Au petit matin, le soleil prenait progressivement de la hauteur. Il était assez tôt. Envahi par l’anxiété, Ana attendait toujours Papo avec le téléphone portable à la main. L’inquiétude s’était laissé transcrire sur son visage. Elle se demandait si elle devait l’appeler ou attendre son retour.
Malgré qu’elle ait passé la nuit loin de Thierno, Ana n’avait pas pour autant passer une bonne nuit. Toute la nuit, elle n’avait pu fermer l’œil, elle était là les yeux grands ouverts comme une suette ; elle s’était inquiétée durant toute la nuit. Toutes ses inquiétudes étaient maintenant pour Papo. Elle avait peur que quelque chose puisse lui arriver.
Marquée de plus en plus par l’inquiétude, Ana ne pouvait plus attendre, elle se décida de l’appeler. Elle lança l’appel…
Elle tomba sur son répondeur ! Impossible de joindre Papo. Cette impossibilité n’augurait rien de bon. Cela exacerbait de plus en plus ses inquiétudes. Elle s’empêchait en vain en train d’imaginer Papo se faisant arrêter par la police et de se faire jeter entre les barreaux d’une prison ; pire encore, elle s’empêcher aussi péniblement d’imaginer Thierno tiré sur Papo avec pistolet.
Lasse de ces imaginations terrifiantes, elle tenta encore une fois de le joindre : toujours le même résultat. Son angoisse s’accentua. Une pression accompagnée de désespoir l’accablait.
….Un amour impossible…..
Avec un visage contrarié, monsieur Gueye rejoignit sa fille dans le salon. Lui aussi ressentait une inquiétude sourde, mais ne voulut rien laissait transparaitre pour ne pas d’avantage inquiéter sa fille.
— Bonjour ma fille salua-t-il.
— Bonjour papa répondit Ana.— Tu as passé une bonne nuit ?
— Papa, je ne peux m’empêcher de m’inquiéter pour Papo ! J’ai comme l’impression qu’il lui est arrivé quelque chose.
— Ma fille, cesses de t’en faire. Papo est un gars intelligent, il s’en sortira bien.
— Depuis ce matin, je l’appelle sur son téléphone, mais rien. Il lui est surement arrivé quelque chose.
— Allons ne dis pas ça ma fille. Il reviendra.
Résignée, Ana ne pouvait qu’attendre et suivre les conseils de son père.
…Un amour impossible…
Au commissariat de police, Thierno était en train de faire sa déposition. Les policiers lui soutiraient des informations concernant le déballage de son appartement.
― Et bien monsieur Thierno dites nous comment cela s’est passé ?
― Alors que je dormais, un bruit m’a réveillé. Je me suis levé et j’ai vu un homme encagoulé pour se travestir le visage. J’ai essayé de m’interposer, mais il m’a donné un violent coup et s’est enfui avec mon portable et mon ordinateur.
― Est-ce que vous soupçonnez quelqu’un ? Ce quelqu’un qui aurait intérêt à soustraire frauduleusement votre téléphone portable et votre ordinateur.
― Oui je soupçonne Papo. Il est un employé de ma femme.
― Selon vous pourquoi ce Papo irait vous cambrioler ?
À cette question Thierno ne savais quoi répondre. Il ne pouvait dire la vérité aux policiers concernant la vidéo qu’il détenait. Il était persuadé que c’était Papo qui était venu cambrioler son appartement dans le but de voler son smartphone et son ordinateur, et les vidéos avec. Mais il ne pouvait rien dire à ce sujet parce que cela approfondirait l’enquête, ce qui ne serait à son avantage. Une enquête approfondie révélerait les chantages qu’il faisait à sa femme de même que les maltraitances répétitives sur celle-ci.
― Je ne sais pas mais je suis persuadé que c’est lui répondit Thierno.
― Monsieur Thierno les choses ne marchent pas comme ça dit l’enquêteur. Est-ce que vous avez des preuves qui inculperaient Papo ?
― Non j’ai pas de preuve.
― Donc dites-nous les raisons qui motiveraient ce Papo à venir en pleine nuit chez vous pour vous cambrioler ?
Mutique, Thierno réfléchi longuement avant de répondre :
― Je ne pourrais déballer ses raisons ici. Ce sont des problèmes de famille.
— Et bien dans ce cas, nous ne pourrons pas vous aider.
Une idée tordue semblait pénétrer l’esprit de Thierno. Pensif, il fronça ses sourcils et laissa un sourire narquois étirer ses lèvres avant de dire :
— Ok ce n’est pas grave. Mais je voudrais déposer une plainte contre ce même Papo.
— Comment ? s’étonna l’enquêteur.
— Hier dans la journée, il m’a agressé par jalousie.
— Par jalousie ? dit l’enquêteur.
— Oui, ma femme me trompe avec lui. Le certificat médical que j’ai là entre les mains prouve la sauvagerie de ce satané Papo. Les coups que vous voyez là sur mon visage m’ont été infligés par cet animal.
— D’accord, procédons donc dit le policier.
…Un amour impossible…..
Il était 12 heures et Papo ne revenait toujours pas de son aventure de cambrioleur. Même monsieur Gueye, qui était jusque là plus placide que sa fille, commençait à se faire trahir par l’anxiété qui colonisait son visage. Une dose d’inquiétude mutique l’envahissait, mais il ne devait en aucun cas montrer sa stupeur parce qu’il se devait de calmer celle opiniâtre de sa fille.
Oppressée au plus profond d’elle par un mélange d’incertitude et de stupeur et marquée par l’impatience, Ana décida d’aller à l’appartement pour voir ce qui s’était passé :
― Je vais chez moi pour voir ce qui s’est passé dit-elle.
— Je te le déconseille ma fille dit monsieur Gueye. Sois patient, attends le il reviendra. Et je te promets, s’il ne revient pas d’ici 16 heures, nous irons à la police faire une déclaration.
— Non papa, il faut que j’aille. Je ne vais attendre une minute de plus dit Ana en lui tournant le dos.Elle prit son sac à main et se précipita à la porte de sortie. Son père la suivit pour l’en empêcher. Elle ouvrit la porte de sortie en enjambas le pas.
Au même moment une voiture se gare devant la maison : c’était la voiture de Papo. Le jeune homme descendit du véhicule. L’ayant aperçu, Ana s’accourut et se jeta dans ses bras …
À suivre…
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Un Amour Impossible
Action― Je sais que tu as peur. Tu as peur de revivre les mêmes choses. Je t'aime et je ne répéterai jamais ces mêmes erreurs. ― Loin de moi l'idée de douter de ton amour Papo. Mais, l'amour n'est pour moi qu'un chatoyant camoufler. Il est loin d'être le...