Chapitre 49

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Je me levai en grande vitesse sentant un malaise monter en moi et sortie de la chambre, je repris mon souffle et me mis à douter tout d'un coup. Je passai très vite aux toilettes avant de retourner me coucher dans sa chambre, il était au bord de sa fenêtre en train de recracher sa fumée, il me sourit quand il me vit, mais je baissai la tête, fonçant dans son lit me mettre sous la couette dos à lui. Je l'entendis souffler et m'appeler :

-Vient là Ellie.

Je ne bougeai pas d'un centimètre pesant que si je ne bougeais pas, il allait penser que je dormais.

-Bébé, s'il te plaît.

Je me restreins à le rejoindre à sa fenêtre sans le regarder. Il en décida autrement en prenant mon visage dans ses mains.

-Ayant vécu un bon moment avec ma sœur et Marie, j'ai toujours eu le droit de la prévention sur comment faire avec les meufs au lit. Voilà d'où je sais ça. Et avant que tu dises quoique soit, t'es ma copine, je prends soin de toi alors je fais de la prévention, car je veux que tu saches tout pour être consciente de ce que c'est et que tu ne prennes pas ta décision de faire certaines choses sous le coup du moment, je ne veux pas que tu regrettes pas la suite. Je veux faire les choses bien avec toi, surtout à ce sujet.

-Parce qu'avec les autres, tu ne faisais pas les choses bien ? Lâchais-je sans contrôler.

-C'est ça le problème alors ? Mes anciennes conquêtes ?

Je ne lui répondis rien.

-Putain, mais Ellie. Je me reculais de lui d'un coup. Tu le fais exprès ? J'ai l'air d'agir avec toi comme j'ai toujours agi avec les autres putes que je me suis faite ? S'énerva-t-il, sans trop savoir pourquoi je me sentis vexée. Je ne m'attendais pas à ce qu'il s'énerve.

-J'ai l'impression que dès que je fais un effort pour toi, t'en fais dix en arrière. Continua-t-il. Je sais que mon passé avec les femmes n'est pas glorieux, mais t'es pas obligée de me le rabâcher surtout quand je fais l'effort pour toi de changer toutes mes habitudes.

-Je voulais juste que tu me rassures, pas que tu me balances ça en pleine tête. Lui dis-je les larmes aux yeux.

-Dans ce cas-là pourquoi tu fais des allusions alors ?

-Peut-être parce qu'on en a jamais parlé et que..

-Et que quoi ? Y'a d'autres moments pour en parler non.

-Que j'en parle maintenant ou pas, tu vas t'énerver à croire que t'as quelque chose à cacher.

-Toujours les grands mots avec toi, par contre gâcher les bons moments, c'est ton truc ça.

-T'es vache là, je voulais juste qu'on en parle peut-être que je m'y suis prise au mauvais moment, mais ce n'est pas une raison pour tout remettre sur moi. Commençais-je à m'énerver.

Ethan commença à parler, mais je le coupai d'un signe de main. Je sortis de sa chambre et descendis en bas. J'attrapai un pull qui traînait sur une chaise et l'enfilai, bien sûr vu l'odeur qu'il dégageait ça ne pouvait qu'être le pull d'Ethan. J'ouvris un petit peu la baie-vitré et me glissai dehors. L'obscurité de la nuit m'empêcha de bien apercevoir l'extérieur de la maison. Le vent habituel du printemps s'immisça en moi. Je m'assois sur le rebord de la terrasse. J'entendis le coulissement de la porte derrière moi, je le sentis rester debout dans mon dos.

-Rentre.

-Non. Lui répondis-je.

-Tu vas attraper froid. Rentre.

-Laisse-moi tranquille.

Il rentra dans la maison sans un mot, mon cœur se serra en le sentant partir. Je resserrai mes genoux sur ma poitrine et posai mon menton dessus. Je ne voulais plus me tuer à réfléchir juste à profiter du vent sur moi le temps d'un instant. Je n'avais jamais osé parler de son passé, mais j'étais loin de m'attendre à une réflexion comme ça en retour. Je me mis à observer les étoiles, je le faisais souvent avec mon père avant. J'appréciai plus que tous ces moments, même si quelques fois comme toutes adolescentes, je trouvais ça niais, je donnerai tout actuellement pour en passer un dernier. Je séchai la larme au coin de mon œil, je dépoussiérai mes vêtements par réflexe et me relevai pour rentrer. Je sursautai en le voyant appuyé sur l'encadrement, deux tasses à la main et une couverture posée sur son avant-bras. Sans rien dire il me tendit une des tasses, j'hésitai à la prendre mais comprenant que ce n'était qu'une bonne intention de sa part pour une fois, la pris. Je me réinstallai comme j'étais précédemment et dans le mouvement, il posa la couverture sur mes épaules. La tasse fumante dans les mains, je regardai droit devant moi pendant qu'il s'asseyait à côté de moi.

A coeur ouvert réécriture Où les histoires vivent. Découvrez maintenant