AVELA
La chaleur effleure lentement ma joue. L'air est frais avec une drôle d'odeur de sel. J'entend des rires lointains et des bruits d'oiseaux que je n'ai jamais entendu, même dans mes rêves les plus fous.
Du bout des doigts, je caresse une couverture qui me sert de lit. Elle est douce, me faisant oublier pendant quelques instants l'endroit où je suis. Lorsque les murmures deviennent de plus en plus fort, j'ouvre lentement les yeux. J'ai l'impression d'être aveugle pendant quelques secondes mais seulement, je me rends compte qu'il s'agit du soleil. Cela fait si longtemps que j'ai ressenti sa chaleur sur mon corps; j'en avais presque oublié cette sensation.
Mes yeux se lèvent lentement vers le ciel bleu recouvert de nuages. Mais pour le moment, je ne vois qu'une cellule m'enfermant dans un piège en terre. Je me relève aussitôt, essayant de toucher la barrière entre la vie et l'oubli. Seulement, elle est bien trop haute. Ma respiration s'accélère. J'ignore où je suis et j'ignore encore plus pourquoi je suis enfermée.
Mais, tout ceci ne tarde pas à s'éclairer lorsqu'une silhouette se place au-dessus, directement face au soleil. Elle crée de l'ombre comme elle l'a toujours fait. Je le regarde attentivement, confuse.
Alors la colère surgit. Je serre les poings et le regarde.
"Est-ce que tu vas bien?" me demande-t-il en s'accroupissant.
Je ne réponds pas tout de suite, cherchant quelque chose autour de moi pour lui tirer dessus. Ce salaud m'a endormi. Tout cela n'était qu'un piège pour me contrôler, j'en suis certaine.
"Tu te souviens de quelque chose?"
"Vous êtes un connard!" je m'écris, relevant mon visage vers le sien.
Il semble perdu.
"Qui pensez-vous être?! Je pensais vous faire confiance en vous suivant jusque dans votre pays!"
"De quoi est-ce que tu parles?"
"Vous m'avez endormi avec je-ne-sais quelle plante! Vous m'avez drogué!"
Il claque sa langue contre son palet comme s'il était lui aussi agacé mais pourtant, je suis la seule à devoir l'être. Il m'a drogué à mon insu pour me mettre en cage! Je m'énerve un peu plus face à son silence alors je me retourne vers une pierre dans le coin de ma cage. La saisissant à pleine main, je la jette dans sa direction. La pierre ne la touche pas mais ceci est suffisant pour le mettre en colère.
Il me pointe du doigt.
"Arrête ça tout de suite."
Je suis si furieuse.
"Pourquoi vous avez fait ça?! Est-ce que votre petite espèce a si peur de moi?!"
"Tu es en train de confondre de nombreuses choses! Tu as terrifié mon peuple, l'épine Sarafelienne que tu as reçu était trop puissante et t'a endormi instantanément. Je n'ai rien à voir avec cela."
"Vous faites partie des personnes m'ayant mise dans cette cage!"
"Pour ta protection!"
"Tout ceci n'a rien à voir avec ma protection!" je crie, hystérique. "Je savais que c'était une mauvaise idée, j'aurais dû rester avec mon oncle et me faire manger par des cannibales!"
"Tu ne penses pas de telles choses."
"Vous pariez?"
Il soupire, passe sa main sur sa tempe. Le capitaine se redresse et observe le monde qui m'est interdit.
"Ton âme n'a pas été vérifiée par notre doyenne. Elle voit que tu es brisée alors, elle estime que tu peux être dangereuse."
"Je peux être dangereuse avec les demi-enchanteurs sylvain."
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Nos âmes destinées
FantasySi je savais qu'il s'agissait de ma destinée, j'aurai choisi la mort. (Livre réécrit et corrigé)