Un Amour Impossible

Chapitre 20 : Tous face à la terreur !

   De retour chez elle, Ana décida d'informer son père qu'elle allait faire un test ADN. Après sa longue discussion avec Papo et sa mère, la décision de faire un test ADN, qui prouverait l’existence d’un éventuel lien de sang entre elle et Papo, fut prise.

  Elle retrouva son père dans son bureau :

― Bonsoir papa lança-t-elle.

― Bonsoir ma fille. Mais où était tu passée ? Tout à l’heure, j’ai été dans ta chambre et tu n’y étais pas.

― Oui papa, j’avais oublié de te dire que j’allais chez Papo.

― Encore ces gens-là s’énerva monsieur Gueye. Mais qu’est-ce que tu cherches en allant chez eux.

― J’y suis allée pour leurs proposer de faire un test ADN.

   Le visage de monsieur Gueye se crispa. 

― Test ADN ? Mais pourquoi faire ?

― Papa cela permettra une bonne fois pour toute de connaître la vérité. Pour que la mère de Papo sache une bonne fois pour toute que je ne suis pas sa fille.

  Monsieur Gueye étouffa son énervement. Il eut peur rien qu’en entendant sa fille parler de ce test ADN. Pour lui pas question que sa fille fasse ce test.

― Non ma fille, il n’y a pas lieu de faire un test ADN.

― Mais pourquoi papa ? D’ailleurs, la mère de Papo m’a informée de ton refus de faire un test ADN à l’époque.

― Bien sûr… Elle ne pouvait pas tenir sa langue celle-là.

― Si tu es aussi sûr que je sois ta fille alors pourquoi avais-tu refusé de faire le test.

  Monsieur Gueye fut embarrassé face aux dires de sa fille. Il savait que sa fille avait parfaitement raison, s’il avait accepté, à l’époque, de faire le test, ils ne seraient pas dans cette conjoncture.

― Pour beaucoup de choses : ce n’était pas comme aujourd’hui, à l’époque le test ADN coûtait très chère.

― Peu importe, demain j’irai avec eux faire les tests. Je ne sais toujours pas de quoi tu as peur.

― Non ! Ma fille. Moi peur… Peur… Pourquoi aurais-je peur ?

― Papa tu ne vas pas bien là. Regard comme tu transpires ?

  Des gouttelettes perlaient le front de monsieur Gueye malgré que la température fût clémente. Sans doute, c’était la peur de perdre sa fille qui l’avait mis dans cet état.

― Cava ! Cava ! Jusque je ne veux pas que tu fasses ce test ADN. Tu es ma fille donc quel est l’intérêt de faire ce test ?

― Juste pour que Papo et sa mère sache une bonne fois pour toute que je n’entretiens avec eux aucun lien de sangs.

― Et bien tu n’as rien à prouver ma fille. Laisse-les croire ce qu’ils veulent, c’est leur problème.

― Tu ne comprends pas papa. Moi et Papo, nous nous aimons… Et si nous ne faisons pas ce test, l’incertitude qui tourne autour d’un éventuel lien de sang qui existerait entre nous fera que nous ne pourrons pas profiter de notre amour.

Monsieur Gueye voyait rouge en cette révélation. Il ne savait pas que sa fille et Papo s’étaient mis ensemble.

― Ensemble toi et Papo ? Je n’étais pas au courant de ça !

  Ana baissa les yeux, elle avait oublié de le dire à son père. Après un petit moment de silence, elle répondit :

― Les évènements de ces derniers jours ont fait que je n’avais pas eu l’occasion de te le dire.

― Ma fille je te conseille de rester loin de ces personnes. Et je t’interdis de faire ce test ADN.

― Papa je peux comprendre. Tu as juste peur que les résultats montrent que je ne sois pas ta fille. Sois rassuré, je suis sûre et certaine que tu es mon père. Ne vois-tu pas comment je te ressemble de caractère ?

Après un bref moment de silence, pour réfléchir, monsieur Gueye acquiesça :

― Okey, okey ! Quand feras-tu les tests ?

