Chapitre 21 : Des résultats catastrophiques !

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Devant chez lui, la voiture de Papo se gara. Il devait d'abord déposer sa mère avant de raccompagner Ana chez elle. La portière du véhicule s'ouvrit et la mère de Papo descendit.

― Veux-tu venir à l'intérieur ma fille ? proposa la mère de Papo.

― Une autrefois, je suis un peu fatigué répondit Ana.

― D'accord ma fille porte toi bien.

La voiture démarra. Elle dévora une petite rue avant de déboucher sur la route nationale. A l'intérieur, le bruit du moteur palier au silence des deux passagers. Papo se concentrait sur la conduite du véhicule, tandis qu'Ana s'emblait s'être perdue dans ses pensées.

Trente minutes après, la voiture se gara devant chez Ana. C'était le moment de se quitter. Il y avait toujours le silence. Quelque chose tracassait Ana, mais elle hésitait à la demander à Papo. Après quelques instants de réflexions, elle songea à lui faire part de ce qui lui taraudait l'esprit :

― Qu'attends-tu des résultats ? demanda-t-elle.

Papo poussa un souffle.

― J'aimerais connaitre le choix que tu as fait entre l'amour de ta vie et la sœur que tu as toujours voulue.

― Ana ne me demande pas ça s'il te plait ! répondit Papo.

― Oui excuse-moi, je n'ai pas le droit de te demander de choisir entre moi et ta sœur. Je sais qu'un frère va toujours choisir sa sœur.

Jusqu'ici, n'osant pas lui regarder dans les yeux, Papo se tournant vers elle.

― Ecoute-moi dit-il. Je n'ai pas choisi parce que j'ai tout laisser entre les mains de Dieu. Cela ne sert à rien de choir entre toi et ma sœur parce que arrivera ce qui doit arriver. Dieu a déjà écrit ce qui doit se passer. Et, nous ne pouvons changer que les choses qui dépendent de nous. La conjoncture à laquelle nous sommes confrontées ne dépende pas de nous.

Ana éclata en sanglots tout en se lamenta :

― Papo, j'ai peur ! J'ai peur que notre amour ne soit réduit à néant ! J'ai peur de ne pas être la fille de mon père.

Papo se sentit impuissant. C'était la première fois qu'il ne pouvait estomper la détresse d'Ana. Contre Thierno, contre tout le monde, il l'a toujours défendu. Mais cette fois, il pouvait rien faire. Il la prit dans ses bras et la cajola.

...Un amour impossible...

Sous un soleil d'été, les murs blancs de la clinique luisaient de tous leurs éclats. Il y avait du monde. Certains entraient et d'autres ressortaient.

Devant la porte, à coté de leur voiture, Ana et Papo était là pour avoir connaissance des résultats des tests, à l'heure indiquée par la clinique. Papo était catégorique, il ne voulait pas que sa mère vint avec eux : il y avait trop de pression et cela était hostile à sa tension. Il avait décidé d'y aller seul avec Ana puisqu'ils étaient tous les deux au centre de ce problème.

De sa posture d'homme, il faisait tout pour qu'Ana ne détecte sa détresse. Il s'assura vaille que vaille de dissimuler sa déluge intérieur.

Toutefois, de son coté, Ana s'apercevait, à travers son regard fuyant, toute sa détresse à laquelle elle additionnait à la sienne. Jusqu'ici, elle était sûre et certaine que monsieur Gueye était son père biologique. Hélas, depuis l'entretien avec son père, les incertitudes lui taraudaient l'esprit.

― Cava ? lui demanda Papo qui voyait les reflets d'inquiétude qui inondaient ses yeux.

― Oui répondit Ana en hochant la tête.

― Allez c'est l'heure de vérité ! dit Papo.

Tous les deux pénétrèrent dans le bâtiment. Ils se présentèrent à nouveau au laboratoire. La réceptionniste leur tendit une enveloppe. Fixant ce dernier, Ana n'osait la prendre. Papo la prit de la main droite de la réceptionniste.

Décidé, avec célérité, Papo ouvrit l'enveloppe pour extraire le papier sur lequel étaient rédigés les résultats des tests ADN. Il ne restait plus qu'à déplier le papier. Il s'arrêta et jeta un coup d'œil sur Ana qui le regardait avec non sans peur. Il continua à déplier le papier. Une fois celui-ci déplié, il commença à lire.

― Non ! cria-t-il en jetant la feuille par terre.

Les larmes aux yeux, Ana comprenait déjà la réaction de Papo. Les résultats étaient positifs. Les deux étaient frère et sœur.

Quoique ses yeux ne versent aucune larme, Papo, de son cœur meurtri, pleurait un amour perdu.

Accompagnés par ses larmes, Ana se leva et claqua la porte derrière lui.

À suivre...

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