Dans sa vie il ne gère plus grand chose. Enfin ça, Jisung essaie de ne pas se l'avouer. Pourtant c'est la réalité. Quand les souvenirs affluent et que ses émotions deviennent incontrôlables, tout explose.
Et Minho est bien l'une des seules personne...
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Séoul, Vendredi 17 juillet, 22: 23
Jeongin est dans le métro, son pied tape à intervalles réguliers sur le sol. Il n' a plus que deux stations avant d'arriver devant l'immeuble de Hyunjin mais sa patience atteint aussi ses limites. Il a besoin de lui parler. Maintenant.
D'un geste habile, il attrape son téléphone dans sa poche et tape quelques mots à l'attention du blond. C'est simple, rapide, mais pas vraiment efficace. Il le prévient de se venue imminente mais Changbin lui a envoyé un message peu après son départ, lui disant que Hyunjin avait probablement son téléphone éteint et qu'il fallait aller directement chez lui. En effet, son message n'est toujours pas ouvert par le destinataire lorsque les portes du métro s'ouvrent et que Jeongin sort précipitamment. Cependant, ça n'a plus d'importance puisque le plus jeune sera devant son entrée d'une minute à l'autre, qu'il le lise maintenant ou plus tard, ça ne changera pas grand-chose à la surprise.
Dans les rues de Séoul il trottine, se retenant de courir pour ne pas s'épuiser trop vite. Quelques mètres, il tourne à gauche, de nouveau une vingtaine de pas, le voici devant le bâtiment un peu vieillot du logement du danseur. Sans plus attendre, il tape le code de la porte et s'engouffre dans le hall du rez-de-chaussée. L'immeuble est encore dans son jus, ce qui fait qu'il n'a pas doté d'un ascenseur, les lieux sont propres mais pas très modernes ni pratiques. Une fois le cinquième étage atteint dans un temps record, Jeongin tambourine contre la porte Hyunjin, l'appelant de sa voix essoufflée.
Seul le silence lui répond. L'éclairage automatique du palier s'éteint et il grommelle avant d'exécuter un mouvement pour le rallumer. Il retente alors de nouveau, toquant moins rapidement mais avec plus d'assurance, espaçant ses coups pour qu'ils soient distincts. Toujours rien. Encore une fois, la lumière s'éteint mais Jeongin ne bouge pas cette fois-ci. Il reste droit comme un piquet, devant cette porte qui reste muette.
— Hyunjin ! C'est moi, Jeongin. Ouvre s'il te plaît.
Son pied tape le sol, comme dans le métro, trahissant son angoisse et son impatience. Il connait le code du studio du blond mais il ne veut pas y entrer sans son autorisation. L'intimité est quelque chose qu'il respecte énormément. Pourtant, face au manque de réponse, son inquiétude devient trop pressante et il finit par laisser ses doigts presser les boutons décorés de chiffres. Le surface lisse de bois, qui empêchait l'étudiant en art d'entrer, coulisse et dévoile le logement de Hyunjin plongé dans la pénombre.
Jeongin avance à pas prudent et allume l'ampoule. Le studio sent le renfermé, rien qu'à l'odeur il devine qu'il n'a pas été aéré depuis quelques jours. Il peut voir sur la table à manger des sachets de ramens éventrés, vidés, éparpillés un peu partout.
Soudainement, une touffe blonde se relève précipitamment du canapé-lit, toujours plié. Le blond polaire fait maintenant face à Hyunjin, qui le regarde ahuri, comme s'il venait de se réveiller dans une autre dimension.
