Tout le monde était choqué par les accusations de May, la mère de Papo. Le visage d’Ana montra tout son étonnement. Papo n’en resta pas moins choqué. Monsieur Gueye, de tous, était le plus choqué. Ses yeux écarquillés montrait la surprise qui l’eu pris de revoir madame May. Cela fait plusieurs années qu’il ne l'avait plus vue.
N'arrivant toujours à comprendre les allégations de la mère de Papo, Ana ne pouvait taire son étonnement :
― Quoi ? s’étonna-t-elle.
Très engagée, madame May balança ses vérités :
― Ce monsieur Gueye ainsi que sa femme ont usé de leur notoriété pour s’emparer de ma fille.
Confuse, Ana se tourna vers son père :
― Papa dit moi… Qu’est-ce qu’elle raconte ?
Monsieur Gueye ne répondit rien. L’atmosphère devient étouffante. Tous étaient ébahis par la situation. Ana et Papo étaient sans doute les plus touchés par ces accusations. Si les dires de madame May s’avéraient être vrais, cela voudrait dire que Ana et Papo seraient frère et sœur, ce qui sonnerait le glas de leur amour.
Pour y voir plus claire, Papo brisa son silence :
― Maman de quoi tu parles ? demanda-il.
― Mon fils tu te souviens ? Je t’avais parlé de ta sœur. Et bien c’est ce monsieur qui nous l’a volé.
Papo ne pouvait plus se tenir. Son cœur s’emballa. Il savait que monsieur Gueye n’avait qu’une seule fille : ce qui voudrait dire que ce serait Ana sa sœur.
― Tu veux dire qu’Ana et moi sommes frère et sœur ? dit-il tout lugubre.
― Oui ! Ana est ma fille… C’est ta sœur… et cet homme me l’a volé. Il nous l’a volé.
Dépassés, Ana et Papo échangèrent un regard impuissant. C’était la pire des choses qui pouvait leur arriver. Ils avaient beaucoup donnés pour en arriver là. Et maintenant tout tombe à l’eau.
― Papa dit moi que tout ça n’est pas vrai. Dis quelque chose à la fin s’impatienta Ana.
― Bien sûr que tout ceci est faux. Tu es bien ma fille. Allez rentrons, je te conterai tout ça une fois à la maison.
Monsieur Gueye adressa un au-revoir sec à tous avant de disparaitre avec sa fille.
…Un amour impossible…
Après un trajet dans silence de cathédrale, Ana et son père arrivèrent à la maison. Les yeux presque en larme, Ana bombarda son père de questions.
― Papa dis-moi de quoi parlait la mère de Papo ? J’espère seulement qu’elle ne disait pas la vérité ? Mais parle-moi papa.
Gardant toujours son ère placide, monsieur Gueye essaya de calmer sa fille :
― Ma fille reste calme. Je vais tout te dire mais à condition que tu restes calme.
― D’accord, je me suis calmée maintenant dis-moi tout.
― Ok viens t’asseoir.
Avec le cœur qui battait à vive allure, Ana s’assit. Le fait d’avoir potentiellement un lien fraternel avec Papo le terrorisait. Elle priait de toutes ses forces pour que les affirmations de la mère de Papo ne soient vraies.
― Ma fille, lorsque ta mère t’a mise au monde, au même moment la mère de Papo aussi accoucha. Chacune d’elles avait mis au monde une fille… Les deux nourrissons furent placés dans la salle où devait être mis les nouveaux nés… Quelques temps après qu’elles furent placées dans leurs berceaux, l’une des filles ne respirait plus. Les médecins ont tout fait pour le sauver mais elle n’avait pas survécu…
Monsieur Gueye s’arrêta de parler. Ana qui l’écoutait avec attention, était touchée de savoir que l’une des filles fut morte. L’émotion le prit mais elle voulait connaitre la suite du récit.
― Papa continue s’il te plaît dit-elle.
― Une fois que l’une des filles mourût, l’infirmière commit une grave erreur : elle prit la fille vivante et la remit à la mère de Papo alors que celle morte était la sienne… Quelques instant après, elle se rendit compte de son erreur. Et l’enfant fut arraché des bras de la mère de Papo et fut remise à ta mère. C’est ce que la mère de Papo n’avait pu digérer… Après cette scène, elle et son mari ont voulu nous attaqué en justice, ta mère et moi. Mais cela, n’a pas abouti. Voilà ma fille, c’est toute l’histoire.
Ana regardait son père avec émerveillement. Elle n’avait maintenant aucun doute : elle était bien la fille de son père. Elle avait hérité de son père plusieurs traits de caractères.
― Je suis rassurée maintenant. Je suis sûre et certaine d’être ta fille.
…Un amour impossible…
Papo et sa mère arrivèrent à la maison. Madame May n’arrivait à retenir ses chaudes larmes. Papo devint confus, il ne savait plus quoi penser. Il aurait souhaité ne pas croire et pourtant il croit fermement à ce que dit sa mère.
― Maman, arrête de pleurer s’il te plaît. Je te promets que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour te rendre justice.
Sa mère lui avait toujours parlé de sa sœur perdue. Il connaissait cette histoire du bout de ses droits. Sa mère la lui raconte plusieurs fois depuis qu’il était enfant.
Mais il n’aurait jamais imaginé que cette sœur pouvait être Ana. Cette découverte était venue chambouler tout les plans qu’il avait avec Ana. Tous était pour lui tombé à l’eau.
…Un amour impossible…
Après la discussion avec son père, Ana fut rassurée. Elle jugea nécessaire d’appeler Papo. Elle lança l’appel :
― Allo répondit la voix désespérée de Papo.
― Mon amour, nous devons nous voir.
― Il n’y a plus d’amour entre nous… Hélas, mon amour pour toi ne dépasserait celui d'un frère pour sa sœur.
Le visage d’Ana se raidit. Les dires de Papo lui endolori le cœur mais elle comprenait sa réaction.
― Papo arrêtes de dire des bêtises. Nous ne sommes pas frère et sœur, nous sommes destinés à être ensemble.
― Ana ne te berces pas d’illusion, la réalité est en face, et elle est amère pour nous deux.
― Nous devons nous voir tout de suite. J’ai quelques choses d’important à te dire. Je suis en route pour venir chez toi.
― D’accord, je t’attends.
Ana raccrocha le téléphone. Elle était déterminée à clarifier les choses. Après quelques inspections faites sur son sac à main, elle le porta puis prit les clés de sa bagnole avant de quitter la chambre.
À suivre…
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Un Amour Impossible
Aksi― Je sais que tu as peur. Tu as peur de revivre les mêmes choses. Je t'aime et je ne répéterai jamais ces mêmes erreurs. ― Loin de moi l'idée de douter de ton amour Papo. Mais, l'amour n'est pour moi qu'un chatoyant camoufler. Il est loin d'être le...