Chapitre 12 : Parce que je t'aime !

354 38 3
                                    

Papo entra dans le bureau. Il était prêt à dire enfin ce qu’il gardait dans son cœur depuis longtemps.

― Ah c’est toi se réjouit Ana en l'apercevant entrée. 

― Oui c’est moi répondit Papo.

Un silence s’installa. Leurs quatre yeux fleuretaient. Il y avait entre eux une forme de complicité qui allait au-delà de l’amitié. Aucun des deux ne voulait franchir cette ligne attachée à la lisière de l’amitié. La proximité dans laquelle ils baignaient montrée à bien des égards leur relation qui tendait vers l’aspect  charnel, elle n’avait plus rien d’amicale. Joues érubescentes, Ana baissa les yeux. Elle brisa le silence dans un ton embarrassé :

― Qu’est-ce qui t’amène ? demanda-t-elle.

― Je dois te dire une chose importante répondit Papo un peu hésitant.

― Une chose importante ? dit Ana l’air étonnée.

― Oui quelque chose d’important renchérit Papo.

― Alors dis-moi !

  Nerveux, Papo se rapprocha d’elle. Il se disait peut-être que ce n’était pas le bon moment. Il ressentait cette pression d’une pesanteur extrême que seule provoque la peur de se faire rejeter par la personne que l’on pense être nécessaire à notre vie. Il décida de ne pas se laisser paralyser, de ne pas être gavache. Il décida de passer à l’action. Il commença à parler :

― Je voulais te dire que …

Lorsqu’il commença à parler, on toqua à la porte. Machinalement, il s'arrêta de parler.

― Entrez lança Ana en prolongeant sa voix.

C’était Mamadou, un travailleur à la régie qui toquait à la porte. Il entra dans le bureau l’air inquiet.

― Ana nous avons un problème lança-t-il.

― Quoi ?

― Il y a un problème technique à la régie.

Automatiquement, Ana se releva de son chaise en disant :

― Papo, gardons cette discussion pour plus tard.

Elle suivit Mamadou laissant ainsi Papo seul dans le bureau. Seul dans une situation infernale. Une infernalité dû à son désir de sortir tout ce qui est sur le cœur, mais qu’à chaque fois que l’occasion se présente, quelqu’un ou quelque chose fait tout tomber à l’eau. Dégoûté, il décida d’aller continuer son travail.

….Un amour impossible…

   Au moment de la descente, Ana et Papo se croisèrent dans les couloirs. Mais Ana état en compagnie. Elle interpella Papo :

― Qu’est-ce que  tu as voulu me dire tout a l’heure ?

― Quoi ? dit Papo un peu surpris par la question.

― Dans mon bureau, tu as voulu me dire quelque chose. Je te trouve un peu nerveux aujourd’hui. Qu’est-ce qui se passe ?

― Rien … rien ! C’était pas important. Nous allons en parler plus tard.

― D’accord. C’est toi qui décide. 

….Un amour impossible…

Le lendemain, à la descente, Papo invita Ana pour aller faire un tour en voiture, histoire de se dégourdir un peu l’esprit. Papo avait prévu de profiter de la situation pour parler enfin. Parler pour déballer tout ce qu’il avait sur le cœur.

  Cela faisait maintenant 2 heures qu’ils sillonnaient les rues de Dakar en voiture. Entre temps, ils avaient passé dans un restaurant pour dîner ensemble.

  Les voici dans un jardin de la ville. Leurs quatre yeux brillaient aux croisement des multiples lumières. Le regard volatile, Ana soutenait à peine le regard de son compagnon. Papo la fixait avec son regard perçant. Il essayait désespérément à lui manifester son intérêt sans user mot. Leurs longs papotages venaient une fois de plus confirmer l’attachement qu’ils éprouvaient l’un pour l’autre. Le blanc prit place et Papo se dit que c’était maintenant le moment de passer à l’action. Il engagea le sujet : 

― Tu te souviens, hier j’avais voulu te dire quelque chose.

― Ah ! Oui j’avais presque oublié. Alors dis-moi qu’est-ce que tu as voulu me dire ?

  Avec célérité, Papo vint jusqu’à elle. Il prend ses môles mains avec délicatesse. Ana laissa faire. Papo commença à argumenter :

― J’hésite, j’hésite et j’hésite encore et encore. Ana cela fait plusieurs mois que nous nous connaissons maintenant. Au cours de ces mois, nous avons subtilisé notre amitié. Je t’avais soutenu sans aucune arrière-pensée. Crois-moi, tout ça, je l’avais fait juste pour t’aider, sans rien attendre en retour... Mais, il y une chose que je voudrais te dire…

  Il s’arrêta pendant un vif moment. Avec émerveillement, Ana continuait à l’écouter sans piper mot. Papo reprit :

― Ana ! … De notre proximité est née quelque chose… La chose la plus merveilleuse qui puisse arriver à une personne. J’avais voulu rien te dire par respect pour ton mariage avec Thierno. Maintenant que tu t’es séparée de lui, j’ai le courage de te dire… Juste te dire qu’à chaque fois que nos quatre yeux se croisent les miens jaillissent, plongent et se noient dans les tiens. Devant toi, mon cœur bouillonne et déborde de toute part. Lorsque je te regarde, je ressens un mélange de douceur, de douleur et d’intensité qui me galvanise de l’intérieur. A chaque fois que je te vois des papillons papillonnent en mon ventre. Ana dans les profondeurs  de mon cœur est inscrit ton nom parce que … parce que … je t’aime !

À suivre…

Merci de voter, de vous abonner et de laisser un commentaire — cela m’encourage à continuer !♥️

Un Amour Impossible Où les histoires vivent. Découvrez maintenant