Chapitre 1

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Bonjour ou Bonsoir, avant de commencer, je vais vous mettre une petite note pour vous y trouver.

En gras, les dialogues.

En italique, les actions des personnages liés à un dialogue.

♤ ♡ ◇ ♧ ☆

Il faisait froid, horriblement froid malgré les frictions que je m'infligeais avec mes mains sales pour essayer de me réchauffer un peu. Je savais cela inutile, le froid mordant chaque port de ma peau, me donnant des frissons chaque secondes et m'irisant les poils ne changerait pas avec quelques petits effleurements. La faim était aussi présente, bien sûr, mais elle était une ami de longue date contrairement au froid. J'ai toujours eu l'habitude d'entendre mon ventre grogner de faim, mes entrailles me tirailler, ce poids dans mon estomac qui se rétrécissait petit à petit par manque de nourriture, puis plus rien comme si mon corps s'anesthésiais lui-même pour ne plus rien ressentir. Et puis il y a la fatigue, ah cette bonne fatigue, me permettant de dormir quelques heures par jour, surement dû à l'épuisement moral. Au moins, mon seul réconfort fut que je n'avais pas besoin de cette énergie physique, n'ayant rien à faire de particulier.

Et sur le sol de ma cellule crasseuse, je savais que personne ne viendrai me sauver, pourtant j'ai espéré ! Merlin, j'y ai cru malgré les trahisons. Je savais qu'il n'y avait plus d'espoir mais mon cœur voulait y croire, il voulait croire en ceux qu'il aimait. En Hermione qui trouvait toujours une solution à tout, en Ron qui malgré ses défauts était un bon ami, en Dumbledore qui était un mentor ainsi qu'un grand-père de cœur, en Molly qui disait m'aimer comme son fils et en tant d'autres.

Je voulais juste y croire et espérer, c'était tout ce qui me restait à faire dans ma petite cellule misérable visité trois fois par jour par les détraqueurs dont une fois pour m'apporter mes repas. Je pensais qu'il n'y avait pas pire que de vivre chez les Dursley, j'avais tort ! A côté d'Azkaban, les coups de mon Oncle étaient un luxe, tout comme le fait de servir d'elfe de maison.

Je ne voulais pas sérieusement penser ainsi mais que pourrais-je faire d'autre ? Il n'y avait personne à mon étage, autre que les détraqueurs et je pouvais seulement entendre ceux de l'étage en dessous crier de peur lorsque les gardiens dénués d'humanité les approchaient. Mon seul réconfort fut la douche froide que je pris en début de semaine, me ramenant quelque peu à la réalité.

Plusieurs fois j'ai pensé laisser mon esprit partir, s'évader loin d'ici mais encore une fois, pour aller où ? Je n'avais plus aucun réconfort après avoir passé deux semaines dans ce qu'ils appellent ma nouvelle maison.

Seulement deux semaines mais déjà assez pour me rendre fou. J'ai réalisé souvent parler tout seul, chantonnant parfois pour éviter de perdre ma voix. Ainsi que me rappeler certains souvenirs heureux, riant doucement avant que les détraqueurs ne débarquent soudainement dans ma cellule, me punissant de mes pensées nostalgiques.

Combien de fois je me suis tiré les cheveux pensant perdre la tête ? Je pense y avoir arraché plusieurs touffes mais impossible à vérifier sans aucun miroir et encore moins sur les barreaux lisses de la cellule à cause de la noirceur.

Et puis je me suis mis à penser au monde, ce qui devait se passer dehors. A plusieurs reprises je me suis surpris à essayer de voir le ciel depuis ma cellule, sans espoir encore une fois.

Combien de fois ai-je pleuré de désespoir jusqu'à m'endormir dans mon matelas inconfortable ? Bien trop souvent pour pouvoir compter, surement plusieurs fois par jour.

Le temps quant à lui continua de s'écouler inexplicablement alors que je perdais compte des jours, me mettant à bavarder plus avec moi-même, me permettant parfois de rire sans raison apparente. Qui aurais-je dérangé ? Je suis seul à mon étage et je doute que je dérange ceux d'en dessous.

Harry Bad BitchOù les histoires vivent. Découvrez maintenant