L'enfant miracle [RÉÉCRITURE]

Chapitre 17 : Des rumeurs

Les jours passèrent et je retournai vivre dans le Bayou lorsque ma mère revint de son voyage avec Jackson. Dès qu'elle fut de retour en ville, elle se précipita vers la résidence Mikaelson. Lorsqu'elle me vit, elle me sauta littéralement dans les bras.

Le jour de la fête en l'honneur des trois ans de relation d'oncle Kol et de Davina arriva finalement et j'étais impatiente de m'y rendre. J'avais encore toute la journée devant moi, mais je comptais prendre mon après-midi pour me préparer.

Ma mère avait des choses à faire pendant la matinée et la soirée, cependant elle passerait l'après-midi pour me donner un coup de main. Il me restait encore plusieurs heures avant que l'heure du retour de ma mère ne sonne et je n'avais pas l'intention de rester enfermée à me tourner bêtement les pouces.

J'enfilai rapidement un t-shirt et un jean ainsi qu'une veste dans la même matière que celui-ci, mis mes chaussures et sortis prendre l'air. Je marchai jusqu'au campement où l'agitation était à son comble. Je n'y avais pas remis les pieds depuis que mon oncle et ma tante étaient venus me chercher.

Plusieurs personnes me saluèrent tandis que d'autres me jetèrent des regards curieux, presque inquisiteurs. Ils ne pouvaient pas me faire de reproches directs sans se mettre leur alpha à dos alors ils se contentaient de messes basses.

Je ne regardais pas devant moi lorsque je rentrai dans Oliver, un ami proche de Jackson. Il me sourit quand il me reconnut et je le lui rendis.

- Hope, ça fait longtemps que je ne t'avais pas vue. Je suis content de te revoir ici. J'ai entendu pas mal de choses tourner à ton sujet, notamment ton ascendance fraîchement découverte. Plusieurs personnes ont rapporté avoir vu Klaus Mikaelson devant chez toi ces derniers temps et il semblerait que vous passiez une grande partie de votre temps ensemble. Est-ce que tout ce qui circule est vrai ? T'a-t-il menacé d'une quelconque façon ? Avec les absences de ta mère, il serait compréhensible que tu essayes de gérer tout ça seule, sauf que la meute est là pour t'aider, peu importe les conséquences.

J'avais bien failli décrocher tant son monologue était long. Je n'étais guère étonnée d'apprendre que bon nombre de rumeurs tournaient dans mon dos, mais ça me mettait hors de moi qu'il croit que mon père faisait pression sur moi.

- Sache Oliver que Klaus Mikaelson, l'hybride originel, celui que tout le monde décrit comme un monstre sans cœur, est bien mon père et non, il ne me force pas la main pour faire ce qui lui plaît. Si on passe du temps ensemble, c'est simplement parce qu'il est mon père et qu'il est normal que je le voie.

Au fur et à mesure que je parlais, mon ton devenait menaçant. Son expression se crispa, mais il n'eut pas le temps de me répondre ce qui lui passait par la tête car quelqu'un nous interrompit.

- Ah, je te retrouve enfin ! Désolé Oliver, mais je dois t'emprunter Hope. Nous avons plein de choses à faire et nous sommes déjà en retard, déclara Brian.

Dire qu'il était mon sauveur aurait été un euphémisme. Je pris part à son jeu et lui pris le bras lorsqu'il me le tendit. On quitta ensuite la place pour nous enfoncer dans les bois.

- Merci, dis-je une fois loin de la place.

Il s'arrêta et fixa le sol, perdu dans ses pensées.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Je t'assure que je n'ai tué personne aujourd'hui, le narguai-je.

Il leva finalement les yeux vers moi, une lueur triste et désolée ayant pris le dessus.

- Tu dois savoir quelque chose, Hope. J'aurais dû t'en parler avant, mais je n'en avais pas le courage.

Je lui fis un signe de main pour qu'il continue.

- J'ai entendu Oliver mentionner devant toi le fait qu'il y ait des rumeurs à ton sujet. Tu devais sûrement t'en douter même si tu n'en avais pas la totale certitude. J'aurais préféré que tu n'en saches rien, mais maintenant que tu es au courant, autant que tu saches toute la vérité.

Toute trace de plaisanterie l'avait laissé.

- Ces rumeurs...Elles sont pires que tu ne le penses. Elles façonnent l'opinion des loups bien plus qu'ils ne voudraient l'admettre. Tu baisses de façon considérable dans l'estime de la meute, et ta mère aussi. Je ne sais pas si tu as un jour pensé à devenir le prochain alpha, mais si ces rumeurs ne cessent pas vite - il soupira - tu ne le deviendras jamais. Je ne vais pas toutes te les raconter, je ne vais pas te les expliquer en détails tout court, mais il faut que tu connaisses leurs fondements. Ils ne veulent rien entendre quand je leur dis que ce n'est pas vrai, je ne sais plus quoi faire pour t'aider !

Il avait l'air vraiment désemparé. Je ne l'avais jamais vu dans un tel état de détresse avant aujourd'hui.

- Brian...De quoi parlent-elles ? Il faut que je le sache, c'est important. Tu en as trop dit pour t'arrêter maintenant, l'encourageai-je.

- Elles disent...Elles disent que ta mère a...

- Que ma mère a quoi ?, m'excitai-je.

- Que ta mère a couché avec ton père alors qu'elle était jeune pour se faire une réputation et de l'argent ! Elles disent que ton père l'a rejetée lorsqu'il a appris qu'elle était enceinte car il ne voulait pas de toi et elles disent que ta mère a toujours regretté de t'avoir mise au monde !

Il avait dit tout ça d'une traite, crachant finalement le morceau, ce morceau qui le rongeait de l'intérieur.

- Ce n'est pas tout. Certains membres de la meute affirment que ta mère aurait acheté du poison à une sorcière lorsqu'elle était enceinte pour tenter d'avorter et...la sorcière aurait confirmé ces dires.

Je sentais les larmes me monter aux yeux, mais je les retins. S'il était vrai que ma mère ne voulait pas de moi, peut-être qu'elle ne m'avait jamais aimée comme elle me le disait. Elle avait très bien réussi à me cacher cela pendant des années, pourquoi pas également ses véritables sentiments à mon égard ?

- Je crois que je vais rentrer, dis-je.

Je tournai les talons et commençai à m'en aller lorsqu'il me héla. Je fis volte-face et il me prit dans ses bras. Je me laissai aller dans ses bras musclés, la tête dans sa nuque. Je me calmai à force de respirer son odeur marine, m'imaginant sur la plage.

Il me regarda avec une tête de chien battu pour me faire sourire et il réussit. Je lui ébouriffai les cheveux pour me venger de sa trahison et il laissa échapper un rire franc et doux. Il me prit une seconde fois dans ses bras et je passai mes mains derrière son cou. Je levai la tête pour le regarder quand nos regards se croisèrent. Je me perdis dans l'océan paisible et chaleureux que j'y trouvai. J'aurais pu passer des heures à contempler ses iris, mais il changea sa position pour passer un bras autour de mes épaules. Il me raccompagna chez moi en respectant mon silence. Ce n'était pas un silence pesant ou gênant, mais plutôt un moment de réconfort que rien ne pourrait troubler.

Coucou, vous allez bien ? Je ne sais pas quoi dire à part que j'espère que ça vous a plu.

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Stay happy witch ! 🌈

publié le 11 mai 2022