𝐀𝐋𝐋 𝐓𝐇𝐄 𝐋𝐎𝐍𝐄𝐋𝐘 𝐏𝐄𝐎𝐏𝐋𝐄 | 𝘛𝘖𝘔 𝘑𝘌𝘋𝘜𝘚𝘖𝘙

5 | 𝓬ontrôle-toi.

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| CHAPITRE 5 |

are you ready to burn, honey ?

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- Je ne vais pas le répéter une fois de plus, Rosa', montre moi ta main, clama Luisa en détachant chaque mot pour appuyer son propos.

  - Si c'est pour que tu me répètes les mêmes choses que d'habitude, nan, hors de question.

Le regard de Luisa se teinta de déception, elle ne cherchait qu'à l'aider, Rosalia le savait bien mais elle n'était pas d'humeur à être sympathique et pas d'humeur à absolument rien en réalité. Il n'y avait qu'une seule chose qui faisait tourner à plein régime son cerveau, c'était la vengeance. Elle n'avait pas effacé les traces rougeâtres dans son cou, autant qu'elle avait gardé les blessures sur sa main enflée et bleutée. Ses blessures étaient également de sa faute, elle ne méritait pas de guérir autrement qu'avait le temps. Son père l'avait élevé comme cela, la magie se mérite, disait-il. Et même si aujourd'hui, elle se dirait qu'il ne méritait plus rien, elle gardait cet adage pour elle-même, elle ne parviendrait jamais à s'en détacher.

- Si tu arrêtais de frapper dans les murs, je n'aurais pas à répéter les mêmes choses, réfléchis, Rosa', qu'est-ce que ça t'apporte de faire ça ?

Évidemment, comment blâmer Luisa et son incompréhension, elle qui savait tant contrôler ses émotions. Contrôle-toi, répétait la voix de son père dans son esprit et elle n'y parvenait jamais. La douleur est un barrage à la colère, c'était comme cela qu'elle arrivait à gérer toutes ses émotions. Elle frappait jusqu'à ce quelque chose se brise et que le niveau dangereux de ses sentiments redescendait peu à peu. Et à chaque fois que la situation redevenait critique, elle recommençait. C'était mieux cela, Luisa ne pouvait pas comprendre, mais c'était bien mieux qu'elle se fasse du mal qu'elle en fasse aux autres.

- Luisa, soupira-t-elle en attrapant sa cape pour l'attacher autour de son corps, les deux sorcières s'apprêtaient à descendre pour la Grande Salle et pour un nouveau jour de cours éreintant, ça va, je te le promet, et si tu veux qu'on continue sur les mensonges, je te promet aussi que je ne recommencerais plus, ironisant, elle s'attira le regard noir de sa camarade.

De sa main droite blessée, elle attrapa la lanière de son sac et grimaça sans pour autant arrêter le mouvement pour le porter à son épaule. Elle perçut le soupir de son amie qui lui clama avant de sortir d'un pas rapide :

- Je t'en supplie, met au moins un bandage.

Elle le ferait si elle en possédait, mais si elle se rendait à l'infirmerie, on lui attribuerait automatiquement des soins qu'elle ne mériterait pas. Rosalia jeta un coup d'œil à l'état lamentable de sa main droite sans savoir si elle serait capable d'écrire avec. Au niveau de ses os, l'endroit le plus atteint par ses coups dans le mur, elle était encore ouvert et la couleur rouge sur les plaies ressortait de sa peau hâlée. Soudainement, une pulsion la gagna en imaginant la couleur du sang de Tom sur ses mains, elle voulait le voir souffrir et il ne semblait pas avoir de coeur mais il était humain, elle allait lui prouver qu'ils pouvaient souffrir de la même manière. Elle lui rendrait au centuple ce qu'il avait osé lui faire.