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| CHAPITRE 19 |
some legends are told, some turn to dust or to gold but you will remember me. remember me for centuries and just one mistake is all it will take. we'll go down in history, remember me for centuries.
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SA TÊTE TOMBAIT
mollement contre le mur, un regard extérieur considérerait la jeune fille comme morte, et elle même, doutait de sa vitalité. Ses yeux étaient clos. Après quatre jours, la charpente en bois à quelques mètres au dessus d'elle était devenu autant sa némésis que l'était ses bourreaux. Le sol gelé et recouvert de son sang devenait chaque fois plus dur et inconfortable.Elle ne voulait plus voir rien de tout cela, plus rien voir de ses yeux sombres qui la fixaient dans un coin de la pièce. Dimitri, car c'était son nom, qu'elle avait fini par apprendre au deuxième jour de sa captivité, ne la quittait que très rarement. Rosalia avait fini par comprendre qu'il ne s'agissait pour lui que d'effectuer ses tâches quotidiennes lorsqu'il s'absentait. Se laver, dormir et manger. Il voulait « profiter » le plus possible avec elle, lui avait-il dit.
Le relent de cette phrase lui donna envie de régurgiter la miche de pain qui lui avait été conféré comme seul repas il y a une trentaine de minutes, mais elle se retint. Rosalia savait ce qu'il adviendrait si elle vomissait, ou encore si elle refusait d'avaler une chose qu'on lui proposait. La jeune fille avait déjà vomi. C'était le premier jour, ou peut-être dans la nuit entre les deux journées, même son cycle jour-nuit était assuré par la levée et le coucher du soleil, les pertes de sang entraînaient inexorablement une perte de repère intérieur. Depuis qu'elle était là, tout n'avait été qu'une très longue nuit pour elle.
Tout ce qu'elle savait donc était que si elle s'amusait à régurgiter le peu de choses que renfermerait son estomac, Dimitri s'amusait à lui renfoncer dans la trachée ou à plonger son visage larmoyant dedans. Et si par malheur, elle refusait un don de nourriture comme elle avait décliné l'offre d'une eau salace, à l'aspect presque boueux, elle aurait le plaisir de voir verser l'objet de son déclin sur une de ses plaies que son bourreau aurait eu la bonté de ne pas refermer.
Son rythme de vie était celui d'un prisonnier de guerre, et Dimitri aimait le considérer comme un véritable emploi du temps. Sous la pression, Rosalia se serait autorisée un rire nerveux si elle en avait la force, puisque cela lui aurait rappelé l'existence de ses côtes qui lui étaient si douloureuses et plus précisément de celles brisées dans son abdomen.
À cet instant, alors qu'elle fixait l'obscurité sous ses paupières, Rosalia assistait à sa pause d'une trentaine de minutes, qui avait été relativement occupée par la lente ingurgitation de son bout de pain, elle ne savait pourtant si le temps qu'elle prenait pour manger suffisait à tromper son corps sur la si faible quantité qu'elle obtenait.
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𝐀𝐋𝐋 𝐓𝐇𝐄 𝐋𝐎𝐍𝐄𝐋𝐘 𝐏𝐄𝐎𝐏𝐋𝐄 | 𝘛𝘖𝘔 𝘑𝘌𝘋𝘜𝘚𝘖𝘙
Romance𝘢𝘩, 𝘭𝘰𝘰𝘬 𝘢𝘵 𝘢𝘭𝘭 𝘵𝘩𝘦 𝘭𝘰𝘯𝘦𝘭𝘺 𝘱𝘦𝘰𝘱𝘭𝘦... Rosalia Angioy et Tom Jedusor sont deux entités qui gravitent irrémédiablement dans le même espace, condamnés à se jauger, à se tenter, se repousser et se haïr. Leur passion irrévoca...