Sauve Moi de Toi Tome 2 - Terminé

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Alexis 

J'ignore depuis combien de temps, on est là, enfermé entre quatre murs, on a reçu en tout quatre repas, donc soit on est là depuis deux jours, soit ils nous nourrissent une fois par jour et ça veut dire que ça fait quatre jours et non deux qu'on pourrit ici.

L'ambiance est au beau fixe avec Dimitri, on ne s'est plus adressé la parole depuis qu'il m'a avoué la vérité. C'est mon frère, mais pour le coup, il a vraiment merdé, je lui en veux beaucoup, surtout que je n'ai pas l'impression qu'il regrette, mais plutôt qu'il aurait préféré que Mélanie soit vraiment morte pour que ces actes, soit justifié. Il a essayé de faire bonne figure face à Vassily et de s'excuser, de rester en retrait, pensant que ces actes seraient vite oubliés pour faire face à la menace extérieure.

- Tu vas enfin te décider à dire quelque chose ? Me demande-t-il en m'observant depuis l'autre côté de la pièce. C'est la première fois qu'il m'adresse la parole depuis deux ou trois jours, j'aurais préféré qu'il continue ainsi.

- Et qu'est-ce que tu veux que je dise au juste ?

- Je n'en sais rien, que tu ne me détestes pas,

- Pourtant, quand je te vois, c'est la première chose que je me dis.

- Je n'arrive pas à croire que tu me fasses ce coup-là, alors que tu aurais fait la même chose à ma place. Je te rappelle que je t'ai empêché de le frapper cette nuit-là. Gronde-t-il sévèrement.

- Quoi, tu essaies de me faire culpabiliser d'être de son côté ? Je suis parti pour ne pas déchaîner ma colère sur lui, parce que c'est mon petit frère et que je l'aime malgré tout !

Il n'a pas le droit d'essayer d'inverser les rôles.

- Moi aussi, je suis ton petit frère ! Tu l'as oublié ?

- Non, mais lui ne t'a pas torturé !

- Bien sûr que si ! Voir le fantôme de Mélanie avec son pyjama plein de sang à chaque fois que je le voyais, c'était de la putain de torturer.

- Alors, tu aurais dû partir comme moi, jusqu'à ce que cette colère disparaisse,

- Tu veux dire jusqu'à ce que je la croise à Seattle et que je me barre aux Bahamas.

- Tu pourrais arrêter de rejeter la faute sur tout le monde à part toi, à t'entendre, j'ai l'impression que c'est toi la victime.

- Et à t'entendre, j'ai l'impression que c'est moi le méchant,

Je l'ai fixé sans un mot, c'était clairement ce que je pensais. Mais est-ce que je devais lui dire là maintenant, alors qu'on est enfermé, avec tout autour de nous des gens qui veulent nous voir mort.

- C'est ce que tu penses, dit-il sans me laisser le temps de répondre.

- Non, je n'ai pas dit ça.

- Tu n'as pas besoin de le faire, je le vois dans tes yeux.

- Écoute... commençais-je pour essayer de calmer les choses. Sauf que je suis interrompu par la porte qui s'ouvre brusquement. Pendant un instant, j'ai cru que c'était notre cinquième repas. Mais c'est six hommes qui étaient devant la porte sans aucune traces de nourriture. Cela n'augurait rien de bon.

En jetant un œil à Dimitri, il avait compris la même chose que moi puisqu'il était déjà en position de défense. Trois d'entre eux se sont avancés vers moi et les trois autres se sont approchés de Dimitri,

Ils nous ont saisi violemment par les bras nous entraînant hors de la pièce.

- Lâche-moi espèce de connard ! Gronde-t-il dans mon dos, alors que moi aussi, je tente de me libérer de leurs emprises, on ne va pas très loin, au bout du couloir, ils nous font entrer dans une pièce, et je reconnais tout de suite dans quel genre de pièce on est.