Chapitre 15

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Chapitre 15

Lorsqu'il redescendit de la salle de bain, il portait un pantalon noir, une chemise blanche et une veste de costume qu'il avait laissé ouverte. Ce repas avec ses parents n'était donc pas du style décontracté. Je montai à mon tour me changer puis redescendis quelques minutes plus tard.

Ma mère était parti tôt dans la matinée, passer ses examens mensuels habituels alors je lui laissai un mot près de l'entrée. Grégory sorti de ma chambre avec son sac à la main et s'arrêta dans son élan en m'observant.

—Qu'est-ce qui a? Demandais-je désorientée. La robe ne va pas?

—Si. Si, tu es juste très belle.

Je le regardai la bouche ouverte, ne sachant pas quoi répondre.

—Merci. Finis-je par dire.

La pluie ne s'était pas arrêtée depuis la veille et venait inonder le pare-brise.

—Où est-ce qu'on va? Demandais-je.

—Dans un restaurant à la sortie de la ville.

Sans vraiment savoir pourquoi, je senti une boule me serrer le ventre. J'enroulai et déroulai mon doit autour de la lanière de mon sac à main.

—Qu'est-ce que tu as? Me demanda Grégory en regardant mes mains.

—Je suis stressée.

—Pourquoi?

—Parce que je vais voir tes parents.

Il sourit.

—Ne te moque pas!

—Tu n'as pas à être angoissée. Ils ne te harcèleront pas de questions. Reste toi-même.

Je le scrutai. Il avait sans doute raison. Pourquoi je m'angoissais? Après tout, j'allais juste rencontrer les parents d'un ami, rien de plus. Je soufflai un grand coup avant d'entrer dans le restaurant. Ce dernier était vraiment chic et je ne regrettai pas d'avoir fait un effort vestimentaire. Le jean et les converses auraient vraiment fait taches dans ce genre d'endroit. La salle était éclairée par la lumière extérieure qui passait à travers d’immenses baies vitrées.

Tout le mobilier semblait être décliné en différentes sortes de blanc ; les tables étaient de couleur ivoire, les chaises blanc laqué, le sol blanc cassé et les rideaux couleur crème.

—Ils sont déjà là. Dit Grégory en poussant légèrement mon coude, m’orientant vers la table où étaient assis ses parents.

Lorsqu'ils nous vîmes arriver, leur discussion cessa et son père se leva pour nous saluer. Il serra la main de Gregory puis la mienne.

—Je vous présente June.

—Enchantée. Répondit sa mère dans un sourire. Grégory tira ma chaise puis s'assit à côté de moi.

—Merci. Soufflais-je.

Nous passâmes commande puis les plats arrivèrent. Je sentais comme une tension, une gêne entre Grégory et ses parents, sûrement dûe au fait qu’ils ne se voyaient que rarement et qu’ils ne savaient pas quoi se dire.

—Vous vous connaissez depuis longtemps ? Finit par me demander sa mère.

Je regardai Grégory, ignorant s’il avait dit quoi que ce soit à ses parents au sujet de lui et Ella.

—Un peu plus d’un an. Répondit Grégory à ma place.

—Et tu ne nous la présente que maintenant ? demanda son père, plus par politesse que par réel intérêt.

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