Les Derniers Pétales Des Fleurs

Chapitre 88 : ONE ONE NINE

(Désolé j'ai oublié de poster, tout à l'heure, ma journée est chaotique, j'ai une soiree qui à été annulée puis désannulée, BREF un carnage...)

-

« Alors ? » Interrogea Alix immédiatement quand il vit Élias revenir.

« Elle s'est excusée. Je crois qu'elle était sincère. J'ai été le premier à lui faire du mal... »

« C'était pas de ta faute. Tu avais pire à gérer que sa petite personne. » Grogna le bleu.

Pour lui, il était impensable de rejeter la faute sur Élias. Pas avec ce qu'il avait vécu.

« Non. Tu sais bien que quelque soit ce à quoi on doit faire face, ça ne justifie pas de se servir des gens et de leur faire du mal sciemment. »

« Hum... »

Alix, la mine boudeuse fit comme s'il n'était pas convaincu. Il savait qu'Elias avait raison mais il était trop fier pour l'avouer. Dans son esprit, le fait même de s'en prendre à Élias était passible de toutes les peines.

« On peut rentrer maintenant ? » Demanda Élias.

Il avait l'air exténué. Alix acquiesça immédiatement, et glissant sa main dans celle du blond, il se mit en route.

Cette nuit là, Élias ne fit pas de cauchemars. Seulement des rêves un peu étranges, des rêves où il se transformait en oiseau pour partir s'envoler loin, loin d'ici, son père dans le rôle de la gravité qui semblait vouloir le clouer au sol mais dont il finissait par se défaire en quelques battements d'ailes. Mais quand il se réveilla, Alix étendu à ses côtés, il se rendit compte que fuir n'était plus ce qu'il voulait. Non. Il devait se retourner, faire demi-tour et affronter son père. Il n'y avait que comme cela qu'il pourrait se reconstruire. Pour l'instant, bien sûr, il ne s'en sentait pas capable, car pas assez fort, trop instable, des années à se faire rabaisser laissaient des séquelles, dans son amour propre et sa confiance en lui principalement, mais il savait que chaque pas, chaque coup rendu à son paternel, lui rendrait à lui ce qui lui avait été arraché : son aplomb et ses envies, sa faculté à rêver aussi.

Se levant doucement pour ne pas réveiller Alix, il ramassa au sol ses affaires et quitta la pièce. Une fois à l'extérieur de la maison des Dalktford, il prit soin d'écrire un message au bleu pour ne pas qu'il s'inquiète. Il avait besoin de faire ce premier pas seul, sans Alix. Pour se prouver à lui-même qu'il en était capable. Il avait besoin de ça pour booster sa confiance en lui qui était proche des zéro, sinon il savait qu'il n'irait jamais plus loin et s'en voudrait.

Il se rendit au petit parc face au lycée. Parce que quelque part, c'était un peu là que tout avait commencé. Sans ce baiser avec Éos, il n'en serait sûrement pas là. Mais d'un autre côté, c'était aussi ce baisser et tout ce qui s'en était suivit qui avait mit le feu aux poudres. Si ça n'était jamais arrivé, peut-être qu'il n'aurait jamais eut le courage de parler de son père aux parents d'Alix. Il aurait été capable de leur faire croire que leur fils affabulait simplement parce qu'il était amoureux et se sentait rejeté. Et ça aurait été horrible, parce qu'il savait qu'Alix ne le lui aurait pas pardonné. Pas cette fois. Le bleu avait déjà été incroyablement patient avec lui, mais il savait qu'à trop tirer sur la corde, celle-ci finirait inexorablement par se briser. Et plus que tout il voulait éviter cela. Éviter de faire souffrir Alix encore plus. Le bleu avait ses propres problèmes à régler, il en était bien conscient. Il avait ses propres démons auxquels faire face, sans avoir besoin qu'Elias se rajoute à la liste de ses problèmes.

Assis sur un banc, Élias sortit son téléphone et composa de 119. Ce qu'il se passa après demeura un peu flou, comme dans un brouillard. Peut-être parce que ce pas qu'il était en train de faire était laborieux, et qu'il n'était sûrement pas encore prêt à le franchir, mais s'il y avait une chose qu'il avait finit par apprendre, c'était que personne n'était jamais prêt à se lancer pour ses premiers pas, mais qu'à ne jamais essayer d'avancer par peur de tomber, on finissait par rester sur place. Personne n'avait des premiers pas droits, stables et assurés. Et c'était normal, ça faisait partie du processus. À force de se dire qu'on n'est pas prêts, que c'est impossible, ça finit par le devenir, et là, tout est perdu.