Chapitre 17 : H O U S E

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Quand il ouvrit les yeux dans une chambre d'hôpital, Alix était un peu désorienté, il lui fallut quelques secondes pour se souvenir de la façon dont il avait attrerit là. Et la première pensée qu'il eut fut :

J'ai fait foirrer toute ma soirée.

La seconde ne lui effleura l'esprit qu'au moment où sa mère entra dans la pièce, les yeux brillants.

Je vais me faire tuer par mes parents.

« Oh mon bébé, qu'est-ce qu'il s'est passé ? »

Alix ne dit rien, pas sûr que je suis tombé de la table sur laquelle je dansais pendant la soirée que j'ai organisé à la maison sans demander votre accord, serait une réponse adéquate. Sa mère ne se formalisa pas de cela, puisque sans lui laisser le temps de dire le moindre mot, elle le prit dans ses bras. Son père arriva ensuite, dans le même état, pour le prendre lui aussi dans entre bras.

« Vous allez m'étouffer là. » Rit le bleu.

Les médecins lui firent passer quelques examens supplémentaires pour s'assurer que tout était en ordre, et il pu repartir.

Dans la voiture, alors qu'il galérait avec ses toutes nouvelles béquilles, Alix sentit que l'atmosphère s'alourdissait d'une tension palpable. Alix le savait, ce n'était plus qu'une question de temps avant qu'il ne se fasse remonter les bretelles. Et ce serait pire encore quand ils verraient l'état de la maison. Il espérait au moins que tout le monde serait parti. Bon nombre s'étaient enfuis juste après sa chute, pas prêts à en assumer les éventuelles conséquences, mais Alix n'avait qu'une crainte, qu'il reste ça et là des personnes complètements saoules qui comataient dans un coin, des personnes qu'il ne connaîtrait même pas car invitées par d'autres. Il se rendait compte de la stupidité de ce qu'il avait fait.

Alors le trajet se fit dans un silence gênant pendant lequel le bleu se rongea les ongles. Ses parents, la frayeur passée, devaient réfléchir à quelle sauce il allait être mangé. Il voyait son père lui lancer des regards préoccupés par intermittence au travers du rétroviseur. Plus ils approchaient de la maison et plus Alix stressait. Il espérait n'importe quoi, comme retourner dans le passé et ne jamais avoir eut l'idée de cette fête, ou encore, avoir un petit accrochage sur la route pour retarder l'arrivée à la maison dont il ne pouvait s'empêcher d'imaginer l'état, se créant tous les pires scénarios, même improbables, dans sa tête.

Lentement -bien que trop vite dans l'esprit d'Alix- son père se gara devant la maison.

"Où est Myrtille ?"

Sa mère lui lança un regard un peu noir en répondant :

"On n'allait pas la réveiller, elle est encore chez ma mère, on ira la chercher tout à l'heure, quand ce sera une heure décente."

Alix rentra la tête dans ses épaules, penaud. Il s'en voulait d'avoir inquiété ses parents pour une fois qu'ils prenaient un peu de temps pour eux avec Myrtille.

Tout en s'évertuant à ne pas glisser avec ses béquilles sur l'ardoise qui pavait le chemin jusqu'à la porte d'entrée, Alix jeta un œil par la fenêtre du salon, on n'entendait plus de musique et les spots de soirée semblaient avoir été éteints.

Quand sa mère tourna la clef dans la serrure, il retint son souffle, prêt à recevoir la foudre, mais rien ne vint. Alors il entra dans la maison pour la découvrir entièrement rangée. Débarrassée de tout ce qui aurait pu présager une soirée de l'ampleur de celle qui s'y était tenue il y avait à peine quelques heures.

Alix eut une autre surprise quand il découvrit Élias endormi sur le canapé. Juste Élias et pas de lycéens bourrés en plein coma à l'horizon. Alors il était venu à la soirée ? Et il ne l'avait même pas vu ? Alix était à la fois heureux et déçut. Sa mère ne fit pas de remarque en voyant le blond endormi, elle dit simplement à Alix, avec un regard entendu :

Les Derniers Pétales Des FleursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant