Chapitre 6 Ammanettato

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La tristesse est une émotion bien seule... mais quand elle est mélangée à la colère et à la haine elle en devient le maître de la mort.

Ma tristesse est enfouie loin dans mon cœur, elle a été mélangée à ma haine et le mélange des deux me consume à petit feu.

Car je suis tristesse, il est haine est nous sommes les voleurs d'âme.

***

Les mains attachées dans mon dos, je le fixe dans les yeux prêts à lui sauter à la gorge, il me regarde avec insistance et sa voix résonne toujours dans les murs.

De quoi veut-il parler ?

Il me scrute du regard.

-Je veux tout savoir sur ce qui t'est arrivé après que l'homme t'ait enlevée.

Je le fusille du regard, il n'a pas le droit de me le demander, rien de ce qui peut me dire ne changera mon point de vue sur lui.

-Je ne veux plus entendre ta putain de voix ! crachais-je entre mes dents.

Il pose ses coudes contre ses cuisses et me dévisage.

-Faut-il que je t'appelle par ton autre nom Joy ? Car je peux le faire.

-Ce nom ne mérite pas d'être prononcé par toi !

-Alors, réponds à ma question.

Rempli de haine envers lui, je lui raconte ce que je sais.

-Un homme m'a enlevée dans mon appartement et j'ai voulu appeler quelqu'un, mais à mon plus grand malheur c'est toi que j'ai appelé, il m'a injecté un truc dans le cou et je me suis endormie...

Il avait écouté mon récit sans m'interrompre, mais il s'était levé et était venu près de moi.

Mon corps se tendit immédiatement à son approche.

Je n'avais pas peur de ce que lui pouvait faire, mais de ce que moi j'allais faire.

Il souleva mes cheveux et un frisson parcourut mon échine, et ça ne lui avait pas échappé.

J'essaye de me reculer, mais sa main m'attrapa le bras, il souleva mes cheveux et regarda sûrement la trace de l'aiguille dans ma peau.

-Dégage ! Je n'ai rien !

-On t'a droguée...

Il contrôlait sa voix qui ne demandait qu'à extérioriser sa colère, je n'en ai rien à foutre qu'il s'inquiète ou autre.

Il a eu sa chance et la gâchée

-Continue. M'a-t-il ordonné

Je repris mon récit en prenant soin d'ignorer sa main qui effleurait mon cou.

-Quand je me suis réveillée j'étais attachée à une chaise et un homme est rentré, Marco, mais il n'est pas l'instigateur de tout ça, c'est quelqu'un d'autre qui tient les rênes et quand je lui ai demandé qui c'était. Il m'a répondu que c'est celui qui nous détruira tous.

H regardait dans le vide en réfléchissant.

-Tu te rappelles ce que je t'ai dit au casino l'année dernière ?

J'essaye de me remémorer ce qu'il m'a dit, mais cela remonte à tellement longtemps.

Voyant que je ne lui réponds pas, il reprend.

-Je t'ai dit que le chef de la mafia sicilienne n'avait jamais été vu en public et que tout passait par son bras droit autrement dit par Marco.

Les Lois Semblables T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant