Leurs deux visages se faisaient face, proche l’un à l’autre. Dans la durée d’un iota de seconde, Papo contempla une fois de plus son visage, mais de très près. Elle avait des yeux brillants. Ses lèvres fines lui demandaient de l’embrasser pensa Papo, mais il résista. Son parfum suave inondait ses narines. ‘’Cela doit être un parfum de riche’’ pensa-t-il. Molle et doux à la fois, son corps était léger comme une plume. Alors qu’elle se sentait maintenant stable et plus sous la menace de tomber, elle lui cria :
― Ôte tes sales pates de moi !
Machinalement, Papo obtempéra, il la relâcha ; elle aussi fit de même, leurs deux corps se séparèrent.
― C’est comme ça que l’on remercie les gens qui nous aident ? rétorqua Papo.
― Espèce d’imbécile, vous ne pouvez pas faire attention lorsque vous empruntez les escaliers.
― Je ne t’autorise pas à me parler de cette manière, madame. Mais pourquoi vous les riches vous être aussi arrogants ?
― Vous êtes un psychopathe vous croyez que je ne vous ai pas reconnu ! Tout à l’heure, je vous ai vue à la porte en train de me regarder, je sais que vous faisait semblant de ne pas me voir. Pourquoi vous me suivez ? Dites-moi !
Cette réplique sembla déstabiliser Papo. Il craignait qu’elle crut qu’il soit en train de la suivre pour la dépouiller de ses biens ou d’être envoyé par quelqu’un qui lui était hostile. Mais il décida de ne pas se laisser dominer. Il décida d’employer les gros mots :
― Moi vous suivre ! Non mais vous rêvez là, j’ai pas envie d’être un gigolo moi. Va trouver ton gigolo ailleurs.
― Vous êtes vraiment insolent, monsieur ! Vous parlez, c’est peine perdu. Allez-vous faire foutre !
Sur ses mots, elle lui tourna le dos et continua à descendre les escaliers. Au fond de lui, Papo ressentait un sentiment de triomphe ; Cette femme savait parler et il s’en est sorti grâce aux stratégies que qu’il avait appris sur la façon de parler aux femmes. Ça avait bien payé pour lui ! Mais aussi d’un autre côté, il se sentait un peu dégouté parce que d’habitude il se comportait de manière galante avec les femmes.
― Dommage, elle l’a bien cherché avec son comportement de ‘’je te suis supérieur’’ jugea-t-il.
Il continua sa monté des escaliers. Le voici maintenant au deuxième étage. Il aperçut une boutique qui vendait des costumes. Il s’y précipita et vit un celui qui lui plut. Il commença à marchander avec le boutiquier.
― Celui-là coute cent mille franc CFA lui dit le boutiquier.
Il se jugea trop fatigué pour marchander. Il prit le costume et entra dans la cabine de l’essayage. ‘’Il me va à merveille’’ disait-il. Il le retira, paya le vendeur et quitta le marché.
…Un amour impossible...
A l’aube, à 5 heures 29 minutes, Papo était déjà réveillé. Le stresse de l’entretien l’empêchait de dormir. Mais ne le stressait pas d’avantage que ne l’harcelait les pensés de la femme qu’il avait rencontré hier au marché. Il repensait encore à elle. Il n’avait jamais, au paravent, crus aux coups de foudres : maintenant il comprend très bien les personnes qui disaient avoir fait l’expérience.
5 heures 30 minutes et la sonnerie de son réveil résonna dans la chambre. Inutile, celui qu’elle était censé réveiller l’avait devancé. Il coupa la sonnerie, quitta le lit, fit quelques étirements puis commença à se préparer pour l’entretien.
Il était déjà prêt lorsque sa mère toqua à sa porte.
― Mon fils, fait vite avant que tu ne sois en retard dit-elle.
― Oui maman, je suis déjà prêt. Je fais jusque la prière.
Sa prière du matin terminée, Papo ouvrit la porte. Sa mère était en train de l’attendre.
― Waw ! Mon fils aujourd’hui tu es élégant s’exclama-t-elle fier de voir son fils dans ce beau costume noir qui mettait en valeur sa musculature et sa beauté.
Elle vint réajuster un peu sa cravate, puis déposa un bisou sur son front.
― Tu as ma bénédiction ! Tout se passera bien dit-elle.
Papo joignit ses deux mains qu’il tendit à sa mère qui faisait pour lui quelques invocations. Une fois terminé, il quitta la maison et prit la direction de son lieu d’entretien.
…Un amour impossible...
Dans les locaux de G-média, assise sur la chaise d’attente, Papo attendait son tour pour passer l’entretien. Il n’était pas seul, il y avait aussi d’autres prétendants pour le poste. Ils étaient cinq en tout. Il était le premier venu, mais il occupait la quatrième place sur la liste. Le troisième sur la queue venait d’entrer, le suivant sera lui. Le temps parut lent et la pression commençait à monter. Il se leva et fit un aller-retour le long de la salle d’attente. Le troisième prétendant sortit du bureau, c’est son tour maintenant !
Il tapa à la porte, entendit la voix d’une femme qui l’invitait à entrer. Cette voix lui était familière, elle ne lui était pas inconnue, mais il ne savait plus à qui elle appartenait. Il attrapa la poigné de la porte, la poussa puis entra.
‘’Ce n’est pas vrai ! Mais putain ! Non mais je suis foutou ! Pourquoi elle ?’’ disait-il dans sa tête. C’était la femme, qu’il avait rencontrée hier au marché, qui devait lui faire passer l’entretien.À suivre...
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Un Amour Impossible
Azione― Je sais que tu as peur. Tu as peur de revivre les mêmes choses. Je t'aime et je ne répéterai jamais ces mêmes erreurs. ― Loin de moi l'idée de douter de ton amour Papo. Mais, l'amour n'est pour moi qu'un chatoyant camoufler. Il est loin d'être le...