serait celui qui l'obtiendrait haut la main, aucune autre possibilité pour moi.

Louis est brillant, investi dans son travail. Il mérite le succès et les plus beaux contrats.

Louis mérite tout ce qui peut lui arriver de plus beau, et je ne dis pas simplement ça car il est mon mari. S'il était une personne lambda, dont je ne suis pas follement amoureux, je serais tout aussi époustouflé par son travail et sa persévérance.

Son sourire à travers le miroir est lumineux, rayonnant, et j'en viens presque à me demander s'il n'y a pas autre chose, si Louis ne me cache pas quelque chose d'encore plus important.

-Je suis fier de toi, tellement, tellement fier de toi, je murmure en remontant mes baisers jusqu'à l'angle de sa mâchoire.

Louis laisse échapper un souffle tremblant et s'agrippe au rebord du meuble vasque, les yeux fermés.

-Dis-le encore...

Ses mots me font sourire, attendri. C'est adorable. Louis semble particulièrement apprécier que je sois si fier de lui.

-Je.

Je dépose un baiser sous son oreille.

-Suis.

Un autre le long de sa mâchoire.

-Fier.

Mes mains sur ses hanches, je l'incite à se tourner vers moi, l'appuyant doucement contre le meuble.

-De...

Tendrement, les yeux fermés, je laisse glisser le bout de mon nez contre le sien.

-Toi.

Mes lèvres retrouvent les siennes dans un tendre baiser.

Les mains de mon mari s'accrochent à mes hanches et il répond immédiatement à mon baiser.

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