Sauve Moi de Toi Tome 2 - Terminé

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Alexis

Je ne me suis jamais senti aussi seule qu'aujourd'hui, il y a un silence assourdissant et meurtrier qui plane dans cette pièce, j'ai tué mon père, maintenant mon frère, je me dégoûte. Ensuite, ça sera qui ? Mélanie ? Plutôt crever... mais s'il me fait le même coup qu'avec Dimitri, s'ils sont vraiment en train de revenir nous chercher et qu'il les attrape.

Je prie pour que ce ne soit pas le cas... tous mes espoirs repose sur Vassily, je sais qu'il refusera. J'espère qu'il a ligoté Mélanie et qu'il l'a emmené loin d'ici. Je ne supporterai pas de la voir ici avec moi. Tous les espoirs que j'ai pour que notre fils vive avec au moins l'un de nous serait anéanti.

- Debout là-dedans, ça pue la culpabilité, la voix de Lucius me force à ouvrir les yeux, il est là avec deux de ces hommes, un sourire mesquin.

- Amenez-le dans l'autre pièce, on va s'amuser un peu.

Les deux hommes s'approchent de moi pour me relever. Je vacille, je n'ai quasiment plus de force dans les jambes, il ne m'apporte plus rien depuis... depuis que Dimitri n'est plus là. Je n'aurais pas trouvé la force de manger de toute façon, je m'efforce de tenir pour Sacha et Mélanie, mais je sais que la fin est proche. C'est inévitable.

Il m'entraîne dans la même pièce que l'autre fois. Et ils me jettent au sol comme un vulgaire chiffon. Je me redresse pour les observer sans me relever, ils savent que m'attacher ne leur est d'aucune utilité, que je suis trop faible pour tenter quoique ce soit et malheureusement, ils ont raison.

- Tu es vraiment pitoyable, je m'attendais à mieux de fils aîné de la famille Lenotov.

- Tout est une question de point de vue,

- Ah oui ?

- Oui, je ne vais pas gaspiller mon énergie à me battre avec quelqu'un d'aussi insignifiant que toi. Qu'est-ce que tu crois. Qu'une fois que je serais mort tous mes alliés, même ceux qui me détestent pour ce que j'ai fait à mon père, tu crois qu'ils te seront dévoués ? Que tu seras leur prochain chef ?

- Ce sera amplement mérité,

Je ris, il fronce les sourcils face à mon hilarité.

- Tu as bien le droit de rêver, si quelqu'un doit prendre la place de ma famille ça ne sera pas la tienne, tout ce qu'ils attendent, c'est que tu me tues pour déclencher une guerre, pour savoir quelle famille prendra notre place et tu es loin d'être dans les favoris. Même si c'est toi qui as découvert nos secrets, même si c'est toi qui me tues. Jamais tu ne seras chef et tu le sais.

- Tu parles beaucoup trop pour quelqu'un qui ne voulait pas gaspiller son énergie. Je vais te faire taire, tu vas voir.

Il se dirige vers l'armoire fermée à clé et en sort une batte de base-ball.

- On me dit souvent que je ne frappe pas assez fort la balle, à toi de me dire comment tu trouves mon swing.

Je suis à genou et il en profite pour me donner un violent coup dans l'abdomen. Je gémis douloureusement en laissant mon corps tomber au sol, il ne s'arrête pas et me donne plusieurs coups qui me font l'effet d'un marteau qu'on fracasse sur chaque partie de mon corps, je me mets à cracher du sang.

- On dirait que je me suis amélioré,

Je suis allongé au sol, je ne sens même plus les partis de mon corps tellement il a frappé fort.

- Allô, dit-il après avoir répondu à son téléphone.

- Vous vous foutez de ma gueule,

- C'est vérifié, sûr à cent pour-cent ?

- Bien, j'envoie des hommes tout de suite.

Puis, il raccroche. Il affiche un sourire vainqueur en me regardant, j'ai un mauvais pressentiment.

- Tu ne devineras jamais qui a été vue en ville il y a moins d'une demi-heure,

J'ai fermé les yeux, je ne voulais pas l'entendre, et je ne supporte pas de le voir sourire comme un idiot. S'il le dit tout deviendra plus réel. Je refuse de croire qu'elle est là, qu'elle est revenue.

- Ta petite femme chérie, n'est pas aussi intelligente que tu ne le pensais, pas vrai,

Il n'attend pas de réponse et s'adresse à ses hommes.

- Je veux que tu envoies un maximum de monde à l'adresse que je vais t'envoyer, ils ont été vus en compagnie de plusieurs hommes, alors tuez-les et ramener là moi elle et Vassily en vie.

- Tout de suite, lui répond-il avant de disparaître.
Il parle ensuite à l'autre qui disparaît pendant de longues minutes, en attendant, Lucius passe son temps sur son téléphone. Quand il revient, il est accompagné d'un autre.

- C'est bon ? Demande Lucius.

- Oui,

- Tu vas voir. Dit-il en s'adressant à moi. - Tu vas adorer la surprise que je réserve à ta chère famille.

Puis, il disparaît, les deux gardes, me soulèvent pour m'entraîner hors de la pièce. Je garde mes gémissements bien enfouis dans ma gorge, pour ne pas leur montrer que je souffre, mais c'est très dur.

Moi qui pensais qu'il me ramenait dans ma cellule, je me suis trompé, il m'entraîne hors de la maison. Et mon corps se crispe quand je vois ce qui est fixé sur la porte d'entrée. Dimitri.

Son corps inerte est accroché à la porte d'entrée, toute la colère que je cherchais à canaliser m'a envahi. Je me suis extirpé dès deux et j'ai foncé sur lui en lui assénant un coup de poing dans le visage. Je me suis écroulé à la suite de mon geste. Mais je suis content de l'avoir fait saigner.

-  Vous n'êtes même pas capable de le tenir en laisse quand il est à l'agonie ! Gronde-t-il à ces hommes, - Ramenés le en bas !

Ils s'exécutent rapidement et je me retrouve à nouveau dans cette pièce, signe qu'il n'en a pas terminé avec moi. Il apparaît quelques minutes plus tard.

- Quand mes hommes reviendront avec eux, ils seront accueillis par Dimitri. Ce n'est pas merveilleux.

- Fils de pute, je te tuerais,

- Ça reste à prouver.

- Tu mourras de la main d'un Lenotov, je peux te le garantir.

- Abîmez-le encore un peu, je ne comprends pas pourquoi il peut toujours parler.

L'un de ses hommes attrape la batte, et m'envoie un violent coup au visage qui me sonne instantanément, je m'écroule, alors que je sens du sang couler sur mon visage, je ne saurai dire d'où il provient. Je sens d'autre coup, m'assommer un peu plus, je me sens partir à chaque coup qu'il me donne.

- Chef, ils sont là !

J'arrive à voir malgré ma vision brouiller un troisième entrer dans la pièce, il n'a pas l'air serein.

- Tant mieux.

- Non, vous ne comprenez pas. Ils sont là, armés, plusieurs hommes sont touchés. - Quoi !

- Vous devez partir, on n'a pas assez d'hommes pour les maintenir éloignés, ils sont déjà entrés.

Lucius disparaît. L'espoir renait en moi. Ils vont peut-être réussis après tout.

- Alexis ! J'entends. Cette voix, je ne l'avais pas entendu depuis bien trop longtemps. J'aperçois sa silhouette et un des hommes lui envoie un coup de poing dans le ventre et la plaque au sol. Il pose son pied sur elle pour l'empêcher de se relever.

Avec le peu de forces qu'il me reste, j'essaye de me relever, mais ça ne plaît pas à celui qui tient la batte, qui m'envoie un coup qui me brouille totalement la vision, j'arrive à entendre Mélanie crier avant de sombrer complètement.