𝐶ℎ𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 42

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AVELA

Je me débat lorsque Björn nous emmène dans le salon. Par sa poigne j'arrive à ressentir à quel point il est énervé envers ce qui vient de lui être dit mais seulement il ne semble pas comprendre, et ça m'énerve également. Je savais que ça arriverait, c'était ma plus grande crainte.

Sa prise devient de plus en plus violente me faisant grimacer alors, dans un mouvement brusque, je le repousse vers l'arrière. Il me regarde aussitôt, la colère naissant dans ses yeux.

"Tu n'avais pas à lui parler ainsi!" j'explose.

Il enfonce un peu plus ses doigts dans mon bras.

"Avela, je connais ma place, il est temps d'apprendre la tienne!"

"Non! Je ne veux pas entendre la moindre leçon venant de ta bouche! Thalion a toujours été présent pour moi et cela depuis Elfeadera, je ne veux pas entendre de telles cruautés dans ta bouche! Il a toujours pris soin de moi! Il a veillé pendant plusieurs jours pour s'assurer que j'étais vivante, uniquement pour toi! Tu ne peux pas lui parler de cette manière en lui faisant croire qu'il est mauvais!"

"C'est un incapable! Je pensais lui faire confiance et regardes dans quel état tu es!"

"Ne l'insulte pas alors que tu n'as pas été présent!"

"Je n'ai pas été présent?!" rie-t-il nerveusement. "J'ai mis ma vie en péril pour toi! Je t'ai emmené ici, j'ai perdu mon travail uniquement pour ta protection."

Je me recule vers l'arrière, retirant entièrement son emprise.

"Non. Thalion et les garçons m'ont emmené ici. Tu n'as pas été présent une seule seconde."

"Avela." m'appelle-t-il durement.

"C'était l'idée de Thalion de m'emmener ici. Il me l'a dit. Tu n'as fait que suivre des mots."

Il respire fortement, ses poings se serrent le long de son corps. Il s'énerve, je le sens.

"Avant d'avoir fait la protection d'un capitaine, il m'a protégé comme une amie."

"Une amie? Une amie?!" il rit, s'avançant dangereusement. "Il t'a toujours détesté Avela! Il a essayé de te tuer à de nombreuses reprises lorsque tu étais enfant et une partie de moi pensait qu'il allait te livrer à l'ennemi lors de cette mission, la haine est dans son regard! Il ne t'a jamais aimé!"

"Tu mens!" je crie.

"Pourquoi est-ce que je te mentirai?!"

"Tu as passé ta vie à me mentir!" je hurle, les larmes commençant à couler le long de mes joues. "Tu m'as toujours menti. Tu as menti sur les elfes gris, tu as menti sur ma protection depuis ma naissance, tu as menti sur ma mère le jour de son décès. Je ne sais même pas si ton amour est véritable!"

"Arrête!" il crie à son tour. "Ne t'aventure pas sur ce terrain Avela, surtout quand tu ne sais rien!"

"Je t'ai vu! Ma mère te courait après et elle essayait de te retenir de me tuer! Tu m'as détesté dès que j'ai commencé à vivre!"

Ses yeux sont recouverts d'un voile mais pourtant, je vois bien qu'il comprend. Il ne peut pas mentir sur ce sujet.

"Tu ne sais pas de quoi tu parles!"

"Si, je le sais! Tu ne peux pas nier, la doyenne de ce pays m'a montré des choses que je ne peux pas oublier! Tu ne m'as pas aimé une seule seconde depuis ma naissance! Je n'étais qu'un pansement de ma mère."

Une violente brûlure se fait ressentir sur ma joue et, la tête penchée sur le côté, j'arrête de respirer. Il m'a giflé. Le silence devient pesant dans le salon et je n'ose pas parler au risque que ma colère ne devienne explosive.

Nos âmes destinéesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant