La nouvelle arriva début septembre. Son père, s'il ne serait pas condamné, n'avait plus le droit de s'approcher de lui. Élias savait que ce dernier avait fait jouer ses relations, allant jusqu'àmenacer de façon très"peu subtile l'avocat de son fils. Mais, enfin majeur, Élias était définitivement libéré du joug de son paternel. Peut-être que certains ce seraient acharnés, dans l'idée de faire payer leur bourreau, mais Élias n'avait pas cette hargne là, cette force de caractère. Sa liberté nouvellement acquise lui suffisait amplement. A l'inverse d'Alix, Élias avait toujours été du genre à se contenter de peu.
Maître Garcia-Caustra, son avocat, avait tenu à venir lui annoncer en personne la décision rendue et surtout lui expliquer les recours qu'il avait au cas où il voudrait fermement que son père écope d'une condamnation à la hauteur de ses actes. L'homme était tout à fait bien dans son métier, assoifféde justice, il aurait voulu que le blond continue les poursuites, mais il était aussi à l'écoute de ses clients et ne leur imposaitjamais sa volonté. La mère du blond avait prit à sa charge tous les frais, et même s'il s'agissait plus d'une compensation pécuniaire que d'un réel soutient maternel, Élias s'en estimait heureux. Au final, même si sa mère avait fait sa vie ailleurs, loin d'un mari dont elle n'avait jamais voulu, quand il lui avait demandé son aide, elle avait fait l'effort de répondre. Même si au début, il avait bien cru qu'elle allait le laisser se débrouiller entièrement seul.
Désormais âgé de dix-huit ans révolus, le blond allait enfin pouvoir quitter le domicile familial, bien qu'en vérité il n'y ait pas remis les pieds depuis presque des mois, le fait qu'il soit désormais légalement libre d'aller vivre où bon lui semblait était un merveilleux cadeau. La mère d'Élias lui avait promis de mettre en place un virement mensuel permanent du montant de son loyer dès qu'il aurait trouvé un appartement. Il avait déjà fait quelques visites et les parents d'Alix l'aidaient dans ses recherches, tout en lui rappelant que rien ne pressait, qu'il pouvait encore rester chez eux à tant qu'il le souhaitait, qu'il ne fallait surtout pas prendre en location un bien médiocre dans la précipitation. Le père d'Alix n'avait d'ailleurs pas loupé la moindre visite, pour s'assurer que les appartements que le jeune homme visitait ne possédaient pas de vices cachés ou bien que le loyer n'était pas trop élevé pour la valeur du bien.
Alix aimait voir son père et son petit-ami tisser des liens. Il trouvait ça adorable. David avait également accompagné Élias récupérer toutes ses affaires chez lui. Ça n'avait pas été une mince affaire, parce que le paternel du blond semblait bien décidé à ne rien lui laisser emporter, il pensait qu'ainsi, il pourrait en quelque sorte avoir le dernier mot dans toute cette histoire, du moins en apparence. Il s'accrochait tellement fort à son petit reste de pouvoir, d'autorité, que ça en devenait risible. À force d'arguments et même de menaces, Élias avait pu aller rechercher ce qui lui appartenait. Mais qu'elle ne fut pas sa surprise en découvrant sa chambre entièrement vide. Chaque tiroir, chaque placard avait été soigneusement vidé. Et ça lui fit un choc. Élias comprit mieux pourquoi son père avait soudainement changé d'avis. Au final ce n'était rien d'autre qu'un énième mauvais coup de sa part, il voulait une fois de plus ridiculiser son fils et le faire se sentir mal. Élias n'avait jamais eut beaucoup d'effets personnels, rien de ce qu'il possédait n'avait de valeur sentimentale, ou presque, mais savoir que toutes ses affaires avaient fini à la benne, pour la seule raison qu'il avait voulu se défaire de l'emprise de son père, était simplement cruel. Quand il quitta la vieille et sinistre bâtisse, toujours flanqué du père d'Alix, Élias eut envie de vomir à la vu du petit sourire satisfait de son propre géniteur. Même l'idée de lui vociférer des insultes semblait trop faible, cet homme était un monstre, et rien ne pouvait changer cela. Élias savait qu'il finirait par s'y faire et ne plus y penser, de toute façon c'était bien la dernière fois qu'il mettait les pieds dans cette maison. Avant qu'il ne passe les portes définitivement, son père ajouta, d'une voix calme et doucereuse :
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Les Derniers Pétales Des Fleurs
Ficção AdolescenteAlix sourit. Toujours. Alix est heureux. Toujours. Parce qu'Alix il s'en fout, toujours aussi, de tout. Il a les cheveux bleus, il rigole trop fort et finit toujours dans les bras d'inconnus les lendemains de soirée. Alors oui, il n'est pas comme t...