Chapitre 4 : Une fille pathétique

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Je sentais mon cœur accélérer, le sang circuler dans mes oreilles, l'air sortir de mes poumons. Mes mains devinrent moites et ma respiration saccadée.

Une main réconfortante prit la mienne et m'emmena à sa suite. Ma tante me conduisit à l'étage. Elle me jeta un regard en biais avant de lâcher ma main et de rentrer dans la chambre de mon paternel.

Je n'entendis pas ce qu'ils se disaient, à part quelques cris de temps à autre. Après plusieurs minutes, je distinguai la voix de mon père appeler Elijah, son frère et je ne fus pas surprise de découvrir qu'il s'agissait du vampire sur lequel j'étais montée pour venir jusqu'ici.

J'attendis derrière une porte fermer pendant ce qui me sembla durer une éternité - sans mauvais jeu de mots - et je remettais sérieusement en doute les paroles de ma tante qui avait dit qu'il voulait me voir. Soit il avait passé une très mauvaise journée, soit il n'était pas au courant que je venais. Je penchais plutôt pour la deuxième option. Elle me semblait la plus raisonnable des deux.

Je laissai ma tête reposer contre le mur longeant la porte d'entrée de sa chambre. Je ne pourrais dire combien de temps je passai ainsi, me perdant dans le fil de mes pensées. Je ne réalisai qu'on m'appelait que lorsque Rebekah se plaça devant moi pour m'avertir. Je la suivis jusqu'à l'intérieur de la pièce.

Étant presque minuit, aucune lumière extérieure ne venait éclairer la pièce dans laquelle nous nous trouvions. Je dus me retenir de ne pas bailler.

Son regard perçant me traversa comme si je n'étais qu'une plaque de plexiglas. Son expression était dure et froide, ses mains crispées sur son verre et son dos droit collé au dossier de sa chaise.

Après un regard inquisiteur de la part d'Elijah, je me lançai dans mes explications.

- Je..., commençai-je.

- Oui, je sais qui tu es. Change de disque et donne-moi une raison de te croire. Tu as cinq minutes.

Je ne m'attendais pas à une interruption de la part de mon père. Ça me faisait du mal de savoir qu'il ne me croyait pas le moins du monde.

- Vous avez rencontré ma mère, Hayley Marshall, il y a un peu plus de quinze ans maintenant. C'était à Mystic Falls pour l'élection de Miss Mystic Falls. Elle portait une robe rouge et courte, dis-je en me sentant rougir.

Pourquoi avoir précisé sa tenue ce jour-là ? Je n'en savais rien. A vrai dire, c'était sorti naturellement.

- L'élection avait lieu chez les Lockwood.

- Je m'en souviens, dit-il en affichant un grand sourire. Mais tu aurais aussi bien pu chercher ces informations sur Internet. Ce n'est pas une preuve tangible. Si tu n'as que ça, tu peux y aller.

- Klaus..., débuta la blonde.

Il balaya son intervention d'un geste de la main. Je sentais mes yeux me piquer et j'avais de plus en plus de mal à maintenir le flot de larmes qui tentait de s'échapper de mes yeux bruns.

- Puisque tu as tout dit, nous avons fini, déclara-t-il.

- Non. Je ne dis pas de bêtises ! Ce n'est pas un caprice d'adolescente et je suis sûre et certaine de ce que j'avance ! Vous devez me croire !, l'implorai-je.

- Ça suffit !, s'écria-t-il.

Je sursautai, terrifiée. La colère avait envahi son visage tout entier.

- Si j'avais une fille, ce qui est impossible, elle ne serait pas aussi pathétique que toi ! Elle serait puissante, forte et courageuse...donc à mon image.

Mon cœur se serra avant de se briser en mille morceaux. Je ne me contrôlais plus tant ses paroles m'avaient meurtrie. J'écartai les mains et une vague d'énergie s'en libéra, projetant les trois vampires contre le mur d'en face. A présent, les larmes coulaient comme un torrent sur mes joues rougies. Vidée de mes forces, je tombai sur mes genoux, mais me relevai immédiatement avant de partir en courant hors de la propriété.

Je ne m'arrêtai qu'une fois sur le seuil de ma maison et toquai frénétiquement à la porte. Ma mère vint m'ouvrir et me prit dans ses bras. Elle ferma la porte sans me lâcher pour autant et m'emmena jusque dans ma chambre où je m'effondrai sur mon lit, ma mère me tenant toujours. Ses bras passés autour de moi m'apaisaient légèrement.

Je m'endormis toujours en pleur, la tête contre le torse de ma mère qui était restée auprès de moi. Elle avait respecté mon silence, me réconfortant uniquement avec sa présence et de petits gestes attentionnés comme lorsqu'elle me frottait le dos.

Lorsque je me réveillai, il faisait nuit. J'entendis deux voix discuter dans le couloir et remarquai que la lumière de celui-ci était allumée. Ma mère ne se trouvait plus à mes côtés et je n'eus pas de peine à reconnaître sa voix parmi les deux.

Je descendis de mon lit et marchai jusqu'à la porte d'entrée sur la pointe des pieds. La voix qui discutait avec ma mère, je l'avais déjà entendu quelque part. Ça, j'en étais sûre à cent pour cents. Je m'arrêtai au bout du couloir et me cachai derrière un pan de mur. Je ne vis par l'interlocuteur - car il s'agissait d'une voix d'homme - de ma mère car cette dernière me bouchait la vue.

Qui pouvait bien venir sonner et discuter chez nous à une heure pareille ? La majorité des gens dorment aux alentours de deux heures du matin, sauf les jeunes qui sortent en boîte. Pourquoi cette voix me disait-elle quelque chose ? Où l'avais-je déjà entendu ? Et surtout, à qui appartenait-elle ?

Je fus sortie de mes pensées par le haussement de ton de ma génitrice. Je n'entendais pas ce qu'ils se disaient, mais ça ressemblait plus à une dispute qu'à une discussion entre deux amis.

- Maman ? Avec qui tu parles ?, demandai-je.

Elle se retourna, me permettant finalement de découvrir l'identité de son interlocuteur.

Ce chapitre est plus court que les autres, désolé. Je voulais garder l'intrigue, ce qui explique la longueur.

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Stay happy witch ! 🌈

publié le 27 mars 2022

L'enfant miracle [RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant