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Vassily

Putain pourquoi les débuts des soirées sont toujours à mourir d'ennui, je suis là depuis quoi deux heures et rien de neuf, là seule chose qui pourrait donner un peu de piment à cette soirée, c'est une meuf à genoux, mon sexe dans sa bouche.

Je me lève et observe du carré VIP les filles se dandiner sur la piste de danse, une brune, avec une robe rouge attirer mon attention, elle est plutôt mignonne de loin, on va aller voir si c'est toujours le cas de près. Quand elle s'éloigne de son groupe d'amis, je descends pour aller la rejoindre, elle se dirige vers les toilettes et je la suis.

Je la vois entrer à l'intérieur des toilettes des femmes, et je continue à la suivre. À l'intérieur, je la cherche, mais elle est déjà dans une cabine, alors j'attends en m'appuyant sur le mur, une femme sort des toilettes et gronde. - Ce sont les toilettes pour femme ici !

- Ce que tu dis est censé m'intéresser ?! Grondais-je et vu le regard que je lui lance je ne suis pas étonné qu'elle ferme sa bouche, la femme que j'ai suivie sort à son tour des toilettes, elle m'observe et sourit avant d'aller se laver les mains. J'attends que l'autre conne sorte, avant de m'avancer vers elle.

- Salut, Dis-je simplement, je me place derrière elle et l'observe à travers le miroir, elle ne se retourne pas et me répond. - Salut.

- Je t'ai observée depuis le carré VIP, tu es la seule qui ait attiré mon regard.

- Vraiment ? Pendant que tu m'observais, tu n'as pas remarqué mon petit ami ? Me demande-t-elle. Je ne regarde pas les hommes, uniquement les femmes, qu'elle soit en couple ou non ne m'importe pas t'en qu'elles sont partantes. Mais c'est vrai que j'ai une préférence pour celles qui sont en couple.

- Bien sûr que si je l'ai remarqué, mais est-ce que c'est censé m'arrêter ? Je lui demande en m'approchant un peu plus d'elle. Elle sourit,

- Oui. Dit-elle en souriant, je fais un nouveau pas derrière elle, et mon corps touche presque le sien, si elle bouge d'un centimètre, elle sera collée à moi.

- Ton copain n'a pas à être au courant, ce qui se passe dans ces toilettes restera dans ces toilettes, j'affirme tout près de son oreille,

Elle se retourne pour me faire face, et sans un mot, elle met fin au peu d'espace qu'il restait entre nous, je souris intérieurement, c'était tellement facile, j'ai connu des filles en couple qui m'ont résisté plus longtemps, mes mains s'attardant sur ses hanches, avant de descendre sur ses fesses, je la pousse un peu plus sur moi pour la soulever et la poser sur le lavabo, j'écarte légèrement ses jambes pour m'avancer un peu plus. Ses mains caressent mes cheveux, pendant que mes lèvres parcourent son cou avant de revenir à sa bouche...

- Arrêt Alexis, je... Instinctivement, quand j'entends ce prénom, ma tête se tourne pour voir qui est cette personne, et quand mon regard se pose sur elle, tout mon monde s'écroule, pendant un instant je me dis que j'hallucine, comme après les mois qui ont suivi sa mort. Mais là, c'est différent. Je jurerai qu'elle est bien là, devant moi...

Alors c'est peut-être quelqu'un qui lui ressemble, mais elle a l'air de me reconnaître. Donc la seule autre option qu'il reste est qu'elle n'est pas morte et qu'elle se trouve devant moi dans ces toilettes.

Je me redresse et me tourne vers elle pour lui faire complètement face, je n'y crois toujours pas, c'est impossible qu'elle soit là. Comment ? Comment elle pourrait être là, alors que je l'ai tué ! Tout dans ma tête se bouscule, et je revis les quatre dernières années, c'est quatre années de ma vie ou je l'ai cru morte, ou j'ai cru que je l'avais tué, où j'étais certain de mériter tout ce qui m'arrivait parce que j'étais un meurtrier, parce que j'avais tué la seule amie que j'avais dans ce monde de mafieux, parce que mon père ne voulait pas que j'ai des amis de mon âge, il voulait que je me concentre sur mon travail scolaire à distance et sur la mafia, c'étaient les deux seuls sujets qu'il voulait aborder avec moi.

La fille avec qui j'étais braille je ne sais quelle connerie, mais je ne l'écoute pas, je ne l'entends pas, mon regard est braqué sur elle, et une haine profonde et viscéral est en train de naître en moi à l'égard de ma famille, mais aussi à son égard.

Quand je la vois faire un pas en arrière, c'est comme si j'avais repris possession de mon corps et de mes gestes, et je fonce sur elle, pour l'empêcher de s'enfuir, je la plaque violemment contre le mur un peu plus loin derrière elle, et elle émet un cri de surprise. Mes mains sur ses épaules, j'aurais presque préféré qu'elle soit due au fruit de mon imagination et qu'elle disparaisse, mais elle est bien là, elle est bien en vie...

- T'es venu jusque-là pour que je te tue à nouveau, c'est ça ?! Cette fois, je m'assurerai moi-même que ce soit bien le cas ! J'affirme froidement. Elle a peur je le vois au regard qu'elle me lance, je ne suis plus le petit gamin qu'elle a connu, j'ai pris deux têtes de plus qu'elle, je la surplombe de toute ma hauteur, et je suis devenu tout aussi musclé que mes frères.

J'empoigne avec force son bras et l'attire hors des toilettes, - Est-ce que tu fais ? Je l'entends dire d'une voix pas très rassurée. Mais je l'ignore, et l'oblige à me suivre hors de la boîte de nuit.

Dehors, je l'entraîne avec moi, devant ma voiture, je sors mes clés de ma poche pour l'ouvrir.

- Monte

En aucun cas je lui laisse le choix, c'est un ordre et elle a intérêt à le suivre, - Où tu veux m'emmener ? Demande-t-elle s'en grande assurance. Je fronce les sourcils et attends qu'elle monte, si elle refuse de monter je suis prêt à la faire entrer de force.

Mais l'insistance dans mon regard la fait obtempérer, malgré tout. Je contourne la voiture et monte rapidement, je démarre pour m'éloigner de cet endroit, je conduis à toute vitesse sans m'arrêter, je la sens se crisper sur son siège à côté de moi, mais je dévale à toute vitesse les rues sans trop savoir où je vais d'ailleurs.

Je ralentis, quand j'entends un téléphone sonner, ce n'est pas le mien, alors je tends la main sans détourner le regard de la route.

- Donne-le-moi,

Quelques secondes plus tard, son téléphone est dans mes mains, quand je regarde le nom sur l'écran, un sourire s'affiche sur mon visage. Alexis ne l'aurait pas laissé aller dans cette boîte de nuit, et je suis à peut-être sûr qu'elle est venue ici pour moi et non pour la fête. Parce que cette boîte et bien trop loin de leur maison et elle n'appartient pas à notre famille.

Je décroche et porte le téléphone à mes oreilles.

- Putain, Mél où tu es ? dit moi que tu as quitté cette putain de boîte nuit ! Si mon frère te voit, il risque de péter les plombs. Gronde-t-il énervé.

- Trop tard mon frère, elle m'a trouvé. Dis-je sèchement.

- Vassily ? Demande-t-il surpris.

- Oui,

- Putain où elle est ? S'énerve-t-il encore plus. - Bientôt morte ! J'affirme avant de raccrocher et de balancer le téléphone hors de la voiture.

Mon pied appuie de nouveau sur l'accélérateur, sans regarder le conteur de vitesse.

- Vassily, s'il te plaît... commence-t-elle, mais je la coupe. - Si tu l'ouvres encore, je te descends. Ma voix est très calme, pourtant au fond de moi je ne le suis pas.

Ma famille m'a menti, la fille qui est la source de mon malheur est en vie, mes frères m'ont abandonné pour elle. Mon pied s'enfonce sur l'accélérateur et je ne distingue même pas ce qu'il y a autour de moi tellement je vais vite.

J'accélère sans savoir où je vais, où ce que je vais faire d'elle...

Sauve Moi de Toi Tome 2 - TerminéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant