Il était 17 heures dans la capitale sénégalaise. Les rues étaient inondées de monde. Dans le ciel, le soleil commençait à décliner vers l’ouest.Fraichement diplômé en journalisme, Papo sillonnait les rues de la capitale. Il fouillait ses boutiques à la recherche d’un costume. Un costume pas trop cher qu’il pourrait porter pour son entretien d’embauche, le lendemain.
En cet entretien d’embosse, il voyait la réalisation de ses rêves ; depuis tout petit, il rêvait de devenir un grand journaliste. Il savait qu’il y avait de la concurrence, il y aurait surement d’autres prétendant à ce poste.
Au-delà de la réalisation de ses rêves, avec l’obtention de ce poste, il allait pouvoir, enfin, aider sa mère qui avait toujours crus en lui et qui l’encourageait à toujours devenir meilleur.
Il a inspecté presque tous les marchés, de fond en comble, mais rien. Les seuls costumes qu’il avait trouvés étaient trop chers pour son portefeuille purotin ; ceux qui étaient compatibles avec sa poche, ne lui étaient pas convenables.
Il arriva aux périphéries du marché de Sandaga. C’était un bâtiment de style néo-soudanais, composé de deux étages et se situant au centre de Dakar Plateau.
Le jeune journaliste contourna les marchands qui décoraient les trottoirs pour arriver à la grande porte. Alors qu’il s’approchait de cette grande porte, un gros 4x4 rouge de marque BMW se gara juste en face. Une femme élégante y descendit. Tous les yeux se rivèrent sur elle. Ceux de Papo n’en restèrent pas une exception. Marchands, clients, passants, tout le monde fut émerveillé par cette beauté rebelle. Papo oublia même qu’il était venu chercher un costume. Il demeura de marbre à la contempler.
De couleur noire, la robe dans laquelle la femme s’était engouffrée mettait en valeur son corps mésomorphe. Sa beauté était à l’image de sa belle voiture. Elle tourna sa tête à sa droite puis à sa gauche, là où se tenait Papo, leurs quatre yeux se croisèrent. Ayant peur que la femme ne puisse penser qu’il soit un voyou qui voudrait la dépouiller de ses biens, Papo bassa aussitôt les yeux. Mal habillé, il savait qu’elle aurait une mauvaise opinion de lui. En matière de femme, Papo faisait partie des hommes qui n’hésitaient pas à aborder celles qui les plaisaient.
La belle femme mit ses lunettes noires fumés et fila à l’intérieur du marché à l’allure d’une gazelle. Papo aussi fit de même.
...Un amour impossible...
Une fois à l’intérieur, Papo commença à la chercher du regard. Il regarda de tous côtés mais ne la trouva pas. Il était presque 18 heures et les commerçants commencèrent à fermer leurs boutiques. Alors, il renonça à la chercher ; Il réorienta ses recherches sur l’essentielle, c’est-à-dire le costume qu’il devait porter. Il commença à chercher en priant de trouver ce costume qui devait lui convenir autant financièrement que physiquement.
A l’intérieur du marché, les gens se bousculaient, s’excusaient ; chacun vaquait à ses occupations. Les marchands dans leur cantine, les clients qui inspectaient du regard leurs marchandises. Papo divaguait dans les couloirs du marché en scrutant les cantines, il ne trouva rien.
Il décida, alors, de monter au deuxième étage. Il jeta un coup d’œil à sa montre : il était presque 18 heures. Il se précipita parce qu’il allait aussi recevoir, chez lui, des amis à 19 heures.
Il se précipita et enjamba les escaliers qui menaient au deuxième étage. Il bouscula une femme par inadvertance. Elle était en déséquilibre et risquait de tomber. En une infraction de seconde, d’un coup d’œil vif, Papo la reconnût, c’était la même femme qu’il venait de croiser à la porte ! Elle était déséquilibrée et allait tomber ! Il hésita à la rattraper mais se décida qu’à même. Il la reteint avec délicatesse par la taille. Laissant son sac tomber au sol, elle s’accrocha à lui, à son tour.
À suivre...
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Un Amour Impossible
Aksi― Je sais que tu as peur. Tu as peur de revivre les mêmes choses. Je t'aime et je ne répéterai jamais ces mêmes erreurs. ― Loin de moi l'idée de douter de ton amour Papo. Mais, l'amour n'est pour moi qu'un chatoyant camoufler. Il est loin d'être le...