Une fois rentré dans sa petite chambre, Lior ne perdit pas de temps pour se déshabiller, laissant tous ses vêtements tomber au sol. Ses parents n'étaient encore pas rentrés, il avait une petite heure pour se préparer et partir sans risquer de les croiser. Il mit de la musique sur son enceinte, et sûrement ses voisins pouvaient-ils l'entendre tant il l'avait mise forte, mais il ne s'en souciait guère. Il commença par prendre une douche rapide, puis, il se baissa pour sortir une malle qu'il gardait jalousement caché sous son lit. Il la déposa sur l'édredon avant de l'ouvrir. Elle regorgeait de tissus colorés, de dentelle et de tulle. Des robes et des jupes. Il n'avait jamais parlé de cela à qui que ce soit, la seule personne au courant était une amie de son frère qui avait fini par le découvrir d'elle-même.
Iel ne voulait pas en parler à ses parents, parce qu'iel avait peur qu'ils ne le comprennent pas. Après tout, comment pouvait-iel expliquer aux êtres qui l'ont vu naître qu'ils se sont trompés depuis toujours ? Que même si petit on lui avait toujours offert des voitures et des épées, iel aimait tout autant les robes et les poupées ? Et surtout, qu'iel ne se sentait ni fille, ni garçon. Ou plutôt qu'iel se sentait les deux. Ellui même ne savait pas trop comment iel devait qualifier cela...
La musique se coupa pour laisser entendre le son caractéristique d'une notification.
De Tasha :
J'ai prit mon service plus tôt alors je suis déjà libre. Tu veux que je passe te prendre chez toi ? Ça t'évitera de devoir prendre le bus.
Reçut à 17h04.Iel lui répondit :
A Tasha :
Viens dans 20/30 mins, ça devrait être bon.
Envoyé à 17h05.Tasha avait toujours peur quand iel sortait seul. Peur que certains lea reconnaissent, ou que des cons remarquent que biologiquement iel était un garçon et portait une robe, et qu'ils lea passent à tabac. Comme ce que l'on voit sur les réseaux sociaux. Cette haine de l'autre. Iel avait la chance, ça n'avait jamais été le cas. Iel prenait bien soin de se montrer discret. De toute façon, avec une robe ou non, iel avait prit cette habitude de repousser sa nature folâtre pour en devenir presque effacé.e en dehors de son cercle d'amis proches ou sa famille.
Iel enfila un petit ensemble fleurit, une jupe et un petit top à bretelles avec un corsage dans le dos. Ne pas avoir de poitrine ne lae gênait pas. Iel aimait son corps comme il était. Iel avait apprit à le faire, après des années à se détester parce qu'iel ne se comprenait pas ellui-même, souffrant de dysphorie de genre, sans même réellement savoir ce que c'était. C'est pour cela aussi qu'iel comprenait la haine des autres. Ellui-même l'avait éprouvé. Et ce n'est pas tant de la haine qu'une sorte de peur, d'appréhension liée à l'inconnu, à ce que l'on ne comprends pas.
Iel attrapa une perruque simple, juste sa couleur naturelle, bouclée et longue jusqu'aux épaules, iel la mit doucement en place. Puis iel sortit une trousse de maquillage, rien d'extravagant, à peine un mascara, deux crayons -un pour les sourcils, l'autre pour les yeux- et un gloss couleur pêche. Iel borda ses cils de noir, les allongeant comme iel aimait tant, se fit un très léger trait d'eye-liner, dû s'y reprendre à deux ou trois fois, iel avait toujours du mal avec celle étape, puis finit par les lèvres. C'était simple, discret, adorable.
Dans un petit sac à main, iel glissa son gloss, un peu de monnaie, ses clefs, son téléphone, et son petit cœur en Quartz rose. Iel était certain que cette pierre allait l'aider pour trouver l'amour. Iel l'avait purifié et rechargée à la dernière pleine lune. Autour de son cou, iel attacha un chocker fait de perles d'Obsidienne, pour se protéger des énergies négatives et pour calmer son être.
Après un dernier coup d'œil dans le miroir, iel sortit de sa chambre.
Tasha était déjà devant chez ellui, et iel monta dans sa voiture lui déposant un baiser sur la joue. Tasha était un peu comme une grande sœur pour ellui. Elle avait deux ans de plus, et était indépendante. Lior rêvait de cela, l'indépendance. Il ne faut pas se méprendre, iel avait de très bons rapports avec ses parents, et ce depuis toujours, mais simplement, en leur présence iel sentait qu'iel ne pouvait pas vraiment être ellui-même, et plus les années passaient, et plus ça lui pesait.
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Les Derniers Pétales Des Fleurs
Novela JuvenilAlix sourit. Toujours. Alix est heureux. Toujours. Parce qu'Alix il s'en fout, toujours aussi, de tout. Il a les cheveux bleus, il rigole trop fort et finit toujours dans les bras d'inconnus les lendemains de soirée. Alors oui, il n'est pas comme t...