Dans sa vie il ne gère plus grand chose. Enfin ça, Jisung essaie de ne pas se l'avouer. Pourtant c'est la réalité. Quand les souvenirs affluent et que ses émotions deviennent incontrôlables, tout explose.
Et Minho est bien l'une des seules personne...
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Séoul, Mercredi 1 juillet, 02 : 33
— Allo ? Hyunjin ?
La voix étouffée et endormie de Changbin résonne dans la chambre noire du nommé. Ce dernier est allongé sur son lit, son téléphone dans les mains, mis en haut-parleur. Il ne sait pas trop ce qu'il fait. Ses questionnements et la fatigue lui font faire des choses absurdes. Les battements de son cœur sont rapides, anormaux, il a presque envie de pleurer dans cette pièce vide mais pleine de solitude.
— Allo ?
Changbin se fait plus insistant cette fois-ci, son ton plus autoritaire mais empreint d'une soudaine inquiétude. Ils ne se sont plus reparlés depuis leur dispute de la dernière fois, si Hyunjin l'appelle c'est qu'il doit avoir un gros problème. Ou il lui fait simplement une mauvaise blague.
Le blond souffle un bon coup, essayant de chasser toute son appréhension, puis tente de prendre la parole.
— Changbin je... je suis désolée. Pour tout. Il marque une pause avant d'insuffler un dernier mot à ses fiévreuses excuses. Vraiment...
Pour une fois, le plus grand met sa fierté de côté. Il est rare pour lui de s'excuser et de reconnaître ses torts. Cela peut sembler bien peu pour demander pardon, mais Changbin est conscient des efforts que ça lui demande et de la sincérité de ses propos.
— Hyunjin, qu'est-ce qu'il se passe ?
Une larme roule sur sa joue, il encaisse trop depuis longtemps et face à la nuit et à la douce voix de son ancien ami, il ne peut que craquer. Il faut croire que le noiraud à le don de faire s'ouvrir les autres.
— Je...je sais pas. Ça fait plusieurs nuits que je suis incapable de dormir parce que je me rends compte que je suis une merde Changbin. Notre amitié me manque et même si je ne regrette pas le fait qu'on ait arrêté de coucher ensemble, je m'en veux tellement de t'avoir dit les choses si violemment.
Il s'arrête quelques secondes, la respiration courte et désordonnée. Il était effrayé à l'idée de reparler au boxeur et de se faire remballer, mais finalement lui parlé lui fait bien plus de bien qu'il ne le pensait. Sachant très bien qu'il n'a pas fini son discours, le plus petit lui laisse le temps de choisir ses mots pour continuer.
— Je crois qu'au fond je savais que tu t'étais attaché à moi mais j'ai fait comme si je ne voyais rien parce que je voulais pas de cette responsabilité et je voulais pas te faire souffrir en te disant que tes sentiments n'étaient pas réciproque. Je t'aime énormément, mais seulement en amitié, désolé. Pourtant j'ai tout fait foirer avec mon égoïsme, en t'envoyant bouler parce que je savais que si je ne te sortais pas de ma vie, ça serait compliqué de gérer notre relation comme toi comme pour moi.
