Chapitre 14 : Une arrestation inattendue !

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   Le choix volatil, Ana désespérait. Tant le choix à faire était lourd pour elle. Une petite voix en elle l’incitait de dire oui à Papo. De se foutre de tout ce qui pourrait arriver plus tard pourvu qu’elle fût avec la personne qu’elle aimait. Mais de l’autre côté, une voix plus proche, une voix grondeur, la voix de la peur l’ordonnait de se mettre à l’écart de tout ce qui avait un rapport avec ces histoires de cœur. Cette voix la terrorisait malgré qu’elle savait très bien que Papo n’oserait jamais lui faire du mal. La voix de la peur gagnait toujours :

― Non Papo, j’ai pris ma décision et je ne vais y revenir.

― Libère toi de cette peur. C’est elle qui te paralyse. 

― Je ne changerai pas ma décision.  

― Seuls les imbéciles ne changent pas d’avis.

― Waw ! Encore une fois tu dérape. Tu me traites d’imbécile maintenant.

― Non Ana ne me fais pas dire quelque chose que je n’ai point dit. Arrête Cette attitude puérile.

― Je ne changerai rien en ma décision. Et merci de m’avoir traité d’imbécile lança Ana en partant.

…Un amour impossible…

     Dans son bureau, Papo rassemblait ses affaires. Il avait décidé de déposer sa lettre de démission. Il ne supportait plus l’ambiance malaisant. Qui existait entre lui et Ana depuis leur petit entretien.

   Depuis quelques jours, lui et Ana s’adressaient à peine la parole. La fréquence de leurs rencontres, autrefois quasi quotidiennes, s'amoindrit. Chacun restant dans son coin et s’occupant de son travail. Les rares moments où ils se voyaient, c’était lorsque le travail l’exigeait.

  Papo avait décidé de jouer à ce jeu du poker et il avait perdu. Ce jeu risqué qui est tant fatale à l’amitié. Papo a été moins chanceux que d’autres : il avait perdu l’amitié et l’amour avec.

…Un amour impossible…

   Devant son ordinateur, dans son bureau, Ana n’arrivait à se concentrer. La mélancolie avait pris le dessus sur elle. D’innombrables pensées venaient la titiller. D'abord, elle se mit à imaginer ce qu’elle serait si elle avait donné un ‘’oui’’ à Papo. Ensuite, elle remit en question la décision qu’elle avait prise. Elle pensa au bonheur qu’elle aurait pu avoir en ce moment.

   Elle regrettait ; elle regrettait déjà ne pas dire '’oui’’ à Papo. Cette maudite peur l’avait fait louper cette opportunité en or. Car elle savait qu’elle ne trouverait jamais un homme comme Papo ! Quelqu’un qui l’aimerait comme Papo ! Quelqu’un avec qui papoter pendant des heures sans se rendre compte du temps qui file !

   Le toc toc que transmit la porte la sortit de sa rêverie.

― Entrez cria-t-elle en prolongeant sa voix.

La porte s’ouvrit et Papo entra. Elle s’étonna de le voir. Mais, à l’intérieur son cœur jubilait, son âme baignait dans la quiétude. Elle esquiva le croisement de leurs quatre yeux. Elle n'osait lui regarder dans les yeux de peur de s’y noyer. Leurs deux âmes communiquaient dans un monde parallèle.

― Bonjours salua Papo.  

― Bonjour répondit Ana. Qu’est-ce qui t’amène ?

― Je suis venu te remettre ma démission.

― Comment ? dit Ana en sursautant de sa chaise avec une promptitude hypersonique.

  Cette annonce était un choc pour elle. Puis elle pensa que s’était peut-être une blague de la part de Papo :

― J’espère seulement que c’est une blague reprit-elle.

― Je ne veux plus travailler avec toi. Dans ces conditions je ne pourrais renoncer à toi.

Mutique, Ana fut prise par un malaise intérieur. Elle s’affola, elle ne s’avait quoi faire. Elle prit une grande respiration avant de dire :

― Mais Papo, tu te dois de séparer le personnel du professionnel. Le problème c’est entre nous deux donc cela ne doit aucunement concerner le travail.

― Oui mais pour renoncer à toi, je dois m’éloigner pour de bon.

Un peu énervé Ana haussa le ton :

― Papo Diagne, je n'accepte pas ta démission et je ne l'accepterai jamais. Allez ! Vas continuer ton travail. Et arrête moi tes enfantillages.

Convaincu, Papo répondit du tac au tac :

― Ana Gueye, je suis sérieux. Si je suis là c’est pour démissionner et non pour jouer.

― Donc tu vas réellement le faire dit Ana dans un ton triste. Tu as décidé de me laisser toute seule. Reste ! J’ai besoin de toi pour m’épauler.

― Non Ana, je suis désolé. Pour me défaire de cet amour, il faudrait que je prenne mes distances. 

Les yeux presque en larme, Ana acquiesça :

― Si c’est ce que tu veux d’accord, J’accepte ta démission.

― Merci, je partirai aujourd’hui. J’ai déjà rangé mes affaires.

Tout à coup, un vacarme étouffé venait de l’extérieure.

— Ana la police est là cria la secrétaire en toquant violement à la porte.  

Ana et Papo échangèrent un regard étonné. À vive allure, ils se précipitèrent pour voir ce qui amenait la police. 

…Une amour impossible…

À l’accueil, il y avait trois policiers vêtus de leurs chemises bleues ciel et de leurs pantalons bleus marine.

― Qu’est-ce qui vous amène ? demanda Ana.  

― Où est monsieur Papo Diagne questionna l’un des policiers.

― Je suis là répondit Papo.

― Vous êtes en état d’arrestation. Nous avons un mandat d’arrêt contre vous…

À suivre…

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Un Amour Impossible Où les histoires vivent. Découvrez maintenant