Chapitre 3 : Des invités imprévus

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Je me maudis intérieurement de ne pas avoir fait plus attention à l'heure. Ça m'aurait évité de devoir vite sécher mes larmes pour qu'elle n'en sache rien.

Comme toutes les mères, je suppose, ma mère a un sixième sens qui lui indique si je mens, je dis la vérité, je vais bien, ça ne va pas... C'est donc d'autant plus difficile de lui faire croire que tout va bien alors que ce n'est absolument pas le cas.

- Je peux entrer ?

La porte de ma chambre s'entrouvrit et la tête de ma mère apparut dans l'embrasure de celle-ci. Elle me fit un grand sourire que je lui rendis immédiatement. Je me levai et allai lui faire un gros câlin, comme lorsque j'étais enfant et que je ne voulais pas qu'elle me laisse seule. Elle me rendit mon étreinte et déposa un baiser sur le haut de mon crâne. Je me dégageai finalement de ses bras.

- Tu es prête ?, me demanda-t-elle.

- Prête pour quoi ?, risquai-je.

- Hope ! Quand je suis partie hier matin, tu m'as promis que lorsque je rentrerais, tu serais habillée pour aller à la fête qu'organise la meute.

Zut ! Ça m'était totalement sorti de la tête. Après tout ce qui s'était passé, j'avais négligé tout le reste et m'étais focalisée sur les évènements de la veille.

- Laisse-moi cinq minutes, maman.

Je m'habillai en vitesse, prenant la première robe que je trouvai à ma disposition. Il s'agissait d'une nouvelle que je n'avais jamais mise jusqu'à présent. Elle était bleu marine, sans manche et m'arrivait plus au moins au niveau du genou. Je me recoiffai, lâchant mes longs cheveux bruns bouclés sur mes épaules. Je mis également un collier en or autour de mon cou avec comme pendentif un croissant de lune. Je me maquillai également, mais de façon discrète.

Ensuite, ma mère et moi partîmes en direction de la fête ayant lieu sur la place principale des logements de la meute. C'est là que l'on se retrouvait, organisait des fêtes, des réunions,... Il y y avait toujours plein de monde.

Lorsqu'on arriva, la fête battait déjà son plein. Les hommes se battaient entre eux pour montrer leur force, tandis que les femmes surveillaient les plus jeunes enfants tout en discutant entre elles. Les adolescents, eux, restaient à l'écart des autres, près du buffet et des chips. Certains jouaient néanmoins avec les plus jeunes.

Je m'approchai d'eux au côté de ma mère et fourrai une poignée de chips et plusieurs petits saucissons dans ma bouche qui devait faire penser à celle d'un hamster. Je vidai ensuite le pot d'olives.

Pendant le reste de la soirée, je regardai de loin les combats des mâles et jouai avec quelques enfants. Je me resservis plusieurs fois et dévorai ma part de gâteau au chocolat comme un véritable monstre. Je noyais mon chagrin dans la nourriture et je devais bien avouer que ça me faisait du bien.

Il n'allait pas tarder à être minuit. Quelques mères raccompagnèrent leurs enfants chez elles pour qu'ils puissent s'endormir loin des cris des hommes. Tout se passait bien. J'avais passé une bonne soirée qui m'avait permise d'oublier tous mes problèmes...enfin pendant quelques heures.

Je me rapprochai de ma mère qui regardait de loin les combats. Je savais que j'aurais dû lui en parler.

- Maman, je dois te dire quelque chose..., glissai-je à son oreille.

Elle se retourna face à moi. J'ouvris la bouche pour tout lui avouer quand un cri se fit entendre de l'autre côté de la place. En un instant, les enfants s'étaient regroupés derrière leurs mères qui se tenaient à l'arrière. A l'avant de la place, les hommes avaient cessé de se battre et fixaient un point quelques mètres plus haut, sur la colline. De loin, je pus distinguer deux silhouettes entre les arbres qui bordaient la place.

- N'approchez pas !, cria un loup.

Ils n'en tinrent pas compte et se retrouvèrent rapidement sur la place, au milieu des loups. Il s'agissait de Rebekah Mikaelson et l'homme à côté d'elle devait sûrement être son frère - mon oncle.

- Nous cherchons Hope Marshall, annonça la blonde.

Sans m'en apercevoir, j'avais fait un pas en avant. Ma mère me repoussa en arrière d'une main et fit barrière de son corps entre les vampires et moi.

- Vous ne la toucherez pas.

Pour accentuer ses dires, ma mère montra ses crocs et ses yeux devinrent jaunes. Un grondement protecteur sortit de sa gorge. Je posai ma main sur son épaule, espérant calmer ses nerfs. Ma mère était très mère poule, encore plus lorsqu'il y avait une chance infime que je sois en danger.

- Maman...

Elle me regarda avec un air d'incompréhension.

- Alors ? On n'a pas tout notre temps, donc soit vous nous laissez l'emmener calmement, et c'est ce qu'elle veut, soit on l'embarque de force. Dans tous les cas, elle viendra avec nous. On ne lui veut aucun mal, déclara ma tante.

Ma mère ne bougea pas, son bras me bloquant le passage. Elle avait dans ses yeux une lueur rageuse à faire pâlir un fantôme.

- Il veut simplement discuter avec elle. Aucun mal ne lui sera fait et nous la ramèneront le plus tôt possible, dit mon oncle.

Ma mère finit par céder. Elle avait dû comprendre que, d'un façon ou d'une autre, je partirais avec eux. Elle baissa son bras et me fit un signe de tête dans leur direction. Je n'avais fait qu'un pas lorsqu'elle me murmura à l'oreille de faire attention. Ça pouvait paraître absurde de chuchoter alors que les vampires ont une ouïe surdéveloppée, encore plus que les loups sous leur forme animale.

Aucun membre de la meute n'essaya de m'empêcher de les rejoindre ; tous obéissaient aux ordres de leur alpha. Je voyais à l'expression de certains qu'ils se retenaient de ne pas me mettre derrière eux et de se battre avec les deux originels pour les faire déguerpir. Le seul qui contesta l'autorité de l'alpha fut Jackson, l'alpha mâle de la meute. Il m'attrapa par le bras, mais Rebekah le repoussa d'un geste de la main. Elle ne lui avait pas fait mal. Tout ce qu'elle avait fait, c'était l'éloigner de moi.

- Monte, dit le vampire.

Il me désigna son dos et je sautai dessus. Mes mains étaient passées autour de son cou et mes jambes s'entouraient autour de ses côtes. Ma tante me lança un sourire bienveillant avant de se mettre à courir direction le Vieux Carré, suivie par mon oncle et moi. En quelques secondes, nous nous retrouvâmes dans la cour de la résidence Mikaelson.

Que veut dire Klaus à Hope ? La croit-il ?

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Stay happy witch ! 🌈

publié le 20 mars 2022

L'enfant miracle [RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant