Chapitre 4 - SOMBRE ABYSSES

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Comme chaque nuit, je fus réveillé par un de mes nombreux cauchemars. Je me levais et partais chercher un verre d'eau dans la cuisine au rez-de-chaussée. Il n'y avait aucune  trace de mon frère, je regardais alors si ses clés de voiture étaient présente dans la panière, mais rien, dedans se trouvait que les miennes. Je jetais un coup d'oeil a la pendule, celle-ci affichait quatre heures du matin. Je n'étais pas du genre à m'inquiéter mais la il est quand même assez tard. Et si il lui était arrivé quelque chose. Rien que d'y penser cela me donnait un mal de tête atroce. Après avoir fini mon verre d'eau, je remontais dans ma chambre et partis me coucher. Je regardais mon téléphone pour savoir si mon frère ne m'avait pas envoyé de messages ou alors si il ne m'avait pas appeler.

   Je ne pus m'empêcher de paniquer, et s'il avait eu un problème, je ne pourrais pas supporter une disparition de plus. Je me redressai, pris mon paquet de cigarettes dans ma table de nuit et partie me poster devant ma fenêtre, j'ouvris celle-ci et sortie sur le balcon. J'allumais une cigarette et commençais à la fumer, toute la nicotine rentrait dans mon corps et bordel qu'est-ce que ça faisait du bien. Cela devait faire depuis ce maudit accident que j'avais attaqué à fumer. Et tout ce dont j'avais besoin maintenant c'était de finir ce paquet.

Une courant d'air frais passait, après avoir finis ma première cigarette, je me levais et partais chercher une couverture ainsi qu'une bouteille d'alcool qui était à moitié pleine, vidée de la dernière soirée ou Scott était parti. À chaque fois que j'entendais mon frère sortir dans la soirée, je me postais à la fenêtre et j'attendais qu'il rentre généralement jusqu'à deux trois heure du matin. Je m'empêchais de m'endormir en fumant et buvant ce qui me permettait de remplir mon carnet de toutes sortes d'écrits. Seulement ce soir la fatigue avait été trop forte et je m'étais endormie à peine couchée sur mon lit. Je vérifiais de mes propres yeux de loin que rien ne lui soit arrivé.  Il arrivait très souvent avec le même ami, celui qui m'avait retourner l'esprit dans la soirée. Je les observais tous les deux, je ne le connaissais pas mais je savais qu'il devait être proche de mon frère vu la complicité que les deux dégageaient à chaque fois. J'avais eu donc à de nombreuses fois le temps de détailler son physique bien avant ce soir.  Depuis les fois où je les observais de mon balcon, notamment lui j'avais deviné de par sa prestance que ce n'était pas un homme sans danger.

   L'aiguille de l'horloge venait tout juste de dépasser les cinq heures et toujours aucune nouvelle de mon frère.  Les pires scénarios se jouaient dans ma tête. Je me mis à pleurer sans aucune raison, peut-être le surplus d'émotions de la journée qui provoquait tout cela, et le fait d'avoir aucune nouvelle de mon frère ne m'aidais pas du tout. J'apportais le goulot de la bouteille à ma bouche et bus une gorgée, le liquide qui descendait dans tout mon corps me brûlait la gorge, mais je m'y adaptais très vite et repris une gorgée encore. J'attrapais mon paquet de cigarettes par terre et m'asseyais en tailleur, j'allumais une nouvelle cigarette que je consumais vite, même trop vite, je repris une gorgée d'alcool en même temps. Je rentrais dans ma chambre prise d'une transe et décidais de me défouler. Je venais de mettre un bordel pas possible dans ma chambre, mes draps était en vrac par terre, ce qui se trouvait sur mes étagères étaient par terre maintenant. Je lâchais un cri de frustration, et me laissais glisser contre un mur de ma chambre et pleurais encore et encore. J'enchaînai les deux, cigarette-alcool encore et encore. Je savais très bien que j'avais un problème d'addiction mais se voiler la face était bien plus simple que d'agir pour changer cela, alors je me laissais plonger dans les abysses. Le soleil commençait se lever et j'avais cours dans deux heures, je n'étais pas en état d'y aller mais si je loupais ne serait-ce qu'un seul cours mon frère me tuerais.

   Avant d'aller dans la salle de bain, je regardais mon téléphone, rien, aucune notification, je n'avais aucune nouvelle de mon frère depuis hier soir.  Heureusement que je prenais exceptionnellement à neuf heures aujourd'hui ce qui me permis prendre une bonne douche froide pendant en moins trois quarts d'heure le temps de retrouver mes esprits et que je décuve un peu. Je sortais de la salle de bain vers huit heures moins le quart, toujours aucun signe de vie de mon frère, cette sensation était vraiment horrible, se dire qu'il était peut-être arrivé quelque chose à la personne a qui tu tiens le plus et toute sauf agréable. Un nouveau mal de crâne me pris, je partis alors chercher un doliprane pour calmer la gueule de bois imminente que j'avais. Je n'étais plus qu'à une seule semaine avant les vacances d'automne et cela me tardait beaucoup. J'attrapais dans ma penderie un jeans bleu clair avec deux trous au niveau des genoux  ainsi qu'un pull blanc avec des rayures marron et attrapai ma paire de Stan Smith. Je débranchais mon portable qui charger et partis dans la cuisine boire un demi litre d'eau. Je n'étais pas bourrée loin de là j'avais développée une certaine tolérance depuis le temps mais boire de l'eau était nécessaire si je ne voulais pas passer pour un zombie. Une fois prête, j'attrapais mes clés de maison, celle-ci était sur le même porte clé que la clé de ma voiture. Je ne voulais pas et surtout ne pouvais pas prendre le volant pour aller en cours. Je sortis de la maison et la fermai à clé, et partis en direction du lycée a pied. Cette voiture me rappelait trop de mauvais souvenirs.

A coeur ouvert réécriture Où les histoires vivent. Découvrez maintenant