Chapitre 49 : C O N F E S S

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{Bon, je corrige pas tout de suite, parce qu'il est déjà tard et j'ai pas envie de vous poster le chapitre à 23h}

C'est sans trop de surprise au moment de son réveil qu'Alix constata que le blond avait déserté sa maison. Il avait l'habitude désormais qu'il prenne la poudre d'escampette à chaque difficulté. Mais avec ce qu'il avait apprit la veille, il ne pouvait pas lui en vouloir. Il comprenait maintenant pourquoi il avait eut peur que son père s'en prenne à lui s'ils restaient trop proches. Il comprenait tant de choses, ses mots que le blond lui avait murmuré : mon père se rapproche plus du monstre que du sale con. Il le lui avait explicitement dit et Alix n'avait rien vu, rien compris, trop obnubilé par sa propre petite personne et ses propres petits problèmes.

Il soupira, se promettant à lui-même d'être meilleur, de devenir plus fort pour pouvoir protéger ceux à qui il tenait, à partir de ce jour. Il se leva, alla prendre une douche et s'habiller. Un jean brodé d'une envolée d'oiseaux, un sweat coupé en crop-top, quelques bijoux, un maquillage discret pour souligner ses beaux yeux bordés de longs cils et c'était tout.

Son petit frère Léo qui sortirait de la salle de bain les cheveux dégoulinants leva un sourcil en détaillant Alix.

« Tu te remaquilles pour aller en cours, toi ? » Ce n'était pas un reproche, pas même réellement une question, plutôt un constat.

Alix avait arrêté de le faire, il avait perdu confiance en lui, et même s'il avait recommencé à s'habiller comme il aimait tant, il avait un temps délaissé ses pinceaux et palettes de fards. Mais il ne voulait plus se réprimer, cet été, Prune et surtout Lior lui avaient ouvert les yeux sur l'importance que s'assumer tel que l'on est, et il ne savait pas vraiment pourquoi il avait fallu attendre les événements d'hier soir pour qu'il ne le comprenne réellement et le mette en application.

« Ouais. Ça me manquait. » Répondit-il seulement.

Léo sourit, c'était si rare de le voir sourire de toutes ses dents.

« Tu es beau Alix. »

Sans prévenir, ses yeux sembuèrent de larmes, ému par les quelques mots de son frère. Il le prit dans les bras, parce qu'Alix avait toujours besoin de faire passer ses sentiments par les gestes, et au moment de le lâcher lui dit, riant à moitié :

« Si mon maquillage est foiré ce sera de ta faute. »

Léo leva les yeux au ciel et entra dans sa chambre. Alix se dit qu'il avait la belle vie, pas de cours le samedi matin, il l'enviait un peu. Même si ce n'était seulement que très occasionnel, le bleu détestait les cours le samedi. Il prit un rapide petit déjeuner, attrapa un petit sac à dos transparent, et quitta la maison, fermant à clef derrière lui.

Les deux heures qu'il avait le matin passèrent relativement vite, parce qu'Alix n'avait qu'une idée en tête, aller parler à Élias. Depuis le début des cours, il ne pouvait le quitter des yeux, il se demandait ce qu'il pensait, et comment il réagirait lorsqu'il l'aborderait. Il avait peur, s'il y allait trop frontalement, qu'Élias prenne de nouveau la fuite. La sonnerie retenti, avec tout le brouhaha qu'elle entraînait, les chaises qui raclaient le sol, les discussions qui reprenaient, les fermetures éclaires des sacs qui se zippaient, arrachant Alix à sa contemplation. Il remballa lui aussi ses affaires, et fila hors de la salle, cherchant Élias du regard dans le flot de lycéens qui se déversait dans le couloir. Il se mit sur la pointe des pieds, pour tenter de mieux voir au dessus des têtes qui étaient plus grandes que lui, et fini par repérer ses cheveux blonds dorés. Il traversa la foule, jouant des coudes alors que tout le monde se précipitait déjà vers la sortie, et, au dernier moment, avant que celui-ci ne passe la grille, Alix réussit à refermer sa main sur la manche d'Élias et à le tirer un peu vers lui.

Les Derniers Pétales Des FleursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant