Sauve Moi de Toi Tome 2 - Terminé

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Mélanie

Ça a été la matinée la plus dure de ma vie. Le départ de Sacha m'a déchiré le cœur. L'entendre pleurer, crier mon nom et celui d'Alexis. Nous demandant de ne pas le laisser, de ne pas l'abandonner, j'en ai encore les larmes aux yeux.

On est assis tous les deux dans le salon, aucun de nous n'a dit un mot depuis qu'on a quitté l'aéroport pour rentrer à la maison. C'est tellement vide, tellement silencieux.

Ignorer où son fils se rend et quand tu le reverras, c'est un supplice. Alexis leur a fait de nouvelles identités en demandant à la personne de ne pas lui révéler les noms qu'il avait mis sur les papiers. Même si on voulait les retrouver, on n'aurait aucun moyen de le faire.

Alexis m'a parlé du téléphone satellite. Il est caché en lieu sûr selon lui. Entre nous les choses ne se sont pas arrangées, on est toujours un peu en froid même si on a essayé de faire bonne figure devant Sacha pour éviter de le faire souffrir encore plus.

Le silence régnait dans le salon, jusqu'à ce que Dimitri face irruption dans la maison, affolé.

- Ça y est ! S'exclame-t-il catégorique.

- Quoi !? Demande Alexis.

- Vassily à tout balancé,

La peur a envahi mon esprit, ainsi que le soulagement quelque part, Alexis a vraiment eu raison d'éloigner Sacha.

- Comment tu le sais ? Demande-t-il à nouveau.

- Depuis hier, j'entends des rumeurs, et là, j'ai appris qu'il y a eu un meurtre dans le bar des Savenkov,

- Quoi ?

- Le bras droit de Lucius, c'est lui la victime. Qu'est-ce qu'on fait ? Demande Dimitri confus.

- Je n'en sais rien,

- Ça a sûrement un rapport avec nous toute cette merde. Ils vont rapidement sans prendre à nous. On commence par quoi ? Demande-t-il à nouveau

- Je n'en sais rien ! S'énerve Alexis. Puis, il sort de la maison.

- Qu'est-ce que ça veut dire ? Je demande, je les ai écoutés tous les deux et je n'ai pas vu l'ombre d'un plan.

- Ça veut dire qu'on n'a plus aucun allié, les seules personnes en qui on peut avoir confiance sont dans cette maison, et la quinzaine de nouveau gardes qu'Alexis a embauchés va se faire tuer si on reste ici, quand Lucius parlera aux autres, ils voudront tous notre peau. Et ses mecs qui nous connaissent depuis peu, je ne crois pas qu'il soit prêt pour ça.

- Alors, il faut les renvoyer, on ne va pas les laisser se faire tuer ! M'exclamai-je, ce n'est pas parce que nous, on n'a plus aucune chance qu'on doit priver ces gens.

- Et qui nous protègera ? Dit-il en fronçant les sourcils.

- Tu l'as dit toi-même, ils ne sont pas de taille, la seule chose qu'on puisse faire c'est fuir ! Je réponds sur le même ton dédaigneux que lui.

Dimitri me fait signe de le suivre à l'extérieur, pour retrouver Alexis en train de faire les cents pas.

- Il faut qu'on parte Alexis, dis-je en premier.

- Je sais, 

C'est ça seule réponse, alors Dimitri s'exprime à son tour.

- Lucius sait qu'on va être rapidement au courant de ce qui se passe, il risque d'attaquer à tout moment dans les jours qui viennent voir dans les heures qui viennent...

- Je sais, à nouveau il ne réplique pas et ça m'agace.

- Alors qu'est-ce que tu attends ! Grondais-je. Mon attitude à attirer son attention puisqu'il nous lance à tous les deux un regard rempli de colère, mais derrière toute cette colère, j'arrive à entrevoir de l'incertitude.

- Aller préparer quelques affaires, le strict nécessaire, Lucius ne nous laissera pas tranquilles, il faut qu'on parte le temps de trouver un plan.

Enfin une réaction. Je hoche la tête, pour aller rapidement nous prendre des vêtements, je fais un sac pour Alexis puisqu'on dirait qu'il n'a pas envie de venir prendre des affaires.

Ensuite, je me rends à la cuisine pour faire un autre sac avec des provisions, on ne sait jamais.

De retour dehors, je me rends compte qu'il n'y a plus aucun gardes. - Où ils sont tous passés ?

- Partie, ce n'est pas ce que tu voulais, s'agace Dimitri, avant de charger tous les sacs dans le coffre de la voiture, je monte à l'arrière alors qu'Alexis est déjà dedans, prêt à partir. Dimitri monte à côté de lui et Alexis accélère pour quitter la propriété,

Quand je n'ai plus la maison dans mon champ de vision, je reporte mon attention sur les deux frères.

- Où va-t-on ? Je leur demande.

- Notre père nous a parlé d'une maison, il nous disait de ne jamais oublier qu'elle existe au cas où un truc du genre arriverait et qu'on aurait besoin de se faire oublier, elle est dans la forêt éloignée de tout et de tout le monde.

- Oui, je m'en souviens, il ne nous y a emmené qu'une seule fois, en nous disant de bien retenir le chemin et de ne jamais venir ici, sauf en cas de dernier recours.

- C'est là qu'on va. Fini par dire Alexis.