𝘢𝘩, 𝘭𝘰𝘰𝘬 𝘢𝘵 𝘢𝘭𝘭
𝘵𝘩𝘦 𝘭𝘰𝘯𝘦𝘭𝘺 𝘱𝘦𝘰𝘱𝘭𝘦...
Rosalia Angioy et Tom Jedusor sont deux entités qui gravitent irrémédiablement dans le même espace, condamnés à se jauger, à se tenter, se repousser et se haïr. Leur passion irrévoca...
by touch, by smell. i would know him blind, i would know him in death. ▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁
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EN PLEIN COEUR DU MOIS DE JUILLET, le climat méditerranéen faisait des côtes siciliennes un lieu de plaisance prisé par beaucoup. Rosalia adorait cet environnement, elle s'y complaisait dans toutes les saisons mais la chaleur estivale était particulière à ses yeux.
Elle lui permettait de retrouver ses couleurs perdues dans le givre écossais. Tout avait une plus douce saveur au cœur de l'été, même sa mélancolie.
Cela lui permettait également de se complaire au sein de l'eau. Sa mère et ses grands-parents se trouvaient non loin, à l'ombre sur la plage. Rosalia adorait cette distance que lui offrait le calme de la mer méditerranée. Cette solitude, comme si rien ne pouvait l'atteindre une fois au cœur de l'eau.
Cette étendue qui l'avait si souvent représentée, calme et aussitôt déchaînée, subissant l'attraction de la lune et la fuyant au cours de la même journée. Les marées, phénomènes si banals qui l'avaient pourtant tellement passionné durant tous ses étés près des côtes.
Rosalia se retrouvait en cette mer, dans cet infini mouvement, constant et intraitable qui prouve que la mer n'est jamais calme, qu'elle n'est qu'une colère en attente. Une force brute en puissance, toujours secouée par le monde sur lequel elle repose.
Et comme sur l'épaule familière d'une sœur, Rosalia se sentait complétée dans ses respirations par l'eau qui épousait sa peur, les yeux fermés pour ne pas affronter le soleil qui brûlait déjà sa peau. Elle était allongée sur la surface de l'eau, flottant et se sentant toujours en mouvement sur les vagues. Il n'y avait pas plus reposant et rassurant que de se coucher sur l'étendue transparente, sachant qu'elle ne la laisserait pas couler.
Elle entendit au loin sa mère la prévenir qu'ils rentraient chez ses grands-parents et qu'elle ne devait pas tarder ici trop longtemps. Habitant non loin, à Palerme, la maison de ses grands-parents était quasiment visible du haut des falaises des côtés. Rosalia se dit alors que sa mère exagérait mais la jeune fille ne pouvait que comprendre qu'elle soit encore inquiète. Après la nouvelle agression subie par son père, Angela s'était dit que ce n'était qu'une question de temps avant qu'on veuille à nouveau s'en prendre à sa petite fille.
Elle leva alors son bras pour montrer son pouce en l'air, lui faisant comprendre qu'elle avait entendu ses paroles. Après avoir entendu le bruit du transplanage, Rosalia resta encore longtemps comme cela, à se laisser porter par les vagues légères. Ce fut uniquement lorsqu'elle réalisa pouvoir ouvrir les yeux sans se les voir brûlé par le soleil qu'elle se décida à nager jusqu'à la plage.
