Chapitre 10 : Le récit d'une aventure périlleuse !

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   Un mélange de surprise inespérée accompagnée de contentement brusque poussa Ana à se jeter dans les bras de Papo. Elle le serra très fort contre elle. Comme elle était soulagée de le revoir ! Cette réaction, émanant d'elle, était inconsciente et révélait sans doute la place importante que Papo occupait dans sa vie. Le retour de celui-ci était pour elle une délivrance, tant elle s'était inquiétée pour lui.

   Ebahi, Papo n'en demeura pas moins surpris. Pourquoi réagit-elle de la sorte ? Son étonnement valait le même poids que le soulagement de Ana. Il resta ahuri en un instant. N'arrivant toujours pas à trouver de réponse à ses questions, il joua le jeu et accueillit cette douceur qui jaillit et vint se coller à lui avec une odeur odoriférante. Il referma ses bras autour de sa taille.

   Monsieur Gueye qui venait derrière tomba net sur la scène. Il fut surpris, dans un premier temps, mais se rendit compte qu'il ne s'était pas trompé dans ses conjectures. Il voyait que ces deux là éprouvaient, l'un pour l'autre, une certaine attirance qui allait au-delà de l'amitié ; il s'avait que la réaction de sa fille était celle d'une femme amoureuse. Alors son visage se raidit d'un coup.

  Se rendant compte de sa propre réaction, Ana fut prise de gêne. Elle eu un peu honte de sa réaction. En un geste de recule, elle se replia. L'atmosphère était malaisant. Et pour se libérer de son embarras, elle commença à poser une tonne de questions :

― Tu vas bien ? T'es t-il arrivé quelque chose ? Je t'ai appelé plusieurs fois !

― Allons ma fille laisse le entrer d'abord intervint son père.

― Bonjours monsieur salua Papo avant d'entrer dans la maison.

.....Un amour impossible....

Une fois dans le salon, Papo conta son aventure de cambrioleur. Puis, il commença à raconter comment il avait réussi à semer les policiers :

― Alors que j'ai semé le concierge de l'immeuble et que je m'apprêtais à franchir le seuil du bâtiment, j'ai aperçu une voiture de police, sans doute elle devait être en patrouille. Il y avait à l'intérieur deux policiers. Je savais que si je ne faisais rien, ils allaient m'arrêter... Alors, j'ai couru et ils m'ont suivi avec leur véhicule. Je pouvais les sentir derrière moi, ils avaient allumé la sirène et le gyrophare... Ils étaient à deux doigts de m'avoir. J'ai augmenté la vitesse de ma course. Je courais aussi rapide qu'Usain Bolt. Par chance j'ai pu passer par une rue étroite où la voiture de police ne pouvait passer. Toutefois, les policiers sont descendus de leur véhicule pour me poursuivre à pied. Ils me criaient de m'arrêter et de lever les bras en l'aire sous prétexte qui ils allaient me tirer dessus. J'ai décidé de ne les écouter et de faire confiance à mes talents de coureur. Alourdi par l'ordinateur, le sac sur mon dos me gênait. Voyant que je n'allais nullement les obéir, les policiers ont commencé à me tirer dessus. Je ne voulais rien lâcher, j'ai continué à courir. Ensuite, j'ai tourné pour déboucher sur la rue où j'avais garé ma voiture. J'ai pu m'y introduire rapidement avant de démarrer en trombe. Et j'ai pu me sauver, j'ai réussi à les semer. Derrière j'entendais les quelques tires des policiers, mais ils n'ont pas pu m'atteindre. Voilà, c'est comme ça que j'ai pu me sauver !

Etonnés, Ana et son père restèrent perplexes face à ce récit étalé par Papo. Tous les deux éprouvaient de l'admiration pour le jeune homme. Cette histoire était digne d'un film hollywoodien.

Étonnée de ne rien voir entre les mains de Papo, Ana demanda :

― Mais où est l'ordinateur et le téléphone portable ?

― Après que j'ai semé les policiers, je me suis immédiatement dirigé à la plage. Et une fois là bas, j'ai jeté le téléphone portable et l'ordinateur à la mer pour ne pas me faire localiser par la police.

― Oui, vous avez bien fait jeune homme approuva monsieur Gueye. Si vous aviez emmené ces matériels ici, la police les aurait localités à la minute qui suit.

― Oui bien sûr admit Ana.

― Maintenant que ma mission est terminée dit-il en se levant de son fauteuil. Je vais rentrer me changer avant d'aller au boulot.

― Non, aujourd'hui je vous ménage de votre boulot dit monsieur Gueye. Vous pouvez vous reposer.

― Non, monsieur je me dois d'aller au boulot pour ne pas susciter des suspinsions.

Après une brève pause monsieur Gueye acquiesça :

― D'accord ! dit-il. Attendez le repas alors.

― Une autre fois peut-être répondit Papo.

― En tout cas merci pour ce que vous avez fais pour ma fille, j'ai une dette envers vous et je m'en souviendrai.

― Je vous en prie dit Papo avant de se diriger vers la porte.

Ana le raccompagna. Elle profita du moment pour le remercier :

― Papo tu es mon Achille. Je te suis redevable. Je ne sais même pas comment faire pour te remercier.

― Sois heureuse et sépare-toi de cet homme le plus vite possible.

― Oui, je vais de ce pas appelé l'avocat de mon père. Aujourd'hui je ne viendrai pas au bureau.

― D'accord passe une bonne journée.

― Ok, baye !

Loin de l'anxiogène qui l'envahissait, Ana revint à l'intérieur. Elle constata que son père était déjà en train de communiquer avec l'avocat de la famille :

― Allo maître, est-ce que vous êtes disponible aujourd'hui ?

― Oui, mais je serai libre cette après midi répondit l'avocat.

― Est-ce que vous pouvez passer à la maison après. Nous avons besoin de vous.

― D'accord, je passerai cette après midi.

― Ok à tout à l'heure dit monsieur Gueye avant de raccrocher l'appareil.

Après avoir parlementé au téléphone, monsieur Gueye, commença à regarder avec insistence sa fille. Celle-ci ne s'empêcha de lui demander pourquoi ce regard :

― Mais pourquoi tu me regard comme ça papa ? questionna-elle.

― Es-tu au courant que ce Papo t'aime ?

― Ne dis pas cela papa, nous sommes juste des amis.

― Tu ne vois pas comment il te dévorait du regard ? Il est amoureux de toi.

Ne disant rien Ana baissa les yeux. Mais son père continua de parler :

― J'espère que ce n'est pas réciproque parce que à voir le sang d'encre que tu t'es fait pour lui, je ne dirais pas le contraire. Tout ce que j'ai à te dire c'est que cet homme n'est pas fait pour toi.

― Papa je t'ai déjà dit que moi et lui ne sommes que des amis et resterons des amis. Rien de plus.

― J'espère bien que votre relation restera dans la sphère de l'amitié. J'apprécie beaucoup Papo, mais je ne voudrais pas te voir avec lui.

....Un amour impossible...

En début d'après-midi, la sonnette de la maison retentit. Monsieur Gueye pensa que s'était l'avocat qui était là. Pendant ce temps la bonne de la maison alla ouvrir la porte : Thierno était là. Il enjamba le pas et fit irruption dans la cours de la maison.

L'ayant aperçus, lorsqu'il sortait de sa chambre, monsieur Gueye rebroussa chemin et en ressortit avec son pistolet. Il le braqua sur Thierno qui machinalement leva les bras en l'air...

À suivre...

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Un Amour Impossible Où les histoires vivent. Découvrez maintenant