― Demain. Et il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Tout ira bien !

  Ana prononça ces mots justes pour rassurer son père, mais au fond d’elle le doute avait déjà pris place et il était en train d’instaurer des inquiétudes par rapport à un éventuel lien de fraternité avec Papo.

…Un amour impossible… 

    Le jour des tests arriva, Papo et sa mère accompagnée par Ana arrivèrent à la clinique dans la même voiture. Tous les trois étaient craintifs. Leurs visages montrer à bien des égards, l’incertitude qui les tenaillait.  

     Le cœur de la mère de Papo battait à vive allure. Pourtant elle était convaincue qu’Ana était sa fille : la fille qu’elle avait mise au monde. Mais elle avait peur malgré elle. Rien ne prouvait encore qu’Ana soit sa fille et elle le savait bien. Elle savait que les résultats pouvaient infirmer ses affirmations. Elle se dit que même si les résultats montrait que Ana ne soit pas sa fille, elle saura qu’à même et il n’y aura plus de doute.

   Incertaine, Ana ne l’était pas moins. Autrefois, elle était convaincue de ne pas être frère avec Papo. Mais avec les révélations obscures de son père, elle devint dubitative. Ses yeux furtifs lorsqu’ils croisaient ceux de Papo montre le substrat de l’incertitude qui lui taraudait l’esprit.

     De son côté, Papo n’osait plus regarder Ana droit dans les yeux. L’étau se serrait contre lui : Il voulait revoir la sœur dont sa mère lui avait toujours parlée. Mais pardessus tout il ne voulait perdre l’amour de sa vie. Il ne savait quoi souhaiter, il resta indécis. Soit il retrouve enfin sa sœur et perdre l’amour de sa vie, soit il garde son amour et ne connaîtra jamais sa sœur. Il décida de ne pas choisir entre les deux et de tout laisser entrer les mains de la fatalité.

     Tous les trois descendirent du véhicule avant de pénétrer dans la clinique. À l’intérieur, il y avait du monde. La détresse pouvait se voir sur les visages des personnes qui accompagnées ou venaient visiter leurs malades. Chaque personne devrait, chaque jour, rendre grâce à Dieu de lui avoir accordé la santé. Les personnes qui tombe malade ne sont pas plus déméritantes que celles qui ne le sont pas, et la santé est une richesse.

   Une fois à l’intérieur de la clinique, ils filèrent tout droit au LCSAM (Le Laboratoire Central spécialisé dans les analyses médicales et biologiques). À la réception, Papo s’adressa à la réceptionniste.

― Nous avons pris un rendez-vous pour faire un test ADN informa-t-il après de brèves salutations.

― Donnez-moi votre nom s’il vous plaît dit la réceptionniste.

― C’est Papo Diagne.

  La réceptionniste pianota le clavier de l’ordinateur puis manipula la souris.

― D’accord, ce sera un test de maternité pour madame Ana Gueye et madame May. Patientez un peu, il y a une personne qui est à l’intérieur en ce moment dit-elle en lui remettant un petit papier.

  Ana et la mère de Papo allaient prendre place lorsque la personne qui se trouvait à l’intérieur sortit. Tous les trois pénétrèrent dans la salle.

  Après une trentaine de minutes passées dans la salle, tous les trois ressortirent. Les tests étaient terminés. Le médecin leurs avait demandé de revenir le lendemain pour avoir connaissance des résultats du test ADN.

  Il était tous impatient de connaître les résultats des tests. Mais le stress les envahissait. Ana souhaitait que les tests soient négatifs parce qu’elle aimait Papo.

  Madame May voulait que ceux-ci soient positifs parce qu’elle avait attendu trente longues années pour retrouver sa fille.

  Papo de son côté souhaitait les deux. Mais il savait pertinemment que seule l’une des solutions était possible, donc il décida de tout laisser entre les mains de Dieu. Demain, les résultats sortiront. 

  À suivre...

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