Chapitre 5 : La rixe des rivales !

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Accosté aux abords du lieu de travail de Thierno (le mari de sa patronne), Papo était aux aguets. Cela faisait un petit moment qu'il l'attendait pour lui régler ses comptes. Ceux sont souvent les hommes qui doivent défendre leurs femmes qui les violentent ; ironie du sort, cela doit être d'autres hommes qui doivent les délivrer de leurs tourments. Une femme peu importe ce qu'elle ait pu faire, elle ne mérite pas des coups autant s'en séparer.

Vêtu de son costume noir, Thierno venait de sortir du bâtiment imposant dans lequel il travaillait. Il avait fait la connaissance de Papo lors d'une soirée organisée par l'entreprise de la famille d'Ana.

Avec une outrecuidance démesurée, Papo vint se mettre sur son chemin :

― Alors maintenant, on mesure sa force sur sa femme lança-t-il ?

― Toi je te reconnais tu es un employé de ma femme dit Thierno un peu surpris.

― Vous n'avez toujours pas répondu à ma question renchérit Papo avec assurance.

― Donc, elle est venu vers toi pleurnicher. Je te préviens mon gars mêle toi de tes oignons, sinon un coup de fils et tu perds ton boulot.

Ces mots que venaient de prononcer Thierno ne semblèrent pas dissuader Papo :

― Vient te confronté à moi si tu penses que t'es un homme lança-t-il.

Orgueilleux, sous-estimant son vis-à-vis, Thierno se jeta sur lui sans tarder comme un chien enragé. Les deux hommes avaient presque la même taille, mais la ténacité semblait basculer à l'avantage de Papo. En un geste, digne d'un maitre d'aïkido, il mit son adversaire à terre et le roua de coups poing, les deux hommes s'adonnèrent à une rixe.

Un groupe de lutteurs, qui revenait de leur entrainement, s'accoururent pour séparer les deux bagarreurs. Deux d'entre eux, les plus gros, métrisèrent Papo qui était jusque-là au-dessus de son adversaire le ruant de coups. Deux autres se précipitèrent à leur tour pour saisir Thierno qui semblait bien être soulagé que ces hommes vinrent les séparer. Aussitôt une foule se forma autour d'eux provocant ainsi un vacarme.

Enflé par les coups, le visage de Thierno ruisselait de sang qui coulait, en amont, depuis sa pommette droite. Son magnifique costume était enfariné par la poussière. Il se releva et commença à balancer une tonne d'injure à son vis-à-vis avant de lui lancer quelques menaces :

― Tu verras, je vais régler ton compte à ma manière lança-il avant d'entre dans sa voiture et de quitter les lieux.

Papo, qui était jusque-là retenu par les deux gaillards qui étaient venus le saisir, fut relâché à son tour. Il partit avec sa hargne qui, malgré s'être défoulé sur son vis-à-vis, ne s'était pas rassasier, mais il fut soulagé. Soulagé d'avoir réglé son compte à cet homme qui battait sa patronne.

La foule toujours curieuse de connaitre les raisons qui opposaient les deux hommes n'en s'aura d'avantage. Elle se dispersa comme elle était venue et tout revint à la normale.

...... Un amour impossible.....

20 heures 36 minutes, chez Ana.

Faisant des va-et-vient dans l'appartement, Thierno guettait Ana qui tardaient un peu à rentrer. L'enflement de son visage s'empira couvrant presque son œil gauche.

La poigné de l'appartement tourna et Ana rentra. Les yeux écarquillés au vu du visage de son mari, elle comprit que les deux hommes s'étaient battus. Thierno ne tarda pas à l'accuser :

― Maintenant tu engages des délinquants de ton bureau pour me faire la peau.

Intérieurement, Ana était toute contente que Papo ait battu son mari et elle ne pouvait s'empêcher de s'en réjouir :

― C'est bien fait pour toi ! Ce délinquant dont tu parles, il sait comment se comporter avec une femme.

― Imbécile ! cria Thierno en donnant une gifle magistrale à sa femme qui fut déséquilibrée avant de s'appuyer sur la table du salon pour ne pas tomber.

Thierno continua de parler :

― J'ai déjà passé chez ton père et je lui ai fait savoir que tu me trompe avec ton employé. Et que ce dernier par jalousie est venu me faire la peau.

― Ceux sont des mensonges, Papo est un ami cria Ana.

― Je m'en fiche royalement. Si tu pouvais voir comme ton père était dégouté par toi. D'ailleurs, il m'a promis de renvoyer ce chien enragé de son entreprise.

― Papo n'ira nulle part !

― Ai ! Ai ! Attention la vidéo est là, je peux d'un moment à l'autre la balancer sur les réseaux sociaux dit Thierno le sourire aux lèvres.

Ana qui avait toujours peur que son mari balance la vidéo sur les réseaux sociaux resta bouche cousue, elle devint mutique. Son mari avec une insolence aussi grande que sa méchanceté savoura cette petite victoire sur sa femme :

― Voilà, je t'aime quand tu es comme ça, muette !

Sur ces mots, le téléphone portable de Ana sonna, elle regarde le numéro, c'est celui de son père ; elle hésita, dans un premier temps, de répondre par peur de la réaction de son père puis se décida à répondre :

― Allo Papa dit-elle dans un ton lugubre.

― Surtout ne m'appelle pas Papa après ce que tu viens de faire ! rejeta le père.

― Mais Papa...

― Tu me dois des explications, viens tout de suite chez moi dit-il avant de la raccrocher au nez.

Dévasté, Ana ne pouvait retenir ses larmes. Thierno même s'il était un misogyne n'était pas indifférents aux pleures de sa femme car il l'aimait mis appart la violence fréquente qu'il exerçait sur elle.

Ana sécha ses larmes et prit la porte pour aller confronter la fureur de son père.

A suivre...

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Un Amour Impossible Où les histoires vivent. Découvrez maintenant