Dans sa vie il ne gère plus grand chose. Enfin ça, Jisung essaie de ne pas se l'avouer. Pourtant c'est la réalité. Quand les souvenirs affluent et que ses émotions deviennent incontrôlables, tout explose.
Et Minho est bien l'une des seules personne...
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Séoul, Jeudi 26 mars, 08 : 12
Faisant pivoter la porte sur ses gonds, le petit adulescent entre dans une petite pièce chaude et accueillante. C'est un des studios de production de l'université, celui réquisitionné par Chan. Ses affaires sont d'ailleurs étalées sur le canapé au fond de la pièce mais ce dernier ne semble pas être ici. Jisung se pose alors sur un des fauteuils qui se trouve devant lui et souffle d'aise.
Personne ne vient jamais ici mis à part Chan, Changbin et quelques-uns de leurs amis. Bien que tous les studios du campus soient en libre accès, celui-ci est peu fréquenté. Tout d'abord parce que tout le monde sait que c'est la deuxième maison de Chan — il y passe des heures, tôt le matin jusqu'à tard le soir — mais aussi parce que c'est le seul qui n'a pas été rénové et la pièce n'est effectivement plus en très bonne état. Enfin ça, Jisung s'en fiche pas mal, tant qu'il est tranquille pour travailler.
Son aîné le laissait souvent venir ici, car il avait compris, en le croisant pour la première fois il y a quatre ans, que le plus jeune n'aimait pas trop aller dans les autres salles où il y avait beaucoup de passage. Dans son studio quasiment attitré, Chan, l'Australien aux cheveux châtains clairs, connu de tout le campus, avait alors accueilli le blond et cela faisait maintenant un moment qu'ils travaillaient ensemble. Peu de temps après leur rencontre, Changbin était aussi entré dans la vie de Jisung, Chan les ayant fait se rencontrer. Et c'est comme ça que leur petit trio s'était formé: trois passionnés de musiques, de rap, et de prod.
— Oh, salut Jiji !
Le gobelet de café que le plus petit tenait entre ses mains, se retrouve maintenant au sol, tombé sous la surprise. Heureusement il était vide et Jisung s'excuse simplement en la ramassant. Le châtain rigole, puis prétexte qu'il ne souhaitait pas lui faire peur.
— T'es venu tôt aujourd'hui, remarque le blond cendré. Je voulais passer ici avant les cours parce que je me suis levé tôt mais je pensais pas trouver quelqu'un.
— Venu tôt ou reparti tard, telle est la question, répond son homologue avec un petit clin d'œil.
— Tu déconnes t'es pas rentré depuis hier soir ? Sérieux Chan tu vas finir par devenir un zombi, tes cernes en deviennent affolantes.
— C'est le but je crois, plaisante-t-il. Mais plus sérieusement, je pouvais pas rentrer, je finalisais ta prod, sourit alors le plus vieux.
Les yeux du plus jeune s'ouvrent en grand sous cette nouvelle, accompagnés d'un sourire qui vient manger ses joues rondes.
— Je... Woa merci, tu gères vraiment! s'exclame-t-il. T'étais pas obligé tu sais. Je te revaudrai ça.
