Dans sa vie il ne gère plus grand chose. Enfin ça, Jisung essaie de ne pas se l'avouer. Pourtant c'est la réalité. Quand les souvenirs affluent et que ses émotions deviennent incontrôlables, tout explose.
Et Minho est bien l'une des seules personne...
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Séoul, Dimanche 05 avril, 17 : 32
Ses oreilles commencent à chauffer sous la colère. Changbin sait bien que quand son sang bout dans ses veines, il ne peut rien contrôler, tout se retranscrit sur son visage. Il peut le sentir. Là, tout de suite, il a juste besoin de frapper dans quelque chose. N'importe quoi.
Telle une tornade, il rentre de nouveau dans l'enseigne qui vend des pâtisseries et attrape sa veste ainsi que ses affaires dans un geste rageur. Puis il disparaît. Sans un mot. Sous les regards ahuris de ses amis. Il n'a même pas laissé de quoi financer ses consommations. Tant pis, Jihyo paiera pour lui, il la remboursera plus tard. À cet instant il n'est plus capable de se soucier de ce genre de détail.
Ses pas le mènent automatiquement vers l'arrêt de bus, où il attend quelques instants, l'écran affiche que le prochain arrive dans moins de cinq minutes. Il aurait dû prendre son vélo, il aurait été plus rapide. Surtout, pédaler lui aurait permis de se défouler un peu. Tant pis, il reste là, les secondes s'écoulant ne faisant qu'accentuer sa haine. Quand le véhicule s'arrête enfin devant lui, il monte, fulminant, incapable de sourire au conducteur, validant seulement sa carte de transport.
Il se dirige actuellement vers sa salle de sport, il a besoin de s'acharner contre un sac de frappe. S'il rentre directement chez lui, ses ressentiments ne se calmeront jamais d'eux mêmes et il passera sa soirée à ressasser sa conversation avec Hyunjin.
Tout ce qu'il souhaite c'est l'effacer de sa mémoire un temps, parce qu'au fond, il sait que derrière sa colère se cache aussi une déception sentimentale.
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17 : 58
Dans les vestiaires, la porte du casier en métal de Changbin claque. C'est le seul fond sonore qu'on peut entendre. Tout est calme à cette heure-là, le dimanche en fin d'après-midi il n'y a pratiquement jamais personne.
Le noiraud, une fois changé, se dirige vers la salle de boxe. Son idée de taper sur un sac de frappe tient toujours et il compte bien y rester un certain temps pour se vider complètement la tête.
Lorsqu'il passe la porte, une personne se trouve dos à lui, elle s'acharne sur un des cylindres suspendu au plafond. Les bruits de pas du rappeur l'alertant, il se détourne de son activité et pivote pour faire face au nouveau venu. Ce dernier sourit en apercevant Seungmin, les cheveux humides de sueurs, mais toujours avec un air apaisé et rassurant sur le visage.
