Chapitre 23 : Veux-tu m'épouser ?

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    À la hâte, Ana et Papo rejoignirent la clinique. Ils y pénétrèrent et se précipitèrent au laboratoire. Arrivés à l’accueil de celui-ci, ils virent le chef de service du laboratoire en train de réprimander l’un des éléments de son personnel. Il était inondé de colère. 
  
― Bonsoir monsieur salua Papo.

  Le chef de laboratoire se tourna vers lui et Ana avant de pointer du doigt le gars du personnel en criant :

― Le voilà le falsificateur. C’est lui qui a manipulé les tests.

Sur ces mots Ana eu un petit mouvement de recul. Quel intérêt aurait cet homme à falsifier les tests ADN ? Quelqu’un est-il de les nuire, lui et Ana ? Seul cet homme pourrait leur donner une réponse claire.   

   Papo l’observa. Puis avança jusqu’à lui. C’est un quadragénaire de taille moyenne.

― Dites-moi pourquoi vous avez manipulé les tests ? lui demanda Papo doucement.

  Le quadragénaire ne répondit rien. Il baissa la tête. Papo s’exaspéra et haussa le ton :

― Mais répondez-moi bon sang ! cria-t-il.

  Le quadragénaire tremblotant resta toujours bouche cousue.

― Allez dites-moi pourquoi ou c’est la police qui vous fera parler.

  Le quadragénaire sembla se décider à parler lorsqu’il entendit le mot police.

― Non… non pas la police monsieur supplia-t-il en bégaient. Je vais tout vous dire.

― On vous écoute. Parlez maintenant ! ordonna Papo.

Il leva la tête, regarda le chef de service du laboratoire avant de commencer à parler :

― C’est un certain monsieur Thierno qui m’a payé pour falsifier les tests. 

  C’était le choque total. Les visages de Ana et de Papo brulaient de mille feu. Ils n’auraient jamais pu imaginer cela. Même en étant loin d’eux, Thierno continuait à pourrir leurs vies.

― Quoi ? cria Ana.

― Oui, c’est ce Thierno qui est derrière tout ça renchérit le quadragénaire. 

  Le chef de service imbibé de colère prononça sa sentence :

― Vous êtes renvoyé ! Vous pouvez prendre vos affaires.

― Non monsieur, je vous en supplie ne me renvoyer pas ! conjura-t-il.

J’avais besoin d’argent et lorsque Thierno me l’a proposé, je l’ai pris.

  Le chef de service dit niet à ses excuses. Ana de son grand cœur décida de plaider en sa faveur :

― Moi, je le pardonne dit-elle. Et je vous fais la requête de lui donner une seconde chance.

  Le chef de service fit comme s’il n’avait rien entendu. Puis, il songea à parler : 

― Je vais y penser mais avant d’obtenir un pardon, il sera traîné au conseil disciplinaire. C’est un problème que l’on va régler en interne rajouta-il avant de convier Papo et Ana dans son bureau.

…Un amour impossible…   

  Une fois dans le bureau du chef de service, celui-ci s’excusa auprès de Papo et de Ana. Ceux-ci ne se le font pas répéter deux fois : ils acceptèrent les excuses.
Le chef de service tira le tiroir de sa table et y sortit une enveloppe qu’il remit à Papo.

― Ce sont les nouveaux résultats dit-il.

Hésitant Papo fixait l’enveloppe. Puis, il regarda Ana avant de lui tendre l’enveloppe :

― Je te laisse l’ouvrir dit-il.

  Ana prit l’enveloppe après quelques hésitations. Elle l’ouvrit et déplia le papier avant de commencer à lire.

― Alhamdoulillah s’exclama-t-elle.

  Voyant sa réaction, Papo comprit que les résultats étaient négatifs, lui et Ana n’étaient pas frère et sœur et que sa propre sœur était bel et bien morte.
  De son côté Ana ne dépassait guère un Alhamdoulillah par compassion pour Papo et par respect pour la mémoire de sa sœur.

Ana vit la tristesse dans les yeux de Papo.

― Je suis désolé dit-elle.

― Ça va ! répondit Papo d'une aire triste. Ne t’inquiète pas pour moi. Rentre, j’ai besoin de prendre l’aire.

― Dans ce cas, je viens avec toi. Je ne vais pas te laisser seul dans ses moments difficiles.

― Non, j’ai besoin de rester seul. Je passerai chez toi après promit Papo avant de lui tourner le dos.

…Un amour impossible…

   Dans un restaurant, Ana et Papo s’assirent autour d’une table en train de discuter calmement.

   Les yeux perçant de Papo se délectaient à contempler ceux d’Ana. Cette dernière n’en resta pas moins sensible. Elle était éperdument amoureuse. L’émerveillement que laissait qui décorait ses yeux montrait à bien des égards l’amour à la fois vertigineux et inconditionnel qu’elle ressentait pour Papo.

  Papo sembla se perdre dans ses pensées avant d’étaler un sourire. 

― Quoi ? demanda Ana.

― Rien, je ne veux pas que tu me tapes dessus répondit Papo dans un ton plaisantin. 

― Moi, te taper dessus ? Non ! Allez dit qu’est-ce que tu riais ?

― Je repensais à la réaction de ton père lorsqu’il avait su que Thierno te maltraitait dit-il en riant.

― Tu te moques de mon père maintenant.

― Je vais tuer cet imbécile dit Papo en mimant les gestes qu’avait fait le père de Ana.

― Arrête de te moquer de mon père dit Ana en lui donnant deux petits tapages sur l’avant-bras tout en riant.

― D’accord, d’accord fille à papa se moqua de nouveau Papo.

― N’oublie pas que tu avais la même réaction lorsque tu avais découvert que Thierno me maltraitait.

― Oui, ce jour-là je me suis battu pour toi.

  Ana ne disait plus rien. Avec insistance, elle regardait Papo avec ses yeux étincelants.

― Je t’aime dit-elle. Je t’aime de tout mon cœur. Tu es toute ma vie.

  Un peu hésitant, Papo se leva de sa chaise. Puis, s’agenouilla devant elle. Il palpa la poche de sa veste avant d’y sortir une petite boite rouge qu’il ouvrit. C’était une bague.

― Veux-tu m’épouser ? demanda-t-il.

A suivre…

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