- OS ZIAM -

- Alpha dominant (3) -

Troisième et dernière partie du 107ème OS.

Bonne lecture.

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Point de vue Liam :

Le plan est simple. Je rentre. Je les cuisine. Je ressors. Pas d'embrouille, pas de blessés, juste des mots, des explications et tout ira bien.

Je souffle et observe la grande maison qui se tient devant moi, imposante. Représentative de la maison du chef de meute. J'amorce un premier pas, puis un second et c'est ainsi que je m'avance d'un pas lent – mais assuré – vers la porte d'entrée. Ayant vu du mouvement à travers les fenêtres de la cuisine, je ne prend même la peine de toquer et entre à l'intérieur sans plus de cérémonie. Comme avant. Je me dirige automatiquement vers la cuisine d'où j'entends deux voix distinctes. Une grave, que je reconnais parfaitement malgré les années que j'ai passé sans l'entendre, et la deuxième plus féminine, mais tout aussi autoritaire que la première.

Je m'avance jusqu'à l'entrée et observe la scène sous mes yeux, jambes tendues, bras croisés, un air de défi sur le visage. Je regarde le couple devant moi qui relève le nez et me regarde, choqué. L'homme en face de moi se redresse pour prendre une posture fière – comme s'il allait m'impressionner maintenant – tandis que la femme à un mouvement de recul, ses yeux passant de moi à son mari à plusieurs reprises.

- Liam ? Non, ce n'est pas... ce n'est pas possible.

Mon regard sur eux n'est plus le même qu'il y a quelques années. L'époque où je les voyais comme les amis et seconds de mes parents est désormais révolue. Je ne les vois plus que comme des traîtres et des meurtriers.

- Belle journée pour des retrouvailles, n'est-ce pas ?, ai-je demandé avec un air légèrement sarcastique.

Les deux adultes se lancèrent un regard avant de retourner leur attention sur moi. Paul voulu prendre la parole mais je le devance.

- Et si nous allions boire un verre sur la terrasse ? Histoire de discuter tranquillement et de profiter de ce merveilleux soleil en même temps.

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- Et comment comptes-tu reprendre la tête de cette meute, au juste ? Pour tout le monde tu es l'enfant qui a tué sa propre famille avant de t'enfuir comme un lâche. Comment crois-tu que les gens vont te regarder si tu annonce du jour au lendemain que tu reviens ? N'y crois pas trop mon gars.

- Mon gars ? Je vous signale que je ne viens pas en touriste ni même en total ignorance de ce que ma présence va provoquer comme réaction. Croyez bien que je me suis renseigné et que je sais pertinemment qui me soutiendra dans cette ville. Sans oublier que j'ai des preuves de mon innocence et donc, de votre culpabilité. Mon gars.

Bizarrement, voir le visage de Paul, d'habitude si sûr de lui, blêmir d'un coup me fit sourire. Je me lève de ma chaise, n'attendant pas de réponse de sa part. Je suis bien trop sûr de moi et de mon plan pour qu'il réussisse à me faire peur. Je ne me démonterai pas. J'attendais ce moment depuis bien trop longtemps pour reculer alors que j'y étais presque.

- Je ne tiens pas à me battre contre vous. Mais je tenais à ce que vous soyez informés, pour que vous puissiez vous faire à l'idée que votre règne prenait fin. Je veux reprendre la place qui me revient de droit, mais je ne tiens pas à le faire dans la violence. Je pense que cette meute a connu assez de tuerie comme ça. Réglons ça de façon adulte et mature cette fois.

Après ces derniers paroles, je me retourne pour partir de cette maison. Je les laisse mijoter dans leur jus et prendre la bonne décision, pour eux et pour leur fils. La vengeance par la violence n'est pas la solution, et ce n'est pas ainsi que je gagnerai la confiance du reste de la meute qui ne me suit pas encore.